Ce qui va suivre est un récit, un résumé de tout ce qu’il ne faut absolument pas faire. Belle ironie puisque je suis la première à râler lorsque l’on fait n’importe quoi dans les Calanques. Dimanche 27 octobre 2013, le jour J du Marseille Cassis. Plusieurs amis y participent, alors je me décide aussi à aller sur Marseille Cassis par les sentiers avec mon club pour aller encourager les potes en haut de la Gineste.
Je décolle donc à 8h30 du Parc des Bruyères, et me perds une première fois au bout de même pas 1km(là ça craint), puis je croise Anaëlle qui me montre la bifurcation que j’avais ratée. Je continue de grimper et là, j’aperçois les premiers gars du club … « La vache, ils ont l’air en forme, heureusement que je suis partie un peu plus tôt !! » Ça monte toujours et encore, le parcours est technique, fidèle au relief provençal, mais j’ai l’habitude de la caillasse. Plus je monte, plus le parcours est humide, la pierre devient glissante, je suis contente d’avoir penser à prendre les bâtons.
Arrivée au sommet, du vent et une brume épaisse, on n’y voit pas à un mètre. Je ne connais pas l’itinéraire et j’ignore s’il est plus judicieux de retourner en arrière ou de continuer. Je suis le fléchage « col de la Gineste« , mais à cause du manque de visibilité, je me rendrais compte beaucoup trop tard que je me suis trompée de parcours… Le réseau ne passe pas, impossible de prévenir le reste du groupe parti devant. L’heure tourne, je ne sais pas où je suis, je ne panique pas pour autant, je continue mon petit bout de chemin. Heureusement au bout de quelques kilomètres, je rencontre Karen et Alain qui font eux aussi partie du MTC (Marseille Trail Club), ils font quelques mètres avec moi, et, petit erreur d’inattention : je glisse sur une pierre, sur le coup je ne sens rien et Karen m’aide à me relever.
Ils repartent de leur coté et moi du mien. Au bout de quelques minutes, mon index commence à gonfler (aïe ça fait mal), mais cela ne m’empêche pas d’avancer. Au bout de 5h d’effort retour à la civilisation, j’arrive enfin à la Barasse je prends un bus et je rentre à la maison. Finalement plus de peur que de mal, et bien que partir seule sur un itinéraire inconnu avec des conditions météo incertaines, était une idée à déconseiller… Je me suis régalée, quelques kilomètres de presque pur bonheur dans mes Calanques.
Vivement la prochaine sortie !!
Emeline ZENNER
Crédit photo : Akunamatata
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