Course pluvieuse, course heureuse ? Demandez aux 8500 coureurs qui se sont débattus contre les éléments le dimanche 27 avril dernier. À Nantes, mental et détermination ont été de précieux alliés pour franchir la ligne d’arrivée.
Pour ma part, j’étais au départ de la course support du marathon, les foulées de l’éléphant (10,5 km). Une séance au train sous le déluge.
Top 10 sur les foulées de l’éléphant
Sous une pluie fine, les cornemuses ont tenté tant bien que mal de réchauffer l’ambiance. Les 3000 participants grelotants attendaient avec impatience le coup de feu libérateur. Se retrouvant vite seuls dans des rues désertes, il a fallu se battre avec les rafales de vent, la pluie cinglante sur le visage et les passages de ponts très exposés, cherchant tant bien que mal à se cacher derrière un coureur on se coller contre un mur pour contrer la tempête. La deuxième partie de course plus abritée a permis de reprendre un peu de vitesse. La force du vent, qui a imposé un faux rythme, offrait cette sensation trompeuse d’être ensuite très facile. Pourtant, mon petit groupe composé de 3-4 coureurs plafonnait à 17 km/h. Une bonne accélération sur le dernier kilomètre pour doubler une dizaine de coureurs et la séance s’achevait sur les tapis rouge spongieux de l’arrivée nantaise. Je termine 9ème de ces Foulées en 37’36 (2ème espoir), équivalent dans ces conditions à mon niveau actuel autour des 35′ au 10 km. C’est le nantais Abderahman Chmaiti Chmiti qui remporte l’épreuve.
C’était aussi la première fois que je chaussais les Saucony Kinvara 4 en compétition. La pluie tombait bien puisqu’elle fut l’occasion de tester sa membrane Gore-Tex qui s’avère efficace ! Dans un prochain article, je reviendrais plus longuement sur le modèle de la marque américaine. Quant à l’appareil photo, guère friand des averses, il est resté bien au chaud.
Des performances intéressantes sur le marathon
Si le Marathon de Nantes n’est pas réputé pour son plateau relevé avec ses primes modestes, il est souvent l’occasion pour des athlètes régionaux de s’illustrer sur le devant de la scène. Cette année, c’est Larbi Es Sraidi qui s’impose en 2h16’09 dans des conditions dantesques. Le licencié du Racing Club Vendée effectue ici un bon chrono, lui qui est crédité d’un record en 2h10 sur la distance (Utrecht en 2009). Chez les féminines, la victoire revient à Tizita Terecha, record de l’épreuve en prime avec ses 2h34’36. La jeune éthiopienne effectuait à Nantes sa première sortie en Europe.
Profitant de la vague folle du running en France, le Marathon de Nantes a connu un taux de participation record, que ce soit sur le marathon, le relais ou les foulées de l’éléphant. Si la pluie a quelque peu gâché la fête, l’épreuve n’en reste pas moins très bien organisée avec un beau parcours urbain. Des animations plus nombreuses, un village mieux pensé et des courses enfants achèveraient d’étoffer son attrait sportif et familial.
Rémi Blomme
Photos : Rémi Blomme et Yves-Marie Quemener
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