Depuis samedi 7 septembre au soir nous savons quelle ville accueillera les JO de 2020: TOKYO ! Les membres du CIO ont donc choisi assez nettement la capitale japonaise : 60 voix contre 36 pour la ville finaliste qui était Istanbul.
Dans un premier temps, Madrid avait été éliminée. La déception dans le camp espagnol est légitime après l’échec de 2016, et il va être difficile pour eux de se représenter pour 2024. Istanbul pouvait prétendre à ces Jeux tant les efforts en faveur du sport et les infrastructures en Turquie se développent. De plus, le pays est un carrefour entre l’Europe et l’Asie. Mais la récente vague de dopage qui a touché les athlètes turcs ainsi que les conflits en Syrie n’ont peut être pas mis en confiance les votants du CIO (Comité International Olympique). Retour en Asie donc après les JO de Pékin en 2008, Séoul en 1988 et donc Tokyo qui a déjà eu l’expérience de l’événement puisqu’elle l’a organisé en 1964.
» Avec un budget estimé à 2,6 milliards d’euros, le projet de la capitale nippone, dont le credo est « découvrir demain », propose des Jeux très compacts, répartis en deux zones de compétition : l’une en front de mer et une autre baptisée « Patrimoine », reprenant une partie des sites et enceintes déjà utilisés pour les Jeux de 1964. Une version concrète de la notion d' »héritage » si chère au CIO. » (lemonde.fr)
Retour en arrière à Tokyo pour les Jeux de 1964.
Du côté français, ces Jeux ne furent pas d’une extrême réussite. La seule médaille d’or fut celle de Pierre Jonquères d’Oriola en équitation (saut d’obstacle). En ce qui concerne l’athlétisme côté français, on soulignera les deux médailles : en bronze pour le relais 4 * 100m messieurs (Genevay, Laidebeur, Piquemal, Delecour), en argent pour Maryvonne Dupureur sur le 800m (2’01″9, tandis que la britannique Packer battait le record du monde en 2’01″1).
Plus globalement, ces Jeux seront marqués par la performance d’Abebe Bikila l’Ethiopien, qui remporte un second marathon olympique après Rome en 1960. La première fois c’était pieds nus qu’il avait battu le record du monde en nocturne dans les rues de la capitale italienne en 2h15’16. Il est d’ailleurs souvent mis en avant par les coureurs minimalistes (il existe d’ailleurs un modèle à son nom). Cette fois-ci à Tokyo, il réalise de nouveau le record du monde en 2h12’11 mais en chaussure Asics… la marque japonaise!
A noter aussi le doublé 800 / 1500m du néo-zélandais Peter Snell, qui n’avait participé au 800m que pour « voir » avant la finale du 1500m qui était « sa distance ». Il détient toujours depuis l’époque le record national du 800m (1’44″3) et du 1000m (2’16″6). Un autre doublé, celui de Bob Hayes qui gagne le 100m en 10s pile (record du monde) et le 4 * 100m avec les Etats-Unis en 39s, autre record du monde. Un petit mot sur les lancers où Al Oerter au disque obtenait sa 3è médaille d’or sur les 4 qu’il a obtenu sur 4 JO successifs.
Avant Tokyo, il y aura Rio en 2016. Le fait que les JO soient en Asie en 2020 laisse l’espoir à la France de re-postuler pour 2024, mais il faudra se re-mobiliser… et faire face au retour des Etats-Unis dans la course. Autrement dit, il y a encore du travail !
Mathieu BERTOS
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