Saviez-vous que le mot coach vient du moyen-âge et du mot anglais « coachman » (cocher en français) qui est défini comme le meneur qui guide l’attelage. Et bien être coach de nos jours, c’est toujours accompagner des personnes vers leur destination, leur but, leur objectif. Pour cela, je m’appuie entre autres sur les théories et méthodologies de l’entraînement, les études scientifiques, les expériences des coureurs de haut-niveau comme ceux de tous niveaux et enfin sur ma propre expérience personnelle.
Vivre la course à pied est pour moi un des meilleurs moyens de mieux parler chaque jour de la course à pied et de mieux accompagner les coureurs au travers de la mise en place d’entraînements ou de la rédaction d’articles. Pour tout cela, j’essaie de prendre part à une course au moins une fois par mois, et de multiplier les expériences en diversifiant les distances, les terrains, les horaires de départ, les compagnons de route. En résumé, si j’ai fait ce que tu fais ou ce que tu veux faire, je serais plus à même à t’en parler et à le partager.
Ce samedi 8 mars, il s’agissait de prendre la direction de Bourg en Bresse pour courir le 33ème semi-marathon du même nom. Il y a plus exotique comme destination à mon goût mais le parcours (ci-dessous), après un passage en centre-ville, met en exergue tout le charme de la campagne.
L’horaire est un peu spécial car le départ, commun avec le 10 km, est prévu à 15h. Autant vous dire que la course commence bien avant et par la question suivante : comment et à quelle heure je mange ?! Pour ma part, j’ai petit déjeuné à 9h30 (week end oblige…) et j’ai fait le choix de faire une collation à 12h avec un petit pain et une tranche de brie. J’essaie de boire au maximum car l’anticyclone règne sur la France entière et la température s’annonce bien au-dessus des moyennes de saison. J’arrive sur place au Parc des sports des VENNES à 13h45 pour le retrait dossard et je repars aussitôt à ma voiture (et à l’ombre) pour faire une sieste éclair. Je ne compte pas trop m’échauffer car il fait vraiment chaud ! 10 min puis quelques éducatifs feront très bien l’affaire.
Le départ approche mais est repoussé de quelques minutes suite au retard d’un TGV. En effet, nous devons traverser une voie ferrée au 1er km ; il est donc hors de question pour l’organisation de prendre le risque de voir la course bloquée par les barrières. Le coup de feu retentit finalement à 15h05 sous le soleil et avec un bon 15°C. Suite au départ commun avec le 10 km, le tempo est rapide devant. Pour ma part, je passe en 3 min 41, soit un poil plus vite que mon allure objectif de 3 min 45. Comme mon camarade i-Run Sébastien Larue dont vous pouvez lire le récit du 10km, j’ai le sentiment que les concurrents autour de moi lèvent un peu le pied. Ce sentiment se confirme lorsque je vois sur ma Suunto que le 2ème km a été parcouru en 3 min 48.
Pas question de m’endormir me dis-je, chaque seconde étant précieuse, je relance et essaie de respecter mon allure quitte à être dans le rouge entre le 5ème et le 6ème km où le ravitaillement s’est fait un peu attendre. Heureusement, après celui-ci, je trouve un bon petit groupe de 5 coureurs qui me remet dans le coup mais qui, suite à un kilo un peu rapide à les entendre, commence à contrôler un peu l’allure. Je me mets devant et relance, fidèle à mon objectif initial et passe au 10ème en 37 min 45. Une première côte au 11ème comme une belle montée au 14ème font baisser drastiquement la moyenne ; je prends 20 sec au kilo à deux reprises soit 40 secondes au chrono. Parti comme j’étais, je pouvais viser 1 h 20 min. Mais là, avec ces deux difficultés et la chaleur plus que printanière, ce sera plus ! D’autant plus qu’on en restera pas là. Deux virages à épingle dans les derniers kms comme un dernier faux-plat viennent ponctuer les portions plus plates et bien droites. L’allure moyenne s’en ressent et le temps final viendra confirmer tout cela.
Comme le résume l’image ci-dessous, je termine le semi-marathon en 1 h 21min 24 sec, à 13 minutes du 1er, un kenyan, et à la 23ème place.
Place à l’hydratation et à la récupération maintenant !
Jérôme SORDELLO