A la rédaction de u-run, il y a des coureurs, des runners comme vous. Nous parlons le même langage, celui de la course à pied. A la rédaction de u-run il y a des coureurs comme vous. Niveau moyen, niveau intermédiaire. Il y a aussi bien sûr des athlètes qu’on interview avec plaisir comme Aurélien Olivan, comme Karim Mosta et comme Laurence Klein par exemple.
A la rédaction il y a donc des gens comme monsieur et madame tout le monde et on vient de courir un marathon, notre premier marathon et on ne va pas se la raconter. Sous la pluie, avec du dénivelé, ça a été dur. C’est l’occasion de revenir sur les raisons d’un « non abandon », les motivations pour aller au bout, passer la ligne d’arrivée même quand le corps ne veut plus.
Comment tenir quand c’est dur, réflexion de la rédaction, lisez la suite, ça vous aidera peut être un jour
A aucun moment nous nous sommes dit que c’était fini et qu’on ne pouvait plus avancer. A aucun moment, même si nous y avons pensé, nous avons pensé que l’abandon était une option. Néanmoins, la vitesse a bien chuté, elle est passée de 9km/h à 6,5 brutalement avec quasi-impossibilité de relancer au-dessus des 7km/h. Notre cerveau nous disait bien d’alléger la foulée, de prendre de l’ampleur, de monter les genoux, d’assouplir les genoux, le coeur était ok, les pieds étaient ok, le mental était ok mais les jambes ne voulaient plus. Ce n’était pas cardiaque, c’était bien dans les jambes que se situait le problème.
On était tout seul, les derniers sur un petit marathon avec la voiture balai qui nous collait aux fesses et plusieurs fois on s’est retourné et on a regardé la voiture balai d’un air hésitant… on lui fait signe ou pas ? On monte ou pas ?
Quand on travaille à la rédaction de u-run, abandonner n’est pas une option ! On se doit de réussir et d’aller au bout… même en rampant ! Alors voici les quelques trucs qui nous ont aidé à tenir entre le 20e et le 30e puis entre le 40 et le 42e…
– Se promettre une récompense AVANT la course. Décider de se faire un cadeau si on passe la ligne d’arrivée. Un beau cadeau, un truc qui vaut le coup,
– Penser aux personnes qui ont fait le déplacement et qui vous attendent APRES la ligne d’arrivée et qui s’attendent à vous la voir passer sur vos deux jambes, pas en voiture…
– Penser à son coach qui a passé du temps et de l’énergie à vous suivre
– Penser à tous les gens à qui vous avez annoncé que vous alliez faire un marathon et vous dire que leur annoncer que vous aviez abandonné est impensable.
– Rester fier tout le temps, tout le temps, tout le temps.
– Garder confiance, confiance en vous
– Vous répéter en boucle ‘la douleur n’est qu’une information que je peux ignorer »
– Penser que ça sera bientôt fini, qu’une fois qu’on aura franchi la ligne d’arrivée, tout ça sera fini et que la douleur ou la fatigue n’est que éphémère
– ne pas vous focaliser sur votre temps, ne pas rester borner et vous dire que si cette fois c’est « râté », ça sera sans doute mieux la prochaine fois.
Et vous, quels sont vos trucs pour ne pas craquer et passer le cap de la douleur et du mur ?