Aaaah, cette météo… Elle fait l’objet de tous les questionnements, elle peut nous mettre dans de bonnes conditions pour courir ou alors exactement l’inverse !
Déjà, à une semaine d’une compétition importante, on se connecte sur les sites spécialisés pour savoir quel temps il va faire le jour J, et on se projette déjà dans la course: » mince, tu as vu ? Ils annoncent 7 degrés et gris… va falloir se couvrir ! Est-ce que je cours avec les manches, ou sans ? grrr . A J – 5, on rejette un coup d’oeil : » mince, ça a changé ! Ce n’est plus nuage, c’est pluie maintenant, oh la la… » . A J – 2 : » pfff, soleil pour dimanche, ils sont vraiment pas bons à la météo! « .
Notez ces réflexions très philosophiques qui nous animent les jours précédents la course. C’est comme avant une soirée : » qu’est ce que je vais me mettre ? « . Sauf que là, il faut le dire, la météo, ça joue vraiment sur le déroulement des choses !
Et là, on est pas tous égaux face aux éléments. Certains d’entre nous ont un organisme qui supporte bien la chaleur, d’autres pas du tout. On trouve même des vétérans « durs à cuire » (c’est le cas de le dire) qui retrouvent des sensations quand le thermomètre grimpe ! Quelques fois on assiste à des surprises en course. Il y en a, ils doivent avoir des origines anglo-saxonne voir inuit : même avec des températures négatives, on les croise en short et en t-shirt ! Brrr… ou alors, ils jouent les extravagants en mettant des gants. Ce qui est drôle, c’est que, à part ceux qui se font à tout, dans un camp et dans l’autre, il est inconcevable de voir la vérité… d’en face. Les frileux penseront qu’il est inconcevable de se sentir bien dans le froid, en plus c’est pas bon pour les muscles ! Ceux qui craignent le chaud se demanderont comment il est possible de tenir sous une chaleur accablante, d’ailleurs ça leur coupe les jambes !
Lors des changements de saison, il est assez drôle de voir comment les gens s’habillent. Nous sommes à un moment où les matinées commencent à être fraîches… Mais on dirait que ça gèle toute la journée quand vous voyez en fin d’après midi votre pote en collant et avec un coupe-vent ! » Tu as vu, il commence à faire frisquet! « … » Mais non, il fait encore 17°C là, tu peux courir en t-shirt! » . Passer de 23°C à 17°C, c’est terrible, c’est vrai… ah ah! C’est la même chose au printemps d’ailleurs, car qui n’a pas remis le t-shirt au moindre rayon de soleil en pensant qu’il faisait bon, et en réalité, le petit air froid était encore terriblement sournois ?
En tout cas, rien de tel qu’une météo marquante pour se souvenir d’une épreuve et qu’elle prenne des dimensions dantesques. Qui a été courir aux Templiers ou à l’édition 2012 du Trail de Gruissan s’en souviendra longtemps ! Dans l’une comme dans l’autre, les températures légèrement négatives ont été renforcées par un vent à décorner les boeufs ! A Millau, la froideur a rendu l’épreuve difficile à vivre sur la longueur… Dès que l’on passait à découvert, avec l’humidité ambiante, c’était marquant. A Gruissan, il faisait tellement froid que les gels… avaient gelé ! Et bien des poches à eau ainsi condamnées.
Inversement, qui n’a pas participé ne serait-ce qu’à un petit 10 km estival, où il a fait un soleil de plomb ? La gorge sèche dès l’échauffement, les jambes qui flageolent à mi-course, et un dernier tiers à l’agonie… Ces dans ces moments là qu’on se dit: » mais mince alors pourquoi on se met dans des états pareil ?? Mais quelle idée j’vous jure… »
Quelles que soient les conditions endurées, et même à deux doigts de se dire » j’arrête la course « , on y revient toujours! L’envie de se libérer l’esprit, de se vider, de faire un tour dehors, de rejoindre un ami… C’est toujours plus fort que la météo!
Mathieu BERTOS
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