Avant d’entamer la saison hivernale, s’aligner sur un 10 Km s’est peu à peu ancré comme une tradition. Après Taulé-Morlaix l’an dernier et un record en 33’15, mon emploi du temps parisien m’a contraint à freiner les entraînements ces dernières semaines. Pas question pour autant de mettre un coup d’arrêt à cette habitude. L’occasion s’est présentée dans le cadre du Marathon de la Rochelle ce dimanche.
Un marathon où il fait bon vivre
Qui n’a jamais croisé un coureur vêtu du fameux coupe-vent de l’épreuve rochelaise ? Très apprécié par les sportifs, l’épreuve est classée 2e marathon national et 3e plus rapide de France derrière Paris et Reims. Pour sa 23e édition, plus de 10 000 participants se sont présentés au départ des différentes courses au programme (relais en duo, 10 Km, marathon). La cité portuaire séduit par son cadre agréable mais aussi par son parcours : plat et roulant, on y vient pour « faire un temps ». D’autant plus que son tracé permet aux spectateurs d’encourager au moins 8 fois les coureurs ! « Il est bien positionné sur le calendrier et organisé par une excellente équipe. C’est un sans-faute pour un marathon qui renvoie une belle image » se réjouit Joël Lainé en observateur convaincu (directeur du Marathon de Paris).
Créé en 1990 par une petite équipe de bénévoles encadrée par Serge Vigot, passionné de la première heure, le Marathon de la Rochelle a su pérenniser sa ligne de conduite. Convivial, populaire et festif : le triptyque classique qui régit les discours des organisateurs tient ici toutes ses promesses. Jean-Jacques Godard, speaker historique de l’épreuve, le résume à sa manière : « Ça nous change des épreuves privées, ce n’est pas une usine« . J’ai pu m’en assurer par moi-même sur le bord des routes, profitant d’une belle ambiance au pied des célèbres Tours de La Rochelle, dressées face à l’Atlantique.
Un 10 Km sans éclats mais rassurant
Trêve de plaisanteries ! Ne pouvant reprendre un dossard pour Taulé-Morlaix, je me suis tourné vers La Rochelle où mon oncle coureur m’attendait de pied ferme. Il fallait reprendre du service au plus vite et retrouver avec plaisir le rituel des avants-courses : repérage, dossard, réveil très matinal, échauffement … en compagnie d’un froid glacial. Ici, les années se succèdent avec une météo changeante : déluge de pluie ou grand soleil. Au menu cette année, soleil et froid sec, offrant de bonnes conditions de course. Seul le vent est venu jouer les troubles fêtes. Avec le manque d’entraînement, je m’étais modestement basé sur 35 minutes d’effort.
Top départ à 9h, sur le parcours des marathoniens qui partaient en même temps. Aux côtés de 1800 coureurs, je me lance sur des bases plus rapides que prévu : 3’22, 3’24 et un passage au 5e kilo en 17’08. Ce sera donc un « positive-split » en vue ! Nous ne sommes déjà plus très nombreux à mi-parcours, et je tente tant bien que mal de m’accrocher à mes prédécesseurs. Puis vient l’arrivée du vent, ennemi tenace qui prend un malin plaisir à grignoter les secondes sur le Vieux Port. Peu éprouvé mais avec des jambes en manque de rythme, la vitesse s’affaiblit. Au dernier kilomètre, je me laisse piéger par le coup de la fausse arche d’arrivée. Mon accélération prématurée laisse alors quelques traces et la dernière ligne droite devient subitement interminable.
La barre symbolique des 35 minutes s’échappe tragiquement sous mes yeux. 35’09 à l’arrivée (16e scratch / 2e espoir), où la foule avait déjà pris place. Pas de sonnette d’alarme en vue : cette performance attendue a eu le mérite de confirmer mon état de forme et donne des repères pour la suite. Je prendrais bien une option en 2014 sur ce parcours roulant propice au chrono, parsemé de timides faux-plats. Une bonne séance de train, source de motivation pour les entraînements. Place désormais aux terrains de cross pour une 4e saison hivernale aux côtés de mon club Endurance 72.
Rémi Blomme
Tous les résultats du Marathon de La Rochelle et du 10 Km
[nggallery id=606]
Laisser un commentaire