Cette année, la marque japonaise Mizuno a décidé de faire rimer tradition et révolution. Après l’apparition de la racée Sayonara qui est venue remplacer l’Aero et la Precision, la Rider, 17ème du nom, a connu de nombreuses mises à jour, pour ne pas dire un “reboot” complet !
Sur le papier, c’est un florilège de nouvelles technologies embarquées afin de gagner en amorti, stabilité, dynamisme et légèreté. La nouvelle technologie U4ic est la plus importante des innovations de la marque permettant une réduction du poids de la semelle intermédiaire de 30% tout en garantissant un amorti légèrement supérieur par rapport à l’élastomère traditionnel Ap+ utilisé jusqu’ici. Sur la balance, la nouvelle Rider perd ainsi 40 grammes par rapport au modèle précédent avec un poids moyen de 240 g affichés par la marque. Mais trêve de théorie, place à la pratique.
A la réception de la chaussure, la première remarque regarde la nouvelle esthétique. La Rider 17 apparaît plus plate que les modèles précédents avec notamment l’avant-pied qui remonte moins vers le haut. Cela est sûrement dû à la seule encoche complète de flexion transversale contre les trois présentes sur la précédente version. Par contre, la flexion longitudinale est toujours d’actualité.
Une fois aux pieds, le chaussant est très confortable. Pas de révolution à ce niveau-là, la marque a gardé ses caractéristiques : c’est assez étroit au niveau du talon et au niveau du coup de pied mais la toe box (avant de la chaussure) est très large. Conformément au ressenti que j’avais déjà éprouvé sur d’autres modèles de la marque, je me sens bien tenu sur l’arrière et la partie médiane de la chaussure avec une grande liberté au niveau des orteils. En conséquence, le laçage génère une petite pliure au-dessus de la base des orteils. C’est un peu inesthétique mais en aucun cas gênant. Vu du dessus, la chaussure paraît très large à l’avant puisque la semelle intermédiaire a été élargie et arrondie sur cette zone.
A la course, la première impression confirme la légèreté du produit, les chaussures se font rapidement oubliées. Mizuno tient toutes ses promesses puisque les autres qualités annoncées sont bel et bien au rendez-vous. Oubliée la classique raideur de la marque qui faisait dire à de nombreux coureurs que les Mizuno étaient des chaussures qui « tapent ». L’amorti est souple et élastique, autrement dit agréablement présent sans être moelleux. Ainsi, dès qu’il s’agit d’envoyer, la chaussure répond bien avec un dynamisme réel !
La foulée est bien fluide et harmonieuse. Cette sensation, selon Mizuno, est le résultat de la technologie Smooth Ride qui permet un déroulé de pied des plus naturels. Ce ressenti est d’autant plus surprenant que le drop de la Rider 17 est des plus classiques, soit 12 mm au dire de la Marque et même un peu au-delà (14,1 mm) d’après les données du Shoe Lab du magazine Runner’s World.
Pour couronner le tout, la chaussure s’est montrée très stable tout au long du test grâce à sa plaque wave à partir du moment où on la cantonne à son domaine de prédilection, à savoir la route ! En effet, dès qu’il s’agit d’affronter des chemins un peu escarpés, la chaussure perd la majorité de ses qualités. Normal me direz-vous, ce serait comme faire rouler une Mercedes Classe B sur les sentiers du GR20. En tout cas, un seule sortie trail d’1h30 min a suffi à malmener la chaussure en dégradant quelque peu la semelle intermédiaire et la semelle de contact ; cette dernière étant, à mon sens, moins résistante qu’auparavant puisque dépourvu de ses renforts anti-abrasion.
Au fil des kilomètres, le confort de la chaussure est confirmé par l’absence de gênes ou de frottements. La tige, avec des éléments majoritairement thermocollés, puis le mesh, respirant, y sont pour beaucoup. Quant à l’accroche, je n’ai rien eu à redire.
Pour résumer, cette Mizuno Wave Rider 17 représente, à mes yeux, le compromis idéal entre l’amorti, le confort, la légèreté, le dynamisme et la stabilité vers lequel essaient de tendre toutes les marques. Bref, une chaussure faite pour performer sur des distances comprises entre le 10 km et le marathon, la semi-marathon étant la distance idéale pour tirer le meilleure de celle-ci. Elle conviendra parfaitement à tout coureur de moins de 80kgs universel à légèrement pronateur. Par contre, ne sortez pas des sentiers battus et restez sur le bitume car c’est une routière, exclusivement ! Un dernier conseil, n’oubliez pas que Mizuno taille grand dans le sens où son 43 européen correspond à un 44. Fiez-vous donc à la taille US de votre chaussure actuelle pour définir la taille qui vous correspond.
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