Voltaire disait, « nous cherchons tous le bonheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément qu’ils en ont une ». Et bien, en ce premier jour du mois de juin nous avons été quelques-uns à le trouver. En effet, entre Mazamet et Castres un petit village répondant au nom de Labruguière a su offrir à tous les coureurs présents une matinée inoubliable avec l’organisation de son trail « la piste jaune ».
Arrivée dans le domaine « En laure » composé de ses prairies à l’herbe fraîchement coupée et de son plan d’eau aux reflets attirants le ton de la matinée est donné. L’aire d’accueil porte bien son nom car chacun peut y trouver de quoi se ressourcer. Sur de longues tables sont disposés des fruits, des pains d’épices et des boissons pour se désaltérer. Sous un petit abri se trouve une énorme cafetière avec des gâteaux pour la pause petit déjeuner. Toutes ces victuailles sont laissées à disposition des coureurs, chacun pouvant en profiter comme il le souhaite. Sous un chapiteau les bénévoles sourires aux lèvres savent accueillir, l’expérience de plusieurs années de courses se fait sentir. L’animation se met tranquillement en place, et autour de cette activité croissante gravite tous les organisateurs tels des papillons qui tranquillement et de manière gracieuse accomplissent leur travail. « Le tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté ».
Et, c’est ainsi que tout naturellement les concurrents du trail de 29 kilomètres se retrouvent sur l’aire de départ. Le maître de cérémonie, trotteur d’en laure en chef, peut alors chérir du regard cette montagne noire vers laquelle s’élancent les coureurs. Dans la brume matinale, crinière au vent, la visière de leur casquette vissée sur leur front, ceux-ci ne sont pas sans évoquer les licornes des légendes de notre enfance. A la découverte de cette montagne les concurrents ne seront pas déçus de par le tracé qui leur a été concocté. Et, les deux premiers d’entre eux reviendront deux heures quarante plus tard en s’étendant longuement sur les remerciements proférés à l’organisation. L’un des deux étant le champion Maxime DURAND, vainqueur en relais, ses paroles font plaisir à entendre. Maxime est « aux anges » de remporter cette victoire du cœur en compagnie de son amoureuse Juliette, tel un véritable « Roméo » des temps modernes.
Pour en revenir à l’organisation, s’il est une devise que l’on peut attribuer à son président Yves BOULET ce serait probablement « je connais mes limites, c’est pourquoi je vais au-delà ». Il n’est qu’à le voir se démener pour la réussite de sa course, avec une obsession confinant au génie pour ce qui est de donner du plaisir aux coureurs. Car coureur il est, et coureur il restera. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le nombre de courses en tous genre à son « tableau de chasse » effectuées au cour d’une l’année dans son département, dans sa région mais aussi dans toute la France. Toutes ces évasions du week-end qui nous rappellent que vivre ça ne rime pas à grand-chose, si on ne le fait pas avec intensité. Car oui, notre homme est un rêveur qui peut paraitre un peu fou, mais la folie n’est-elle pas de voir la vie telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être.
D’ailleurs comble de plaisir, la victoire de ce cru 2014 est revenu à Lionel GROS surnommé « le lion », est lui aussi grand passionné de trail pour le côté découverte, et de rugby parce qu’il a baigné dedans dès sa naissance. Lionel est tombé dans les bras de son ami Yves une fois la ligne d’arrivée franchit. Et, l’émotion a continué à parcourir cette matinée, elle a perduré jusqu’à la remise des prix. Au cours de celle-ci, un hommage à était rendu à l’équipe des trotteurs d’en laure, et l’on a pu voir des larmes pointés aux bords des yeux de l’organisateur et du vainqueur du jour. Pour ma part je n’ai pu en retenir une, celle-ci me clouant mon grand bec une bonne…trentaine de secondes.
Du début à la fin l’émotion aura donc était bien palpable, une matinée vécu comme dans un rêve. D’ailleurs au cours du repas qui clôturait celle-ci, les regards des coureurs et des organisateurs semblaient reprendre cette autre phrase de voltaire « le paradis terrestre est où je suis ».
Stéphane TAILHADES
Plus d’informations sur la course : le Trail « la Piste Jaune »
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