Les runners désormais sont en grande majorité férus des photos de course ! Les réseaux sociaux et les sites de course à pied permettent très rapidement de trouver son bonheur et de pouvoir partager ainsi un instant de l’effort. Les appareils photos sont de plus en plus performants, même les téléphones deviennent vraiment un bon outil pour les clichés ! Bien sûr, rien ne vaut un matériel de professionnel, qui sait en plus utiliser tous les rouages pour capturer une image de grande qualité… c’est son métier !
Pros ou amateurs, il ressort souvent des prises magnifiques, drôles, où l’arrêt sur image marque quelque chose de précis. D’ailleurs on n’aime pas toujours se voir en photo parce qu’on fait une « sale tête ». C’est là qu’on se trompe car, d’un avis extérieur (sauf les amis qui voudront vous chambrer) la photo de l’effort est magnifique en vérité. Un visage qui grimace, une posture où l’on peine témoignent de l’intensité et de l’investissement.
Le sport, point de vue esthétisme regorge de gestes précis et beaux. Mais pour y arriver bien souvent ce sont des heures de travail et… de souffrance ! Cette dernière fait partie de la course .Les photos, c’est un souvenir. Mais pas n’importe lequel : c’est dans ce lieu, à cet endroit, ce jour-là. Si vous devez expliquer à un ami quel est l’endroit, la photo situera tout de suite l’aspect général du terrain, sa difficulté. Votre souvenir est marqué d’émotion, le lieu situe la scène. Pour l’organisation, les locaux, pour l’info : quoi de mieux qu’une photo du vainqueur avec en arrière plan un monument ou un site qui fait l’histoire de la ville?
Certaines photos sont un magnifique tableau. Prenons par exemple un trail de nuit. On sait que la pénombre est très compliquée pour prendre des coureurs en photo et il faut du bon matériel pour que cela soit mis en évidence. Quand le photographe parvient à saisir les coureurs, que les fumigènes éclairent en arrière plan et que du coup, les ombres et les hommes se disputent la lumière… Il en ressort, comme d’une toile blanche, un joli tableau.
Le sport, c’est l’action. Quelques fois, une photo fait mieux que de figer une foulée. On a l’impression que le coureur est en mouvement ! La jambe est engagée, la moitié du corps est dans la lumière alors que l’autre est encore dans la pénombre, le regard est concentré… c’est vivant ! L’action avec le coureur c’est tout le long, du départ à l’arrivée. On fige la tension et la concentration, en équilibre derrière la ligne, ou le rush final d’une dernière ligne droite. Là, on ressent toute la détermination et même la violence de l’effort, les muscles saillants, le corps en ébullition.
Et puis il y a les clichés plus « sympas », ceux qui marquent une rencontre inattendue, ou bien toute à fait attendue! Qui n’est pas contre une photo avec un champion du sport que l’on pratique? Quel souvenir ! Ces champions que l’on remercie, bien que cela fasse partie du « métier », ce n’est pas évident de répondre aux demandes de chacun.
Il y a même les photos carrément drôles. Surtout avec ces coureurs qui aiment passer un déguisement loufoque de temps en temps. Quelques fois ceux-ci pris dans le feu de l’action présentent des scènes totalement surréalistes !
Nous terminerons sur cette citation : » La photographe est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard » . John Stuart Mill
Mathieu BERTOS
Photo : club Xiberotarrak