Nouvelle petite série de « J’aime / J’aime pas » ! Parce que le coureur est râleur, que le français encore plus, mais qu’il reste admiratif ….
J’aime voir la souffrance sur le visage d’un coureur.
Je trouve ça « humain », normal. Pas par simple plaisir sado-maso, mais parce que cela fait partie du sport, les performances de tous niveaux n’arrivent pas en claquant des doigts. La souffrance est le résultat des moyens mis en oeuvre pour arriver à son but. Inesthétique? Pas forcément! En plus, la souffrance, au même titre que la joie, marque l’être de façon profonde et ces moments deviennent alors de sacrés souvenirs.
Je n’aime pas les coureurs stressés.
Attention, il y a stress et stress! Celui qui te fait un peu trembler à la veille d’un objectif, celui qui fait monter l’excitation avant d’en découdre etc… celui est presque nécessaire afin de se mettre dans le jeu, d’être au niveau de l’enjeu. Mais pas le stress que l’on transmet à tout le monde. Pas celui qui énerve au point d’être désagréable, pas celui qui te fait perdre les moyens, alors qu’il y a eu du travail derrière. La concentration, la méthode ne sont pas forcément associées à quelque chose de mécanique. On peut vouloir faire les choses bien, et à tout niveau, sans se prendre la tête à ce point.
J’aime que les premiers soient bien récompensés mais j’aime pas qu’ils le soient trop.
Être sur le podium est méritoire, et se doit d’être récompensé. S’en tirer avec un t-shirt pour 15€ l’inscription, c’est nul, limite de l’arnaque. Récompenser les 3 premiers comme des rois et rien pour le reste du peloton, c’est pas top non plus. Je préfère que l’on récompense les 5 premiers un peu chacun de façon proportionnelle. Je préfère que l’on récompense le 3è d’une catégorie d’un sac à dos qu’uniquement le 1er de 80€… Et qu’on pense aux V4 aussi quand il y en a! C’est mieux de partager le gâteau et ça peut faire plaisir de monter sur le podium. Ça dure encore plus longtemps? Avec moins de blabla et en allant direct au coeur du sujet, ça peut bien se passer.
J’aime les fins de course.
Si par bonheur vous êtes seuls et en tête, bravo à vous, vous allez le temps de savourer, de saluer ceux qui vous applaudissent. A plusieurs, vous avez le temps de partager ces derniers moments après plusieurs minutes voir plusieurs heures de souffrance. Si vous jouez une place, quel suspense! L’instant s’amplifie, les derniers mètres vont décider de l’effort de toute une course. La bataille est avant tout contre soi pour aller chercher loin, ensuite, il faut arriver devant l’autre. C’est la course!
Je n’aime pas les départs.
Premièrement, c’est là qu’on reçoit tout le stress des personnes qui en sont sujettes. Ensuite, vu le nombre, on se retrouve tous serrés et les gens deviennent limite dangereux, prêts à se pousser pour se faire la place. D’autant plus que l’on retrouve régulièrement aux avant-postes des personnes qui sur-estiment leur niveau, ou qui viennent là pour rigoler et s’offrir un départ avec les premiers. Ce qui augmente le danger…
J’aime changer de lieu pour courir.
La découverte d’un nouveau terrain est comme un renouvellement. Comme une sorte de porte ouverte sur l’extérieur quand on connaît tous les recoins d’une pièce. C’est aussi des repères physiques qui changent en fonction du lieu, du paysage, du sol qu’on foule. L’habitude est sécurisante mais le changement est dépaysant. Et vu le nombre de fois que l’on court dans une année, mieux vaut varier!
Mathieu BERTOS
photo : lamontagne.fr
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