Il y a du monde partout lors d’un France de cross, mais comme le disait notre article précédent à ce sujet, pour bon un grand nombre cela s’arrêté dès les régionaux. Imaginez tous ces crossmen présents en début de qualifications … Du coup, en arrivant aux France, vous avez la crème de la crème. Si vous y êtes, c’est que vous êtes qualifiés par équipe ou en individuel, c’est tout à votre honneur. Comme les 350 autres qui s’alignent sur la looongue ligne de départ.
Tout commence en arrivant sur place la veille, où vous logez dans les hôtels, écoles, bref, là où on peut ! D’ailleurs on croise les athlètes des autres clubs dans les couloirs ou les cantines… On est déjà dans l’ambiance. Et même si pour vous ,être là est déjà une finalité (vous n’espérez pas plus) , vous ressentez monter le petit stress qui vous imprègne. Arrivée sur place à l’hippodrome (oui, car le circuit est très régulièrement basé sur un hippodrome, encore cette année) ça fourmille de tous les côtés. Il y a des gens qui s’échauffent de partout, des coups de pistolet, le speaker qui s’emballe… vous y êtes ! Alors, le parcours, il est comment? Oui car ce lieu est souvent trompeur : on ne se contente pas de tour de piste comme les chevaux. On peut très bien passer au centre, en général un terrain herbeux rendu extrêmement boueux par la pluie et tous les passages, et vers l’extérieur, ça peut très bien être vallonné.
A notre tour de s’échauffer. On reconnaît les champions qu’on ne voit qu’en photo ou alors à la TV. Si on a de la chance, on peut se prendre avec eux. On voit passer les autres catégories, même les plus jeunes, et là on se dit que ça court sacrément vite ! De même pour les vétérans: certains sont restés extrêmement compétitifs. On se dit que la plupart figurerait sans doutes aux avant-postes de la course des as !
Vous voilà ensuite sur la ligne de départ. C’est vraiment large, les coureurs sont classés par club dans des box. Ceux qui sont en individuel sont à une des extrémités. Le « prêt ? » du starter met une tension énorme : 350 coureurs le pied derrière la ligne, en équilibre, prêts à faire 300m à fond avant que cela finisse en entonnoir au bout… personne n’est serein ! Et effectivement au bout ça se resserre, ça joue des coudes, quelques fois on reçoit des coups de pointes même, ouch ! Vous voyez du monde vous dépasser partout, pourtant vous êtes à fond. Vous passez un bon moment de galère, d’efforts souvent vains, avant de finir dans les barrières les uns derrière les autres en un long serpentin.
Enfin, ça c’est pour les coureurs du milieu ou de la fin du peloton. Peut être que vous qui lisez ceci allez jouer les places de devant dimanche au Pontet ? Peut être, qui sait, allez vous jouer le podium, le top 5 ou le top 10 ? En tout cas, si vous finissez sur le podium ou tout prêt, vous aurez peut être l’honneur d’aller en sélection et de courir pour la France ! C’est tout le mal qu’on vous souhaite.
Vous pourrez suivre les courses en suivant ce lien, dimanche : France de Cross au Pontet
Courage aux participants !
Mathieu BERTOS
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