L’association « La Nuit de la Saint Jean » de Brignais (69) organisait au cours de la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2014 la septième édition de la « Nuit de la Saint-Jean », à savoir un marathon nocturne dans l’ouest lyonnais, à réaliser en équipe de 3 coureurs ou en solo. Le coach a choisi la formule « solo », voici son récit !
« Étant sur le pont depuis Janvier avec bien 10 compétitions derrière moi dont 2 semi, un 24 km et les 36 kms du Lyon Urban Trail, voilà bien deux semaines que je sentais le besoin de prendre un peu de repos pour la tête et pour le corps. Je me suis dit alors que prendre part à un marathon serait l’excuse finale pour enfin couper un peu avec l’entraînement. C’est ainsi qu’à 4 jours de l’épreuve, je me suis inscrit à cette course nature comprenant une boucle d’une distance d’environ 42 km. Le parcours vallonné est, en majeure partie, constitué de chemins et sentiers traversant les communes du sud-ouest lyonnais, une mini SaintéLyon estivale mi-diurne mi-nocturne puisque le départ est donné à 20h ce samedi 21 juin 2014. La lampe frontale est d’ailleurs obligatoire pour les coureurs solo et les 2ème et 3ème relayeurs.
Peu avant 20h, me voici donc sur la ligne de départ donné au complexe sportif Pierre MINSSIEUX à Brignais comme les 162 autres participants individuels et près de 102 relais à 3 facilement reconnaissables par le port d’un chasuble jaune avec le numéro de l’équipe. 20h pétante, le départ est donné ! Ma préoccupation première est de bien gérer l’allure et de ne pas m’enflammer dans le sillage des premiers coureurs relais qui partent forts. Les 4 premiers kms sont plats et avalés assez rapidement (4’08-3’57-4’14-4’07). Entre le 4ème et le 5ème km, un raidard de 700m et 80m de D+ constitue la 1ère difficulté de la soirée. Certains payent cache leur départ rapide, dont un solo et quelques relayeurs que je reprends.
Entre le 5ème et le 12ème, lieu du 1er passage de relais, les montées et descentes s’enchaînent à travers près et vergers. Je reviens sur un solo que j’avais en ligne de mire depuis un moment, échange quelques mots puis reprend ma marche en avant. Au passage de relais, grosse ambiance, on sent les seconds relayeurs motivés et prêts à en découdre ! Jusqu’au 15ème km, le parcours est de nouveau plat ou en léger faux plat descendant. Je tourne en 4’15 min au km ; ce qui n’empêche pas deux relayeurs de revenir et me dépasser.
Au 15ème, après un passage sous un petit pont qui nécessite de bien se baisser sous peine de risquer de se cogner la tête, deuxième belle bosse du soir d’1 km à 10%. Je pense alors à notre Sissi nationale à qui j’avais avouée marcher de temps en temps en montée sur les trails courts et mets un point d’honneur à courir sur toute la montée malgré la forte pente. En haut, il faut s’accrocher pour relancer pendant 1 km de faux plat montant avant un 1 km de descente abrupte. J’en profite pour avaler deux biscuits et m’hydrater car les 10 km suivants, entre le 18ème et le 28ème sont en montée constante et doivent nous amener au point culminant de l’épreuve. Peu avant le 20ème, je reviens sur deux coureurs solo. Si l’un m’a l’air encore bien fringuant, le second me semble bien entamé. Quoi qu’il en soit, les deux se mettent à marcher dans un beau raidard (et pas moi Sissi !) et je me retrouve alors seul. La luminosité commence sérieusement à baisser (il est 21 h 40 min) mais la traversée d’un village avec concert de musique (c’est la fête de la musique !), le deuxième point relais et la route de campagne somme toute résidentielle rendent encore le parcours éclairé. Les derniers kilomètres de montée se font à travers champs de blé et à nouveau des vergers : si l’effort est assez intense, le plaisir pour les yeux l’est tout autant. Une chapelle illuminée en haut de la colline, zone de ravitaillement, est un véritable spectacle. La nuit est désormais tombée, j’en profite alors pour fixer et allumer ma frontale.
Après une descente, un panneau marque le 30ème km. Je suis rejoint par un relayeur qui m’encourage et me dit que le plus dur est désormais derrière nous ! En effet, après une dernière bosse (dans laquelle je ne marche toujours pas Sissi !), les 10 derniers kms sont en descente ou faux-plat descendant ! En fait, la fin de parcours est vraiment dans le même esprit que la SaintéLyon avec des routes ou chemins assez larges au milieu de vergers, les milliers de participants et la montée de Beaunant en moins. Je vais rester seul du 31ème au 40ème, ce qui me permet de me concentrer sur mon effort et donne une saveur particulière à ma fin de parcours. A deux bornes de l’arrivée, après une descente sèche et caillouteuse et à la sortie d’un sous-bois plongé dans l’obscurité totale, j’aperçois tout de même une lampe frontale et pas de chasuble : « un solo » me dis-je ! Je relance alors, reviens assez vite dessus, lui dis de s’accrocher, relance encore sans que ce dernier puisse m’emboiter le pas. Je termine le dernier kilo seul sans aucun concurrent en visu, ni dernière ni devant. Sur la ligne d’arrivée, j’apprends que je finis 4ème au scratch en 3 h 11 min 41 sec. Lors de la remise des récompenses (2ème sénior), j’apprendrai que les 2ème et 3ème finissent à moins d’une minute devant moi ! Yves-Loup Fanton, le vainqueur, l’emporte par contre largement en 3 h 02 min précise tandis que michelle Lerservoisier gagne l’épreuve chez les femmes en 3 h 49 min 59 sec. La course en relais est remportée respectivement par le team Terre De Running chez les hommes en 2 h 43 min, le team Spode chez les femmes en 3 h 17 min, et l’échappée ASVEL chez les équipes mixtes en 3 h 07 min.
Au final, le parcours compte 532 m de D+ et autant de D- contre les 800 annoncés, 41 kms et reste plutôt roulant dans son ensemble. La soirée a été clôturée par une paëlla géante offerte à tous les participants : un vrai régal à l’image de l’événement dans son ensemble ! »
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