8 mois après son renouveau, le mythique rendez-vous des labours s’est muté en course nature populaire dans les allées du parc de Saint-Cloud. Sous un soleil radieux, 4500 personnes ont pris le départ des courses au programme de la journée, ouvert par un 12 Km auquel j’ai participé. Un parcours agréable mais épuisant …!
3500 coureurs se sont élancés sur la première course de la journée, sous les ordres du starter d’un jour, Jean-Pierre Papin. La température est déjà estivale, les allées du parc se remplissent. Un parcours varié entre sous-bois, chemins et portions de route. Si les lieux offrent un superbe point de vue en surplombant la capitale, c’est qu’il y a une raison : le parc est tout, sauf plat ! Après une pente forte, nous évoluons entre faux plats, grandes lignes droites, descentes et montées plus ou moins difficiles. De manière assez prévisible, j’ai commencé à me sentir bien et à hausser le rythme en fin de course. Un vrai diesel !
J’ai pu faire un bout de chemin avec un petit groupe homogène qui m’a porté jusqu’à l’arche d’arrivée. Le chrono me place 12e au scratch et 1er espoir en 45’47. Une belle séance sur un parcours très séduisant. Moins fréquenté et plus varié que Boulogne, le parc de Saint-Cloud offre une belle alternative aux coureurs pour leurs footings longs et séances de fractionnés.
Une compétition qui peine à trouver sa place
Inutile d’y aller par quatre chemins. Du Cross du Figaro des années 1960, il ne reste guère plus que le nom. Programmé en septembre 2013 puis en mai 2014, le terme de cross ne fait plus grand sens. À mi-chemin entre la course pédestre et le trail, le Figaro se cherche une identité, sans risquer de composer avec le schéma du Cross Ouest-France ou du Sud-Ouest. Ni l’élite ni les clubs d’athlétisme ne sont la cible des organisateurs (Hugo Events), indifférents à l’athlétisme traditionnel induit par la notion de cross.
Et pourtant, il y a du potentiel : des moyens, un beau parcours et un cadre idéal pour accueillir du monde. Malgré un programme tout public et une communication solide, le Cross du Figaro a éprouvé des difficultés pour garnir ses pelotons, au point d’offrir en masse des dossards aux associations et entreprises. Même à Paris, rien ne va de soi. Prix trop élevé, concurrence, trop ambitieux ? Outre un supplément d’âme, il y a sûrement mille raisons pour l’expliquer. Mais l’essentiel est peut-être là : une belle vitrine pour le Figaro et ses partenaires dans une ambiance conviviale.
Rémi BLOMME
Les résultats du Cross du Figaro 2014