On sait tous que le mental est nécessaire pour réussir, pour performer, pour aller toujours plus loin. Il y a une célèbre citation qui dit : » Sans maîtrise, la puissance n’est rien » (Pirelli, un pneu de culture bon sang!). Concrètement, le mental est là pour coordonner les qualités dont on dispose ou les sublimer. C’est ce qui nous permet de tenir la route sur la durée également.
On imagine mal à haut niveau compter uniquement sur le talent ou l’inné. Il y a toujours du travail derrière. Prenons un exemple. Pierre-Ambroise Bosse qui est notre meilleur représentant à haut niveau sur 800m (1’43″76), dispose sans doute de qualité de puissance en plus d’une grande foulée. Mais il ne fait aucun doute que Bosse, c’est du travail de pro (une autre référence s’est glissée dans la phrase… Saurez-vous la retrouver?). Pour exploiter au maximum de telles qualités, il faut du travail régulier et intensif, qui sans mental sera difficile à accomplir, jour après jour, et même plusieurs fois dans la même journée.
Avoir du mental, c’est aussi serrer les dents dans le feu de l’action. Quand on se retrouve dans une pente sévère et que l’on souffre le martyr, on n’a qu’une envie: basculer de l’autre côté. Bien souvent, on craque avant, alors on marche ou on s’arrête. Certains d’entre nous sont capables de nier la douleur et persistent. Ces derniers sont souvent récompensés de leurs efforts ! Tout comme lors d’un final de course. C’est la note finale d’une partition, celle qui va résonner en dernier (et peut être pour laquelle on peut se faire applaudir). Même sur une course moyennement réussie, un final où l’on se dépasse restera comme un point positif.
Tel un Vivaldi, le coureur sort durant les 4 saisons, et il faut bien un mental d’acier quand la chaleur est écrasante et qu’il y a des séances à réaliser, ou quand l’heure d’hiver est tombée et que l’on préfère se poser que de passer les affaires de running pour s’exposer au froid. Là, on déchante vite. On reste aphone. Il faut un mental d’acier pour y aller. Véritablement, c’est un objectif, quel qu’il soit, qui nous pousse à braver les conditions mentales dans lesquelles on se trouve, ainsi que les difficiles conditions météorologiques… Pour bien des personnes, rien de logique, au contraire !
Oui, quelques fois on préfère des moments Nutella, à s’étaler sur le canapé comme la pâte sur une bonne tranche de pain. Et oui, ces quelques fois on fait bien de se les octroyer car on aura plaisir à retrouver des moments plus forts. Travailler sa tablette de chocolat avant d’y croquer dedans, la récompense de bien des efforts!
Mathieu BERTOS