Le Trail de la Côte d’Opale a connu un véritable succès pour sa 7ème édition le 8 septembre 2013 ! Plus de 4000 participants sur les 2 jours, de quoi ravir l’organisateur Franck Viandier. Le plus long parcours (62km) entrant dans le Challenge Trail Tour National (catégorie trails longs), quelques élites de la discipline sont venus défendre leur place dans le classement et les belles bagarres attendues sur cette distance ont bien eu lieu, notamment entre Sébastien Spehler et Thierry Breuil.
L’expérience de Thierry l’emportant fnalement sur la jeunesse et la fougue de Sébastien et c’est finalement Jérémy Pignard qui parvient à se classer 2ème de la course derrière Thierry Breuil. Il nous a accordé ici un peu de son temps pour une interview au retour de sa course.
Pourquoi avoir choisi de participer à la Côte d’Opale ?
J’ai choisi la Côte d’Opale pour plusieurs raisons … Tout d’abord, le fait que je ne participe pas au championnat de France à Gap le 6 octobre, m’a amené à modifier mon planning de course pour la fin de saison. Et étant donné que je vais participer à la Saintélyon le 8 décembre, je souhaitais courir une épreuve avec une distance se rapprochant de celle-ci, afin d’avoir une course longue dans les jambes avant. Par ailleurs, en participant à une épreuve comptant pour le TTN long, j’avais la garantie d’avoir une belle concurrence au départ. Ce qui allait me permettre de me situer par rapport à des spécialistes du trail long que sont Thierry Breuil, Romuald de Paepe, Stéphane Bégaud et Sébastien Spehler. De plus, le trail de la Côte d’opale était une course dont j’avais envie de participer depuis longtemps, et par conséquent, c’était l’occasion idéal pour s’aligner au départ cette année !
Enfin, maintenant que j’habite dans le Nord, et que ce parcours en bord de mer est à seulement 1h30 de Wissant, cela n’a fait qu’accroître mon envie de participer à cette course très connue dans le paysage du trail français.
Quelles étaient tes ambitions ?
En venant ici, je voulais réaliser la course la plus consistante possible en terme de gestion de mon effort et de mes ravitaillements afin de corriger et ajuster ce qu’il n’allait pas pour la Saintélyon le 8 décembre. Ensuite, au niveau de la place, j’espérais faire un top 5. Au-delà, cela aurait signifié pour moi, que la course s’était très mal passée et donc une grosse déception.
Comment as-tu géré ta course ?
Avec Thierry, on a décidé, comme on se connaît bien et que l’on a le même coach, de faire le maximum de kilomètres ensemble et comme il m’a dit vendredi soir par téléphone : « A un moment donné, chacun devra faire sa course ». C’est ce que j’ai essayé de faire. C’était pour moi une bonne tactique de course que je ne regrette pas car cela m’a permis de courir dans la facilité les 30 premiers kms, malgré quelques alertes de début de crampes aux ischios dès le 25ème (que j’ai toujours autant de mal à expliquer) et qui ne sont pourtant pas dûes à un manque d’hydratation.
Quel est ton ressenti sur le parcours ?
Le parcours est vraiment magnifique. Il m’avait déjà beaucoup plu lors de mes reconnaissances avec Romuald de Paepe notamment ! Il est vraiment loin d’être roulant comme on pourrait le penser au regard du dénivelé ! Les montées sont sèches, les parties en sable mou sont nombreuses et on n’est pas à l’abri d’un vent de face au départ et à l’arrivée de cette course. De plus, ce circuit est quasi totalement à découvert, ce qui le rend encore plus dure en cas de forte chaleur.
Quelle a été la plus grosse difficulté selon toi ?
La plus grosse difficulté à mon avis c’est la gestion des successions des parties en sable mou, surtout quand elles sont en deuxième partie de course, on peut vite perdre beaucoup d’énergie dans le sable si on gère mal ces périodes là. Comme on s’était dit avec Romu lors de la reco, ce n’est pas dans ces parties que l’on va pouvoir gagner beaucoup de temps. En revanche, on peut en perdre énormément si on est mal à ce moment là, notamment dans les dunes de la slack !
Envisages-tu de revenir l’an prochain ?
Effectivement, je me pose déjà la question. Étant donné que le parcours me plaît et correspond à mes qualités de coureurs, pourquoi ne pas revenir l’an prochain pour faire mieux ?! Mais bon, chaque chose en son temps. D’abord, je vais faire la saison de cross cet hiver et préparer les France de 10 km à Valenciennes en avril. Pour la suite, j’attends de savoir où et quand sera le prochain championnat de France de Trail pour articuler ou non, mon planning de compétitions en fonction.
Merci Jérémy, bonne suite de saison et surtout bonne Saintélyon !
Sylvaine CUSSOT
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