Quand on prépare un objectif pendant plusieurs semaines, voir plusieurs mois, les derniers jours sont parfois difficile à négocier … On commence à gamberger, à se demander si on est bien prêt, on se pose 10 000 questions ! C’est normal, on a envie d’être au top le jour J. Attends, on ne s’est pas entraîné si assidument pour tout gâcher maintenant … ! Tant de sacrifices, de douleur, d’investissement, …C’est la dernière ligne droite, il ne faut rien lâcher et rester concentrés. Ces derniers jours sont forcément propices aux questionnements, aux doutes, aux incertitudes, bref, cette dernière semaine, qu’on se le dise, on est très chiant !
On psychote tout le temps
Jusqu’à maintenant, tout s’est bien passé, pas de bobos à négocier ! Faudrait pas qu’une tendinite se déclenche maintenant … Ou une fracture de fatigue … Non parce qu’avec toutes ces heures d’entraînement, vous vous demandez si vous n’en avez pas trop fait finalement. Le corps est une fabuleuse machine, mais qui a ses faiblesses aussi de temps en temps. D’ailleurs vous sentez des douleurs anormales apparaitre ici ou là, et ça ne vous plaît pas. Lundi vous avez mal au genou, mardi c’est à la hanche, et mercredi sous le pied … jeudi, vous vous décidez à aller voir l’ostéo tiens, il va vous remettre droit et tout ira bien !
Sortir ? Ah nan, pas maintenant !
Ce soir, Martine organise son pot de départ et demain y’a restau avec les copains. Pfffff on va encore vous forcer à prendre une coupe de champagne (« allez, une seule, ça ne va pas te faire de mal !! Et puis tu pourrais faire plaisir à Martine quand même ! ») et vous allez mal manger au restaurant. Trop gras, trop lourd, vous craignez de le payer. En plus de ça, vous allez vous coucher tard et le sommeil, le coach il a dit, c’est sacré pour performer ! Tant pis, vous vous débrouillez, pour trouver une excuse bidon, vous vous rattraperez ces prochains jours, il ne reste plus qu’une semaine à tenir, pas le moment de craquer.
Faire du jus ?
La dernière semaine, le mot d’ordre c’est : repos ! Non pas, « ne rien faire », mais ralentir la cadence et comme on le dit si bien : « faire du jus ! » Pourquoi pas, mais vous vous demandez quand même si vous n’allez pas perdre tous les bénéfices des entraînements précédents … Allez juste un petit footing, tranquillement, sans forcer, ça ne pourra pas vous nuire ! Mais voilà, une fois en baskets, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous tester. Au cas où vous auriez perdu le niveau …Et puis comme vous vous sentez bien, vous rajouter 15′, juste pour le plaisir. Vous imaginez déjà la scène en rentrant à la maison : « mais repose toi bon sang, faudra pas te plaindre si tu termines pas !! »
Plutôt court ou long ?
La météo parfaite pour courir, c’est ni trop chaud, ni trop froid ! Et on espère bien tendre à cet idéal le jour J … sujet qui vient forcément sur le tapis au moins une fois (même très souvent « plusieurs ») les derniers jours à l’approche de l’évènement. D’ailleurs la chaine météo devient souvent notre meilleur ami ! On nous prévoit un temps pourri mais on vérifie quand même tous les jours avec le petit espoir qu’ils se soient trompés … Et puis comme on est super organisés on a déjà presque prévu son équipement. Tout est là, bien rangé sur le côté, avec le matériel obligatoire (qu’on a quand même vérifié une dizaine de fois) noté sur un papier. Mais une question subsiste encore : short, collant ou corsaire ? manches courtes ou manches longues ? Roo j’sais pas, j’vais appeler un ami …
Finalement, elle est parfois bien longue cette semaine là … Et puis je n’ai pas parlé de la crainte qu’on a tous d’attraper le dernier virus à la mode qui traine partout en ville (d’ailleurs si on pouvait éviter d’aller chercher les enfants à la sortie de l’école … un nid à microbes ces trucs là !), ou encore des excuses qu’on avance pour en faire le moins possible à la maison (passer l’aspirateur ? ça va pas la tête, tu t’rends pas compte, j’vais y laisser de l’influx !). On aimerait bien que cette dernière semaine, elle n’existe pas … Et si on avançait le départ hein ? 🙂
Sylvaine CUSSOT