Un an après le lancement de Summits of My Life, Kilian Jornet et Sébastien Montaz-Rosset lancent leur 2e opus avec Déjame Vivir (Laissez-moi vivre en espagnol).
Un nouveau chapitre encore plus personnel qui nous amène au Mont-Blanc, en Russie et en Italie pour le record de l’ascension du Cervin. Chantonnant la chanson de Jarabe De Palo, le catalan nous raconte sobrement son histoire, « libre comme l’air ».
Une réalisation efficace, la surprise en moins
Après A Fine Line, le premier film très réussi du projet, Déjame Vivir laisse logiquement un air de déjà vu. La trame est plus personnelle avec un mélange entre documentaire historique et rencontres atypiques. Le travail du réalisateur Montaz-Rosset reste toujours aussi séduisant. Des prises de vue simples, volontairement imparfaites et des scènes au cœur de l’effort qui nous immergent avec les sportifs, accompagnées des belles compositions du collectif Zikali. Le long-métrage se veut épuré et vidé de tout superficiel, à l’image des valeurs de simplicité que cherche à véhiculer le projet.
Le plaisir solitaire et pittoresque
Ce qui est frappant dans ce film, c’est la solitude de Kilian Jornet. Laissez-moi vivre, le titre sonne déjà comme un signe. Bien qu’entouré d’un petit cercle de fidèles amis avec son camion aménagé, l’athlète hors-normes semble évoluer seul avec la montagne. On pense notamment à cette scène étonnante, où il voyage plus de 50 heures en camion pour gravir l’Elbrouz dans le nord du Caucase russe. Une course ancestrale en petit comité dans un froid sibérien, avec de vieilles installations datant de l’ère soviétique. Un biélorusse sorti de nulle part s’est entraîné plus d’un an pour concourir aux côtés de Jornet. Toujours avec le sourire, le catalan est friand de tous ces passionnés, les visages creusés par les vents des sommets, émus aux larmes pour un record inconnu battu en catimini. Une expédition anonyme loin de tout, comme si Jornet voulait nous prouver la force de cette passion qui lui colle à la peau. Il connaît par cœur l’histoire de ces hommes qui ont fait de la montage leur terrain de jeu à travers leurs ascensions et le skyrunning.
Après le Mont Blanc, l’impressionnant record du Cervin
Gravir les sommets le plus vite possible, c’est l’essence du projet Summits Of My Life. Un projet qui lui ressemble pour allier performance et symbiose avec la montagne loin des trails populaires. Après le succès du Mont Blanc avec son ami Mathéo Jacquemoud, Kilian Jornet s’est attaqué au Cervin (4478m), situé sur à la frontière italo-suisse dans la vallée d’Aoste. Les images aériennes qui magnifient la montagne sont impressionnantes. Le descente est le théâtre d’un jeu d’équilibriste à une vitesse dangereusement folle. En 2h52, il bat le record d’ascension du Cervin aller/retour détenu par l’un de ses idoles, l’italien Bruno Brunod. À l’arrivée, l’effervescence de la foule vient marquer une fois de plus la fascination que génère Jornet.
Le périple continue désormais vers l’Amérique avec l’Alaska et l’Argentine… et nous le laisserons vivre en attendant ses exploits montagnards.
Découvrez le teaser :
Teaser of « Déjame Vivir » Summits of My Life II from Summits of My Life on Vimeo.
Téléchargez le film sur le site officiel de Summits of My Life
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