Après 10 années de disette, la commune de Velaux située dans la banlieue verte d’Aix en Provence a été de nouveau le théâtre d’une épreuve de course à pied : la Sainte Propice Run organisée de main de maître par le club « Courir à Velaux ». Un peu par curiosité et beaucoup par amitié, notre coach est allé à la découverte des collines aixoises ; voici son récit…
« J’ai rencontré Olivier, co-organisateur de la course, au 5ème kilomètre du Marathon Nice-Cannes 2011. Ce jour-là, je courrais déguisé en Brice de Nice dans le cadre d’un reportage pour Jogging International. Quelques foulées plus tard et plusieurs blagues échangées, une amitié était née. Lorsque son club, dont il est fortement acteur en tant que vice-président, a décidé de créer la Sainte Propice Run 1ère Edition du Nom, je n’ai pu résister à l’opportunité.
Me voilà donc à Velaux ce 1er juin 2014 au même titre que plus de 500 coureurs, nombre limite de participants acceptés (on sera un peu plus en réalité, les organisateurs ayant décidé le jour même de distribuer quelques 30 dossards supplémentaires). La participation est un vrai succès, dû principalement au fait que le course fait partie du « Challenge Terre de Mistral » qui regroupe les plus belles épreuves du pays de Salon (9 courses en 2014 – 500 à 1200 participants par épreuve). Au menu du jour, deux parcours nature (à 80%) sont proposés, à savoir 9,3 km ou 16,2 km avec respectivement 150 m et 300 m de dénivelé annoncé. Pour ma part, je n’ai pas eu le choix, Olivier m’a inscrit sur le grand parcours, « pour que tu puisses profiter du paysage » m’a-il dit, et des « vues époustouflantes sur Velaux, la Sainte Victoire, l’aqueduc de Roquefavour… ».
A 9h pétante, le départ commun est donné. Si les premiers 1500 m sont plats et sur route, le reste du parcours est plutôt exigeant avec trois belles difficultés comme en témoigne le profil.
Heureusement, les montées sont de plus en plus courtes (2km pour la 1ère, 1,5 km pour la seconde et 600 m pour la dernière). Le hic, c’est qu’elles sont de plus en plus raides et rocailleuses.
Concernant ma course, je me retrouve avec 2 athlètes au 5ème km après la séparation des deux parcours et je n’ai aucune idée de notre placement. Un des deux coureurs mène l’allure dans la première descente avant que je le relaie au pied de la deuxième bosse. Ceci-dit, je ne me sens pas animé d’une âme de guerrier, je sors un peu de ma course, ralentit l’allure et laisse filer mes compagnons d’échappée. Je pense aux paysages qu’Olivier m’a suggéré d’admirer, à ces sentiers que je traverse et qui semblent tout droit sortis d’une œuvre de Pagnol. Au terme de la deuxième montée, je bascule dans la descente et retrouve l’esprit de compétition. Je distingue à nouveau les deux coureurs qui me précèdent d’environ 250 m au pied de la troisième et dernière difficulté : un raidard composé de trois virages. Si je reprends du terrain au début de la montée, l’écart stagne dans le début de la descente, aussi raide que la montée. Il reste alors 4km, plus aucune montée et j’ai toujours les deux coureurs en visu. A 3 km de l’arrivée, un bénévole m’annonce que je suis 5ème. Shit, si je m’étais un peu plus rentré dedans lors de la 2ème montée, je serais en lice pour le podium. Je me lance alors dans une course poursuite et grapille mètre par mètre. Mais la descente ne joue pas qu’en ma faveur, d’autant plus qu’ils ont l’air de se livrer une belle bagarre pour la 3ème place. Mon ultime effort dans le dernier kilo ne suffira pas, j’échoue à quelques mètres de la 4ème place et à quelques secondes du podium en 1 h 06 min 15 sec. Enfin, je monterai quand même sur la boîte en tant que 1er sénior, les plus rapides étant des Vétérans 1 dont le vainqueur de l’épreuve Christophe Racca en 1 h 03 min 53 sec.
Je tire un grand coup de chapeau à l’organisation qui a tenu à récompenser les 3 premiers de chaque catégorie, hommes et femmes, ainsi que les plus courageux de chaque épreuve ; autrement dit les personnes qui ont mis le plus de temps à couvrir les deux parcours. A noter aussi un sans-faute au niveau des ravitaillements et des points d’eau fréquents et conséquents, comme pour la restauration à foison d’après course et l’animation avant et après l’épreuve. Tout cela associé à un parcours exigeant pour le corps et magique pour les yeux font de la Sainte Propice Run une future « classique » ! En tous cas, pour moi cette première édition a fait rimer la course à pied avec amitié, dénivelé, j’en ai chié mais surtout je me suis régalé ! »
Plus d’informations sur les résultats sur le site de la course : La Sainte Propice Run
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