Il y a des week-ends où l’on s’émerveille plus qu’à l’habitude. Là où la planète running se charge de l’effervescence des grands rendez-vous. Une classique avec Marseille-Cassis, la mecque du trail avec le Festival des Templiers et des championnats de France avec le Marathon International de Toulouse. Ce dernier, au succès populaire grandissant, espère bien s’octroyer une place de choix sur la scène du marathon hexagonal.
Dimanche dernier, plus de 4500 participants ont arpenté les rues toulousaines dans une ambiance électrique, sous les yeux de Christophe Lemaître, parrain de l’épreuve.
De solides performances
Météo estivale, plateau de qualité, participation record et rues bondées de spectateurs : les organisateurs pouvaient avoir le sourire au départ du 7e Marathon International de Toulouse. Élancés sur des bases rapides, les favoris au-dessus du lot se sont rapidement détachés du peloton de tête pour s’expliquer entre amis. Le duel Ethiopie-Kenya a fait rage dès la mi-course avec Dadi Gemeda et Benjamin Bitok, quadruple vainqueur à Toulouse. Après plusieurs accélérations successives, ce dernier finira par s’éclipser définitivement en fin de course pour s’imposer en 2h10’54, nouveau record de la compétition. Dadi Gemeda (2h11’45) et Atsheba Hailemariam (2h17’03) l’accompagnent sur le podium.
2e course dans la course, les championnats de France ont été logiquement dominés par Ruben Indongo (2h17’44), meilleur représentant du clan tricolore sur la spécialité. Le podium est complété par Simon Munyutu (2h21’43) et Sébastien Charnay (2h23’13), la surprise du jour. Après une lutte serrée, le licencié de Pont de Vaux a pris le meilleur sur Julien Bartoli, Christopher Yris et Cédric Pélissier. Chez les féminines, un quatuor s’est envolé sur les premiers kilomètres de bitume toulousain. Un groupe où les françaises ont été mises à l’honneur puisque c’est Corinne Herbretaux-Cante qui s’impose au général en 2h37’50. Un carton plein pour l’Angevine qui pulvérise encore d’une minute son record personnel après ses 2h38’57 au Marathon de Paris 2013. À 37 ans, elle s’inscrit comme l’une des figures marquantes du marathon français. Aline Camboulives (2h38’51), déjà titrée par deux fois sur la spécialité, et Martha Komu (2h45’37), la rejoignent pour les places d’honneur.
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Mission accomplie avec brio pour les athlètes I-Run
Trois athlètes soutenus par i-Run ont pris le départ du Marathon International de Toulouse. Sébastien Larue, spécialiste du fond, boucle ses 42,195 Km en 2h42’11. Une réussite doublée d’un titre de championnat de France par équipe avec ses camarades de Pont de Vaux Sébastien Charnay et Lionel Ribeiro. Médaille autour du coup, Sébastien a pu donner une saveur collective à ce grand effort solitaire. Pour son premier test sur la distance, Mathieu Bertos pouvait lui aussi avoir le sourire sur la ligne d’arrivée place du Capitole. En 2h46’47, il prouve qu’il a une belle carte à jouer sur la distance. « Le parcours est très roulant, sans vent et je n’ai pas souffert de la chaleur. Il y a des lignes droites qui cassent un peu le moral mais j’ai pu suivre les premières féminines jusqu’à la mi-course. J’ai peiné à partir du 28e kilomètre, et j’ai perdu le rythme pour finir avec des crampes. Mais je reste satisfait pour une première expérience. »
Après son excellent chrono de 6h47’40 aux 100 Km d’Amiens il y a deux semaines, Jérôme Bellanca a de nouveau endossé le rôle du lièvre pour les féminines de l’épreuve : « Je me doutais qu’avec les France, les filles allaient se tirer la bourre. On est parti à 18 km/h au 1er kilo donc c’était un peu démesuré. Il y a eu des attaques sur la première partie de course, ce qui rendait la tâche compliquée. Il fallait les suivre, reprendre le rythme…« . Auteur d’un record en 2h24 sur la distance (Marathon de Paris 2012), il a mené cette mission avec sérieux pendant 30 kilomètres. « Je connais le parcours par cœur, je l’ai fait en tant qu’individuel, lièvre, et meneur d’allure » explique Jérôme en terrain conquis. Pris dans l’effervescence de l’épreuve, le licencié de Blagnac a poursuivit son effort aux côtés de son frère, l’accompagnant sur son premier marathon en 2h55’54. « J’étais cuit mais j’ai continué pour attendre mon frère et ça m’a vraiment fait plaisir de partager ce moment avec lui. » A n’en point douter, le repos sera mérité.
Photos et article : Rémi BLOMME
Les résultats du championnat de France de Marathon 2013
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