L’activité de la marche nordique est en plein essor.
Née au début des années 70 dans les pays scandinaves et dérivée de la pratique du ski de fond, ce sport est arrivé en France au début des années 2000. On comptait 8 millions de pratiquants en 2009 et depuis la pratique ne cesse de grandir. Vous pouvez constater désormais dans les grandes villes, dans les parcs et en nature, des groupes de personnes munies de bâtons se déplacer en marche rapide, avec bien souvent à leur tête un coach qui explique la technique et conduit de vraies séances d’entraînement.
Car cette activité en France est détenue par la FFA dans la section santé-loisirs. En effet, elle organise la promotion, la formation et l’encadrement de cette activité. On trouve des coachs de marche nordique, qui sont bien souvent au sein de la FFA des coach athlé-santé. En chiffre, les licenciés représentent 20% des 255 000 que recense la fédération.
Un sport-santé, dont les bénéfices sont prouvés.
En effet, outre la fonction cardio-vasculaire qu’elle entretient et développe, ainsi que la chaîne musculaire du bas du corps, c’est une activité complète puisqu’elle sollicite aussi le haut du corps grâce à l’utilisation active des bras à l’aide des bâtons. Équilibre, rythme, poussée, on muscle les bras, les pectoraux et le dos. Les personnes se trouvent souvent soulagées de problèmes articulaires et notamment dans le dos.
Une activité peu onéreuse si l’on considère que la majorité de la tenue est déjà acquise (survêtement, collant de course à pied ou chaussures de marche/course), il faut rajouter l’achat de bâtons spécifiques à l’activité. Comme partout, on trouve des produits plus ou moins perfectionnés selon nos besoins (entre 50 et 120€ grosso modo). Un sport praticable par les plus jeunes jusqu’aux personnes âgées.
Année 2014 : nouveau cap
Un article de Pascal Glo paru récemment dans le journal l’Equipe nous informe d’une grande nouveauté sur la discipline cette année. Si des épreuves de marche nordique sont plus régulièrement présentes lors des trail et course hors stade, la fédération va désormais organiser de véritables compétitions, avec un championnat de France qui verra le jour à l’automne 2014. Il est vrai qu’à l’origine, le but d’entretien physique et d’activité « nature » était l’essence même. Mais on ne peut sans doute pas empêcher l’humain de vouloir se mesurer aux autres.
» L’essentiel de l’activité restera loisir, » précise Bernard Amsalem président de la FFA, « mais certains se sont pris au jeu, se sont lancés des défis et il y a une demande de compétition. » Après l’étude de l’activité, nous verrons en Avril l’annonce d’un circuit national de 4 ou 5 étapes au bout duquel un titre de champion de France sera décerné. Les épreuves seront prévues entre septembre et décembre.
Il faudra nécessairement une réglementation, mais quelle sera-t-elle ? Ce seront des parcours naturels de 10 ou 15km, sous forme de boucle, de façon à pouvoir contrôler les concurrents. Les juges sont actuellement en formation. Ils devront s’assurer d’un double contact au sol d’un pied et d’un bâton en même temps. » Les textes seront moins tatillons que pour la marche athlétique », rassure Amsalem. « Pas question de dissuader les bonnes volontés en pleine opération séduction. »
A terme, il faudra voir comment vit et se comporte cette activité.
En club, il faut que des coaches soient formés et ce n’est pas une mince affaire, car les clubs sont financièrement un peu « justes » pour assurer la formation et la rémunération d’un coach. Ou alors il lui faudra se mettre à son compte et en vivre, ce qui n’est pas simple. Il faudra aussi voir comment se comportent les compétiteurs, car qui dit règlement dit aussi interprétation du règlement. Règles, sanctions possibles, cadre, etc…
Une activité sensée rester en santé-loisirs et une majorité de pratiquants qui pratiqueront en « off », ou un virage compétition qui prendra de l’ampleur… nous le saurons quand elle aura bien plus de vécu !
Mathieu BERTOS
Laisser un commentaire