Après ses 6 jours non-stop en mai 2012 à la Cité des Sciences, l’ultra-fondeur Pierre-Michael Micaletti relève un nouveau défi extrême pour un record du monde inédit.
Du mardi 21 janvier 2014 à 13h au mardi 27 janvier 2014 à 13h à l’Hôpital de la Musse (Saint-Sébastien-de-Morsent près d’Evreux), Pierre-Michael tentera de parcourir entre 2 500 et 3 000 km sur un vélo à pignon fixe en réalité augmentée, sur un vélodrome virtuel. Cet événement parrainé par Bernard Hinault constitue un effort neuromusculaire inégalé pour un record sans précédent de par son intensité physique et surtout mentale.
6 jours pour un quasi Tour de France ! Le public et les medias seront reçus tout au long de l’épreuve pour des échanges ou pour un bout de chemin aux côtés de Michaël. 6 jours au cours desquels le sportif pratiquera un effort neuromusculaire d’une intensité inégalée. 6 jours durant lesquels seront collectées toutes les informations relatives aux études sur le sommeil et au comportement humain dans les conditions d’effort extrême en continu. Enfin, en tant qu’Ambassadeur sportif du territoire pour le développement du Grand Evreux Agglomération, Michael a tenu à s’allier au lancement du Cluster « Santé Active ». Santé active constitue un pôle d’innovations dont le rôle est de faire émerger, accompagner et financer les nouveaux projets d’entreprises ou d’associations dans le domaine santé active, pour le retour à la santé et la prévention.
3 questions posées à Michaël MICALETTI
Quelles sont tes motivations à te lancer dans un tel défi ?
« Ce qui me motive dans ce nouveau défi de 6 jours non stop de vélo sur home trainer avec un vélodrome virtuel, c’est le voyage en explorateur modeste près des frontières de l’endurance humaine et du mental avec la science et la recherche. Plus que jamais le velo en pignon fixe qui ne permet pas de s’arrêter de pédaler représentera un effort neuromusculaire extrême. J’espère établir une distance comprise entre 2400 et 3000 km ce qui serait fantastique et inédit avant d’aller tenter la même chose sur un vélodrome couvert à l’instar des pionniers de la piste en 1878.
En tant qu’ambassadeur sportif pour le territoire d’Evreux je tenais en regard de ma propre histoire de partager dans un lieu d’humanité cette énergie avec des personnes touchées dans leur Etre. Ainsi c’est un honneur pour moi d’etre accueilli à l’Hôpital de la Musse et de communier avec son Personnel, les malades et le public. Pour ne jamais oublier la chance d’être en bonne santé et de regarder l’autre. Ainsi cet effort sera dédié avec la science, à l’association « Souffles d’Espoir » contre le cancer dont le prestigieux parrain Bernard Hinault m’a fait l’honneur d’être aussi le mien pour, je l’espère,un record qui donnera en ces temps compliqués de la chaleur à chacun, pour ne jamais oublier qu’au delà de toutes les belles différences, le sang est rouge pour Tous. »
Qu’appréhendes tu le plus ?
« Ce que j’appréhende le plus, la blessure bien évidemment, et les irritations car elles seront terribles. Même si l’on met des ventilos, l’effort sur le home trainer et qui, en plus dans ce cas, reproduit à l’identique le ressenti sur la piste en terme de résistance, va m’amener à beaucoup de sudation, de deshydration mais donc beaucoup de brûlures, pied, seant etc… Je suis aussi obsédé par le kilométrage donc les casses mécaniques, électroniques me font flipper un peu aussi. »
Comment se prépare t-on pour un tel défi ?
« La préparation à un tel défi se fait sur plusieurs mois, à l’origine il était prévu plutôt pour mars, mais quelques contraintes et demandes particulières ont fait qu’il a été recalé plus tôt. Ce défi est une « prise d’empreinte, biologique, physiologique, biomécanique et surtout mentale » pour préparer le même défi sur 6 jours, mais ce coup là, sur un vélodrome réel. La préparation a donc consisté après mon 48h sur piste en juin dernier, à d’abord m’assurer une période de 3 mois de récupération (surtout mentale d’ailleurs, j’étais cuit après cet effort). Mentalement avec Philippe Dieumegard nous avons compris ce que c’était que pédaler en permanence avec un pignon fixe. C’est usant mais on aime ça !
Donc après les 3 mois, j’ai repris tranquillement par du court, de l’endurance de base mais la nouveauté c’est que je suis revenu à de la PMA etc…besoin de retrouver de la puissance car c’est ce qu’il faut pour un tel défi, il faut des watts musculaires car on ne fait que taper dedans. Il faut des muscles costauds pour espérer que cela tienne ! Donc PMA durant 2 mois environ avec travail capteur de puissance. Je n’ai attaquer le spécifique à l’épreuve qu’à partir de mi décembre avec des sorties (pour les plus longues) de 100km mais parfois plusieurs petites par jour avec toujours la même cadence, vitesse, watts etc…Le but : intégration neuromusculaire. Faire de mes jambes, des « coeurs » ! Ne plus avoir à réfléchir pour les faire tourner, pédaler de manière inconsciente. Pour finir un gros travail mental. Je me sers de tout mon quotidien pour évoluer … gros travail en hypnose pour la gestion de la douleur et du temps. »
Pour vivre en direct la performance des 6 jours non-stop, rejoignez Pierre-Michael Micaletti sur Ultrarunner ou sur sa page Facebook !
Sylvaine CUSSOT
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