L’année 2013 restera marquée dans les annales pour le Team Trail Adidas. Une période de succès que la marque aux 3 bandes compte bien mettre à profit cette saison avec un groupe d’athlètes légèrement remodelé.
Entretien avec Olivier Gui, Team Manager de l’équipe aux trois bandes.
On peut dire que 2013 fut une saison idéale. Le début de saison tonitruant de Sylvain Court, la montée en puissance de Sébastien Spehler, la régularité de Julien Rancon au meilleur niveau. Peu d’équipes peuvent se vanter d’un tel palmarès … Que retenez-vous de cette riche année ?
C’est un bilan très positif car le team a brillé du début à la fin de la saison, avec beaucoup de moments forts, d’émotions et de partage. L’Éco-Trail de Paris a été une véritable rampe de lancement avec la victoire de Sylvain Court et de Laurence Klein sur le 80 Km. Sans être exhaustif, on peut citer le doublé adidas à la 6000D avec Stéphane Ricard et Sébastien Spehler, la victoire de Sébastien au Lavaredo, la médaille de bronze de Julien Rancon au mondial de trail, les 2 titres de champion de France de Sébastien et Julien, la victoire de Maud Gobert à la Saintélyon, mais aussi le titre de Sylvain au TTN. Seul regret, le podium manqué sur les Templiers !
Comment se présente l’année 2014 pour l’organisation du Team Adidas ? La structure joue généralement sur la stabilité, verrons-nous de nouveaux visages sur les chemins ?
L’organisation reste la même. Le team est constitué de coureurs aux profils différents pour que la marque s’exprime partout. L’effectif s’étoffe avec l’arrivée de Christel Dewalle, spécialiste du kilomètre vertical et des trails courts. Julien Moreau, coureur sur route, a décidé d’orienter sa carrière sur le trail suite à ses quelques expériences (victoire à Espelette et aux Gendarmes et Voleurs sur le 32 Km). Anthony Guillard a programmé un certain nombre de trails courts pour se tester. Avec sa base de vitesse, on peut penser qu’il va souvent être aux avant-postes. Patricia Laubertie a également programmé sa saison avec une dominante montagne et trail court. Quant à Malika Coutant, après sa belle performance aux Templiers (2e), elle intègre également l’équipe. Gilles Guichard, Fiona Porte et Damien Vierdet nous quittent.
Certains teams laissent les athlètes libres de leur programme et du choix de leurs autres partenaires (nutrition, accessoires). D’autres donnent des directives et orientations précises en lien avec d’autres marques. Quelle est la politique adoptée par Adidas à ce sujet ?
Les coureurs du team sont en partenariat avec adidas et pour le reste, ils se gèrent eux mêmes. Ils programment leur saison avec leur coach. Grâce aux différents profils de coureurs qui composent le team, la marque performe sur tous les types de terrains et pratiquement toute l’année. Bien que les athlètes soient autonomes dans le choix de leurs courses, les grands rendez-vous nationaux de la discipline et les épreuves partenaires d’Adidas promettent d’être bien représentées par les couleurs de la marque… Bien sûr. Nous serons présents à l’Éco-Trail de Paris, aux France de Montagne, à la Maxi-Race, au Marathon du Mont-Blanc, à la 6000D et au Championnat de France. Les France de trail seront un rendez-vous important avec une très belle équipe sur le court comme sur le long. Nous avons aussi trois courses en partenariat : le trail de la Côte d’Opale, les Gendarmes et Voleurs de Temps et les Templiers. Il n’y aura pas de rassemblement collectif véritable sur ces courses mais une belle délégation sera présente pour truster les meilleures places.
On vous retrouve bien souvent aux abords des parcours pour accompagner les athlètes. En tant que Team Manager, quel lien tissez-vous avec eux au fil de l’année ? Un rôle polyvalent de suivi, de motivation et de cohésion ?
Le premier job du Team Manager est de veiller à ce que chaque coureur soit équipé au mieux pour gérer sa saison. Nous avons une convention annuelle pour partager des informations, apprendre à se connaitre mais aussi prendre du bon temps tous ensemble. Je peux conseiller des coureurs sur leur planification et le choix d’un coach par exemple. Il est important d’être également présent sur les dates importantes pour assurer la logistique et la couverture photo de la course.
Quel regard portez-vous sur la multiplication des teams au sein de la planète trail ? Si c’est un excellent moyen pour les marques de mettre en avant leur image et leurs produits, n’est-il pas important de constituer une solide structure pour légitimer leur création ?
Sous l’entité team se cache diverses motivations. Cela va des équipes structurées et organisées à des teams formés par des potes qui s’éclatent tous ensemble. Chacun a ses objectifs et c’est très bien comme ça. L’existence d’un team n’est pas forcément tourné vers le haut niveau et certains d’entre eux portent d’autres valeurs. Car force est de constater qu’aujourd’hui en France, il y a plus de teams que de coureurs de haut niveau. Nous sommes à la croisée des chemins entre une structure professionnelle et amateur. L’important, c’est que les coureurs restent accessibles et qu’un peloton soit toujours constitué de sportifs passionnés. Par ces contrats athlètes, les marques prouvent que leurs produits sont adaptés à cette pratique exigeante pour le matériel.
Propos recueillis par Rémi Blomme
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