Le stress peut être défini comme une réponse d’alarme de l’organisme à un agent ou une situation pouvant représenter un danger. Le stress peut être aïgu (un phénomène passager, face à une situation particulière, une difficulté, un problème) ou chronique (un trait de personnalité du sujet.) Et peut se présenter sur plusieurs niveaux :
> physiologique : palpitations, tension musculaire, sudation, tachycardie, nausée.
> cognitif : insécurité, difficulté d’attention et de concentration.
> comportementale : attaque, fuite, paralysie.
> émotif : tension, agitation, crispation, irritabilité.
NIVEAU D’ACTIVATION ET PERFORMANCE
La Loi de Yerkes-Dodson énonce qu’il existe une relation en forme de « U inversé » entre la performance et le niveau d’activation. Lorsque le niveau d’activation est trop faible, la performance sera faible. S’il est trop élevé, la performance sera aussi faible. Il existe ainsi un niveau d’activation optimal entre le trop faible et trop élevé. Une anxiété modérée avant une compétition permet une meilleure concentration et attention. Ce niveau d’activation optimale correspond au calme, à la sérénité et non à l’ennui et la déconcentration ; il correspond à la concentration, l’excitation et non au stress négatif.
Pour rejoindre ce que nous appellerons le bon stress, un athlète doit se concentrer essentiellement sur des objectifs techniques ou tactiques comme sa posture de course, prendre un bon départ sans pour autant se mettre dans le rouge. Il faut ainsi se focaliser sur des objectifs d’action afin de ne pas se laisser envahir par la pression de l’enjeu. Le premier objectif dans la gestion du stress est d’accepter nos réactions de peur, de colère, d’impuissance. Tout le monde, même les meilleurs éprouvent du stress. Il ne faut pas le cacher, l’ignorer mais au contraire l’apprivoiser, le dominer, le mater.
LES TECHNIQUES DE LUTTE CONTRE LE STRESS
Les stratégies de coping
La perception d’incertitude et l’importance de la situation (l’enjeu) influence le stress de chacun de nous. Cette perception est elle-même influencée par les capacités mentales telles la confiance et l’estime de soi, la motivation, les ambitions, les conséquences positives et négatives de la réussite ou de l’échec. Le coping est le rapport que fait l’athlète entre les demandes de la situation et ses propres ressources. Cette évaluation cognitive est primordiale quant au comportement de l’athlète et quant à la gestion de son stress.
Comment te représentes-tu la situation ?
Quelles idées te fais-tu de ce qui se passe ?
Est-ce que tu penses avoir les moyens de faire face à la situation ?
Que peux-tu contrôler ?
La raison de mon anxiété est-elle vraiment valable ?
Est-ce que je risque vraiment quelque chose de grave ?
Quels moyens je possède pour faire face à cette situation ?
L’athlète peut alors intervenir sur son évaluation de la situation et peut développer des stratégies de faire face.
L’entourage social
Le soutien social, les amis, les parents, les athlètes, l’entourage peuvent atténuer le stress. Il faut s’entourer de personnes qui croient en nous, qui ont confiance en nous et qui ne soient pas facteurs d’un surplus de pression. Les personnes susceptibles de nous influencer négativement (personnes dont les attentes sont trop élevées, personnes non équilibrées, fêtards,…) doivent être tenues à l’écart.
La visualisation
Un programme efficace de visualisation comprend 3 types d’images, chacune ayant un but spécifique :
> un tableau, sur lequel on écrit ses propres objectifs, et les images positives de soi durant la compétition et après une performance.
> un paravent, pour se réfugier et éliminer les stimuli et pensées dérangeantes.
> une machine énergétique, pour réguler le niveau optimal d’activation.
Ainsi, selon son état de stress et ses besoins, nous pourrons faire appel à une de ces trois images.
La Théorie dissociative
Cette technique permet à l’athlète de s’évader en quelque sorte en pensant à autre chose : nous pouvons imaginer une maison représentant l’épreuve et sa construction au fur et à mesure de celle-ci, on peut penser à des choses qu’on a à raconter, à ce qu’on va faire après. Détourner son attention de l’exercice peut présenter un véritable effet physiologique. Chez les athlètes d’endurance comme les coureurs à pied, cette technique permet d’oublier la douleur, la souffrance et la fatigue.
L’expérience du stress
Une des meilleures façons de gérer le stress consistent enfin à multiplier les expériences de confrontation à des situations stressantes. Pour cela, n’hésitez pas à participer à des compétitions, et confrontez-vous à vous-même et aux autres !
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