Après un réveillon du nouvel an bien arrosé, on s’était dit avec mes copains Pierre-Alain et Cédric, qu’une petite course de début d’année, histoire de bien éliminer les toxines, ne serait pas de trop. Du coup notre dévolu s’est jeté sur le trail des Coteaux Bellevue, course organisée par l’association les Zinzins des Coteaux, qui a lieu dès le samedi 4 janvier du côté de Pechbonnieu (avec un départ à Saint-Loup Cammas). J’ai opté pour le 12km avec 200m de D+, pendant que mes 2 acolytes ont choisi le 21km avec 400m de D+. Nous arrivons sur place 1 heure avant le départ du 21km (le 12km part 15 minutes après).
Le temps de récupérer le dossard, de papoter avec les copains que je croise (Jean-Loup, Bertrand ainsi qu’Abdel qui a fait le déplacement depuis Barcelone, et à qui je dois prêter des chaussures de trail (finalement il changera d’avis et courra avec ses chaussures), de se changer, et zouh, nous voilà à Saint-Loup Cammas prêt à en découdre. Une fois que mes copains ont pris le départ du 21km, je poursuis un peu mon échauffement et prends finalement place en plein milieu du peloton. Ben oui avec mon petit niveau pas la peine de me battre pour être au 1er rang, je préfère laisser ça à ceux qui jouent la gagne (j’aperçois d’ailleurs à ce 1er rang Mylène et Samir, qui eux ont peuvent nourrir des espoirs tout à fait légitimes de podium). Pendant cette mise en place, une concurente, qui vient se placer juste devant moi, m’asperge d’eau avec sa gourde, en voulant la mettre dans son porte-gourde. Ca a le mérite de nous faire marrer et de détendre l’atmosphère … !
15 heures pétantes et c’est parti pour 12 km. Je ne connais pas du tout le parcours, mais je profite d’un 1er km descendant pour commencer à gratter quelques places et à me faufiler vers ceux qui semblent avoir une vitesse de croisière qui me convient. Au bout d’1 km de route, 1er bip de ma montre. Je regarde ce qu’elle me dit : 3min37s pour le 1er km, soit du 16,7km/h !!! Et bien, moi qui avais eu l’impression de partir tranquille, c’est encore loupé !! Le 2ème km est plat, et on commence à arpenter les 1ers chemins. Comme il a plu abondamment dans la nuit, le terrain est boueux, mais pour l’instant tout à fait carrossable même pour ceux qui sont en « pneus slick » 😉 Arrive le 3ème km, et là ça commence à vraiment être boueux, et je vois que ceux qui sont devant moi n’ont pas de bons appuis, et essaient de se caler dans la trajectoire de celui de devant. Perso je suis aux anges, et l’accroche de mes nouvelles chaussures de trail (merci papa Noël) est tout simplement bluffante ! (Inov-8 X-Talon 212)
L’air de rien c’est un avantage considérable par rapport à de nombreux concurrents, car je perds beaucoup moins d’énergie et d’influx pour mes recherches de trajectoire ou à cause d’appuis fuyants, ce qui est encore plus visible dans les montées. Du coup j’enclenche le mode « tout droit ça passe » ^^ Là nous avons déjà commencé à reprendre les derniers du 21km, donc il faut être encore plus redoubler d’attention quand à la vitesse de ceux qui nous précèdent. D’ailleurs à ce moment là, une féminine qui court à belle allure et qui me précède encore, s’énerve un peu par rapport à certains retardataires du 21km qui ne vont pas assez vite pour elle et qui l’empêche de passer (après course, j’apprendrai qu’il s’agit d’Anne-Claire Averous, qui finira 2ème féminine). Histoire de détendre l’atmosphère je lui balance un petit « c’est parce que tu vas trop vite, ralentis » … mais visiblement ça ne fait rire que moi ! (au final elle finira 2ème féminine). Et là au milieu des concurrents qui sont devant moi, je commence à apercevoir le maillot de Mylène, alias Mimi-Cracra, du coup connaissant les références chrono de cette gazelle, je me dis que, pour une fois, je ne suis pas trop mal sur une course.
Juste avant le 6ème km dans une côte, je vais même la dépasser et en profiter pour la saluer. Arrivé au sommet de cette côte où j’ai doublé beaucoup de monde (dont une majorité du 21km je pense), se trouve le seul ravito de la course. Même si j’ai un peu d’eau sur moi (que je garde au cas où, si je veux prendre un gel plus loin), je choisis de m’arrêter prendre un verre, et j’opte pour du coca. 2 gorgées, puis je balance le reste de mon gobelet dans la poubelle. Et après avoir bien pris le temps de déglutir, je peux repartir à bon rythme dans la descente. Mimi elle, s’est envolée, et même si je l’aurais quasiment en point de mire durant tout le reste de la course, je ne reviendrai jamais à son niveau (elle finira 1ère féminine 25 secondes devant moi). Sur les 6 derniers km, je décide de me caler sur le train de 2 coureurs avec qui je suis. Je veux tellement me planquer dans leur sillage, que dans 1 montée, je pousse l’un d’eux dans le cul car il patine à tout va et n’arrive pas à monter ;-)) Il me remercie et on continuera ainsi jusqu’au 10ème km. Entre temps nous serons quand même passés par LA DIFFICULTE du parcours, avec une bonne côte, sur laquelle les organisateurs ont installé une corde pour aider les coureurs à monter. C’est le moment que je choisis pour prendre mon gel, du coup pour ne pas gêner ceux qui sont derrière moi, je ferais la montée par la droite, sans me servir de la corde (et au final tout en gobant mon gel et buvant de la flotte, j’arriverais en haut quasiment en même temps qu’eux, comment quoi le choix des pneumatiques est primordial sur ce genre de course.
Arrivé à ce fameux 10ème km, on retrouve un terrain plat, et on voit même la route à 300m. Là les qualités naturelles de vitesse de mes 2 accompagnateurs vont reprendre le dessus et au fur et à mesure je vais lâcher prise avec eux (après la course, j’ai vu que l’un des 2, qui est Vétéran 2, a réalisé 2h59min sur marathon en 2013, ce qui explique qu’il me largue dès que ça devient roulant). Du coup je commence à me retourner pour voir si ça revient de derrière, ce qui n’est pas vraiment le cas. Je finirai avec les moyens du bord ces 2 derniers km, même pas à 13km/h malgré une petites accélération à 16km/h sur les 200 mètres, histoire de faire croire aux spectateurs qui sont aux abords de l’arrivée, que j’en ai encore sous le coude !
Bilan : je finis 46ème sur 664 classés à 8 minutes du vainqueur Patrice Ros qui l’emporte avec plus d’1 minute d’avance sur le second. Samir que j’avais placé dans les prétendants au podium finira 4ème .
Sinon pour la petite histoire voici le classement de mes 2 potes sur le 21km : Pierre-Alain finira à une superbe 23ème (sur 420 classés) et Cédric 74ème (mais en ayant galéré toute la course, car ses pompes n’avaient aucune adhérence). Quand à Abdel, il l’a brillamment emporté sur le 21km, en profitant des 2 derniers kms plats et sur route, pour revenir de loin et griller la politesse à Nicolas Miquel qui pensait avoir fait le plus dur en lâchant ses 2 compagnons d’échappée plus tôt dans la course.
Yann
Crédit photos : Running-Mag et Running-Trail
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