La 36ème édition du marathon et semi-marathon d’Albi 2014 s’est déroulée le 27 avril dernier, sous la pluie. C’est le kenyan, BETT KIPROTICH Stanley qui remporte le marathon en 2h16’27 » à peu de choses près du record de l’épreuve. Chez les féminines, l’Ukrainienne POTERIUK VITA gagne en 2h38’48 ».
Céline Mahalin du team i-Run s’est alignée sur le semi-marathon, et revient ici sur sa course, malgré sa déception. Elle avoue : « j’ai mis un peu de temps à écrire, le temps que je digère ma défaite personnelle…. C’est facile d’écrire quand on gagne mais plus difficile quand on se loupe. »
« Le semi d’Albi, pourquoi… ? Car j’aime cette ville, l’ambiance y est sympa, l’organisation est au top et il y a des applaudissements tout au long du parcours ! Et puis j’y ai fait une bonne course une fois, je me dis que c’est ma course. Bah pas cette année. Avant même de partir, j’étais déjà fatiguée…la semaine passée au travail n’avait pas été de tout repos. J’ai eu mal aux jambes toute la semaine. Mais j’étais motivée, donc j’y suis allée. Le matin de la course, pluie et vent, pas cool comme condition. Je vois les copains mais je suis fatiguée ! Allez, pendant la course ça ira mieux. L’échauffement se passe bien et en musique. Je vais sur la ligne de départ en espérant y retrouver quelqu’un pour prendre ma veste. (on s’était donné rdv….mais apparemment, pas du même côté) Du coup, je suis partie, veste autour de la taille, clé de voiture, pas top…mais bon, y’a pire !
Le 1er kilo se passe bien sauf qu’il y en a encore 20. Arrivée au 5ème, ça va, j’ai un peu perdu, quelques secondes mais je reste dans le coup sur mon objectif. Le problème, c’est quelques mètres avant le ravito, le « ballon » 2h30 pour le marathon m’a doublé…et par la même occasion, un troupeau de coureurs… Rhooo, je n’ai pas pu prendre le ravitaillement. Pourtant, il m’aurait bien aidé, j’avais soif. Je me dis que je prendrais le suivant, dans 5 km. Quoi ?? 5km …c’est long ! Jusqu’au 10km, ça va encore. Malgré la fatigue au départ et les douleurs aux jambes de la semaine, là, je ne ressens rien. Je n’ai pas mal, cool, c’est pas souvent. Et le chrono est pas trop mauvais. Toujours en retard mais pas trop. Je me motive « allez, c’est faisable, accroches toi »… Suivant où on se trouve, le vent souffle fort et pleine face. J’ai l’impression que j’avance plus… Il faut tenir.
Les encouragements me donnent le sourire mais je sens que la force me lâche. J’arrive au 15ème, je ne me sens pas bien. Pourtant, j’ai pris des barres. Mais la tête me tourne et la vue me joue des tours, je vois blanc. Arrivée au 17, vu que je n’étais pas en forme, j’attrape en passant, un poing de côté, qui n’a pas trouvé mieux que de se loger à droite de mon ventre. Je crois que j’ai trop bu au ravito. Erreur de débutant. Les 3 derniers kms, ont été un calvaire. J’ai eu envie d’arrêter mais je me suis battue jusqu’au bout. Même si le chrono est à mes yeux pas du tout satisfaisant, la course est en elle-même pas non plus nulle. Certes, je mets 1h40 ‘’58, ce qui est léger…mais je finis 216ème sur 848 coureurs et 13ème féminine. Bon, oui il y a pire, mais il y a mieux. Je voulais être plus devant. J’attendais après un chrono un peu meilleur, donc je suis déçue. Mais je dirais qu’il me manquait des sorties longues et de spécifiques. Je n’ai pas préparé au mieux ce semi…donc il est peut être normal d’avoir pas fait aussi bien… Alors, je vais me re-concentrer, utiliser mes erreurs pour avancer et surtout persévérer dans ce que je fais. Il ne faut pas baisser les bras ! »
Céline Mahalin