Frédéric ne voulait plus être un « branleur narcissique »… alors il s’est mis à courir ! Plus sérieusement, à force de lire les portraits de runners sur urun, il a eu envie de nous faire part de son expérience. Il a traversé des moments difficiles mais aujourd’hui, il semble aller bien ! Focus sur Frédéric !
J’ai commencé le sport très tôt, comme beaucoup d’enfants, on se cherche un peu, donc j’ai touché un peu à tout, judo (jusqu’a ceinture verte bof lol), tennis, taekwondo, et beaucoup de basket, au collège j’avais toujours de très bons résultats en sport et toujours devant quand il fallait courir, j’avais déjà l’esprit de compétition.
Le lycée
La période de lycée j’avais pas trop confiance en moi , et j’avais besoin de m’ affirmer, j’ étais plutôt maigrelet, beau garçon mais timide lol, donc je me suis tourné vers la musculation et un peu plus tard au culturisme, dans la pratique mais pas de concours, donc j’ ai soulevé de la fonte, c’ était mon défouloir le soir, j’ avais un physique que me donnait de l’ assurance, qui imposait mais qui renvoyait une image de branleur narcissique (ce qui n’ était pas faux à l’ époque), mais qui m’ a lassé au fur et à mesure.
L’armée
La période après lycée, j’ai arrêté les études, j’avais besoin de vivre m’a vie, donc je suis partie faire mon service militaire que j’ai effectué dans la police nationale en région parisienne, j’ai appris beaucoup de chose pendant cette période d’armée en maitrise de soi, j’ai gagné encore de la confiance, et je me suis ouvert aux autres, je me sentais utile.
Après le service militaire je continuais la musculation mais je commençais à me lasser, ne trouvant plus de motivation, petit a petit j’ai ralenti la pratique, j’ai fumé un peu, j’ai une période en mode déprime lol, des relations amoureuses compliquées, qui m’ont fait tomber dans la dépression.
Le déclic
Je me suis levé un matin je me sentais vraiment pas bien, j’étais triste, j’avais besoin de me vider la tête, donc j’ai chaussé mes chaussures, je suis sorti et je me suis mis à courir, c’ était vraiment ma première séance en course à pieds , j’ai couru 45 min, je suis rentrée et je me suis senti apaisé, vidé, fatigué, et quand on est fatigué on ne pense plus à rien.
J’avais enfin trouver ma drogue, celle la était naturelle lol, ça m’ a rendu positif , joyeux, et serein. Ma vie acommencé à être rythmée par la pratique de cette discipline, qui est passée petit à petit d’une pratique plutôt de loisirs et en regardant les bouquins sur la course à pieds à une pratique plus intensive, je commençais à allonger mes sorties, j’étais de plus en plus à l’aise.
Premier marathon
C’est en regardant un article sur le marathon que je suis dit et pourquoi pas moi ? Pourquoi je ne ferais pas de compétition, donc je me suis lancé, je me suis inscrit dans un club d’athlétisme en novembre 2003 dans ma ville à Plaisir.
J’ai appris petit à petit les termes techniques de la course a pieds, j’ ai vu que mon niveau progressait très vite, et qu’ au sein du club j’ étais parmi les bons , je me suis pris au jeu des compétitions, et à enchaîner les entrainements sans me préoccuper de la récupération, c’est quand j’ai eu ma première blessure à deux mois de mon premier marathon, c’ est alors que j’ ai compris que le corps avait ses limites, et qu’il vaut mieux ralentir quand on est au pic de sa forme. On a tendance à en faire plus, c’est une réaction très humaine.
Donc ma première blessure fut un claquage a l’ ischios gauche, qui est survenu pendant un fractionné.
J’ai fait mon premier marathon avec un entrainement d’un mois, un peu juste quand même, mais mon entraineur m’a juste dit, finis le et fais toi plaisir sans parler de chrono et c’est se que j’ ai fait.
Le Marathon De Paris a été magique, je l’ai fait sans me prendre la tête, il y a eu des moments d’excitation, d’euphorie (endorphine), de concentration vers le 25 km, et à la fin c’était la délivrance, le dépassement de soi à atteint le summum. On ne peut que se sentir grandi après un marathon. J’ai fais 3H29 mais le chrono ne m’ importait pas, j’ étais content de moi, j’ avais fais ces 42k195.
Après cette course , j’ai poussé mon corps à l’ extrême, je voulais voir mes capacités à encaisser les efforts et la charge de travail que je m’ étais fixée, j’ étais célibataire, je n’’avais que de moi à m’ occuper , et même au travail je ne pensais qu’à la course à pied, je vivais course à pieds, jusqu’à la dernière heure avant d’ aller me coucher. Je lisais beaucoup de livres sur la course a pieds, sur la diététique, je voulais être performant tous en cherchant des moyens naturels pour être au top tout le temps.
Passage à vide, anorexie et boulimie
La diététique je l’ ai poussée à l’ extrême, à peser ce que je mangeais, à éviter tous ce qui était matière grasse, je ne mangeais que des salades,beaucoup de crudités, des pâtes complètes sans sauce, je me pesais tous les matins au réveil en notant mon poids et mon taux de masse grasse, j’ en étais devenu anorexique, avec des crise de boulimie quand mon corps demandait à manger. Je faisais des sorties d’une 1H20, 1H30 à jeun, deux fois j’ai fini chez les pompiers, crise hypoglycémie.
La famille, le renouveau
Enfin bref, au jour d’ aujourd’hui j’ai une vue de la course à pieds qui est autre, ma vie a changé, j’ai trois enfants, une femme, et mes entrainements sont plus réfléchis. J’écoute plus mon corps, les alertes qu’il me donne je les prends plus au sérieux, ma diététiques est bien adaptée à mes dépenses énergétiques, mon corps je l’ ai dompté car je sais de quoi il est capable maintenant.
Je me suis fait à l’ idée que même avec l’ entrainement, mes capacités vont baisser avec l’âge, mais l’ important c’ est de se faire plaisir, de vivre de bons moments pendant les courses et après, car le monde du running est beau, les coureurs le sont car chacun quelles que soient ses capacités propres a vécu quelque chose exceptionnel avec cette discipline .
Séances type sur une semaine :
Lundi : sortie longue 16 km environ à 15,5 km/h de moy
Mardi : 30 min footing séance de fractionné en club
Mercredi : vélo de route 45 km environ , travaille des quadriceps .
Jeudi : 30 min footing, séance de fractionné en club
Vendredi : sortie longue en foret , 16 km à 20 km a 15 km/h de moy
Samedi : vélo de route 45 km ou repos
Dimanche : footing avec mes voisins coureurs aussi, 20 km.
Equipement :
Chaussures : Adidas adizero boston 2
Vêtement : Nike
Vêtement de compression : skins
Montre GPS : garmin 405 HR
Complément alimentaire : isoxan endurance.
Records :
10 km : 35’55 foulée d’Aubergenville (78)
Paris Versailles (16 km) :1H02
Semi marathon : 1H19 Rambouillet (78)
Marathon : 3H03 (marathon de la liberté, Caen).
VMA : 18,5