Le coureur malade passe par tout un tas de sentiments différents liés à sa maladie bien sûr, à sa fatigue et à sa frustration de ne rien pouvoir faire d’autre que se reposer en attendant de guérison. Il doit souvent interrompre son entrainement, plus ou moins longtemps.
La question de la reprise se pose donc après sa guérison.
Cela paraît évident mais il faut le rappeler, que le coureur devra reprendre le chemin de la course à pied une fois qu’il sera guéri seulement. Dans le cas contraire, il aura bien du mal à mettre un pied l’un devant l’autre, se sentira très fatigué et risquera de se blesser. De toutes les façons, le coureur malade a une fréquence cardiaque très élevée et s’il veut vraiment courir, il devra se contenter de petits footing à faible intensité cardiaque.
Une fois guéri, la fréquence cardiaque au repos du coureur peut donc s’avérer être un bon indicateur pour savoir s’il a recouvré la forme. Le coureur pourra reprendre son activité très progressivement. Tout comme après une blessure, il est impensable de vouloir reprendre directement à son niveau d’avant la maladie.
– Le coureur pourra reprendre par exemple 20 minutes à faible intensité cardiaque. S’il trouve ça trop difficile, il pourra alterner marche et course.
– Pour entretenir sa musculature et son endurance, ne rien perdre du travail foncier effectué avant la maladie, et en cas de longue coupure (10 jours en cas de grippe par exemple), il paraît nécessaire d’aller courir régulièrement, de se sortir du lit de temps en temps, mais un petit peu seulement et à faible intensité cardiaque ou de pratiquer un peu de « cross training » s’il s’en sent l’énergie.
Dans le cadre d’un entrainement marathon, si la maladie intervient peu de temps avant la compétition, le coureur devra envisager de reporter son objectif. Se présenter sur la ligne de départ encore malade augmente les risques de blessures. Courir après une infection pulmonaire peut aussi endommager les fibres cardiaques et il faudra bien longtemps avant que le coureur ne retrouve son niveau.
Si la maladie intervient suffisamment en amont de la compétition, le coureur pourra positiver en se disant que c’est mieux que ça arrive maintenant plutôt que la veille de la course.
Voici un exemple de reprise fourni par le coach Eric qui intervient sur u-run, dans le cadre d’un entrainement marathon :
– 1 iere séance 30 min de course lente suivie de 15 min de marche
– 2 ieme séance 40 min de couse lente suivie de 20 min de marche
– 3 ieme séance 45 min de course lente suivie de 30 min de marche
Pour recouvrer le plus rapidement forme et santé, certains coureurs ont recours aux compléments alimentaires ou aux medecines douces comme l’échinacée pour booster leurs défenses et éviter de retomber malades, le magnésium ou la vitamine C pour lutter contre la fatigue, les décoctions d’eucalyptus, etc.
Si le coureur s’est vu prescrire des médicaments il pourra aussi vérifier qu’ils ne sont pas sur la liste des substances dopantes non-autorisées.
Eric, le coach de u-run, précise « prendre de la vitamine C rapidement, allez marcher bien couvert… Dans le cas d’un rhume, à condition de bien protéger sa gorge, on peut aller courir, ça nettoie les muqueuses et ça aide à guerir plus vite, par contre au retour vite sous la douche et on s’habit chaudement.
Un corps qui combat contre un virus a besoin déjà suffisamment de travail pour ne pas le surcharger avec une activité trop physique ! »
Et vous ?
Avez-vous été malade peu de temps avant votre échéance marathon par exemple ?
Comment avez-vous géré ?
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