Les championnats de France d’athlétisme Elite 2013 ont eu lieu du 12 au 14 juillet au stade Charléty, à Paris. J’ai pris part au 1500m qui était programmé le dernier jour. Cette fois-ci, la compétition avait lieu à domicile, à dix minutes à pied de chez moi et dans le stade où j’ai débuté en arrivant à Paris il y a de cela dix ans. Exit donc le stress du voyage.
Le matin-même après avoir pris mon petit-déjeuner en suivant à la télévision et dans le ciel le défilé du 14 juillet, j’ai fait un footing de vingt minutes pour me mettre en jambe pour l’après-midi et profiter encore un peu de la fraîcheur matinale. En effet, une grande chaleur étant annoncée pour ma course à 16h30.
Après avoir déjeuné et fait une sieste, il était alors temps de se diriger vers le parc de la Cité Internationale Universitaire de Paris, situé juste en face du stade, pour le footing d’échauffement et sur un parcours que j’effectue habituellement à l’entraînement. J’ai pu ainsi éviter l’aire d’échauffement prévue pour les athlètes qui était en plein soleil et nettement moins sympathique. Après vingt-cinq minutes de footing, une accélération de 300 mètres et les encouragements si importants de mon mari, il était temps de rejoindre la chambre d’appel et mes concurrentes du jour.
Sur la ligne de départ, 11 filles étaient sous les ordres du starter pour une course qui s’annonçait tactique. Pan !… le départ est donné. Je me place immédiatement à la corde et juste derrière la tête de course pour réagir à toute éventuelle attaque. Le rythme est vraiment lent, aucune des filles ne voulant prendre réellement les commandes de la course. Soudain, une fille accélère et nous faisons toutes l’effort de la suivre. Je reste toujours bien placée avec la tête de course à une allure très modérée. Ce rythme dure jusqu’au 200-300 derniers mètres. Trois filles accélèrent à l’entrée du virage en faisant l’extérieur. Je me retrouve bloquée à la corde pour pouvoir les suivre. Je suis à ce moment 6e. Je produis mon effort à la sortie du virage et double la 4e et la 5e. J’ai la 3e en ligne de mire mais ne comptant pas pour le podium car elle est de nationalité étrangère, je savais qu’en conservant ma position j’obtiendrais la médaille de bronze. Et, c’est ce que je fis. A l’arrivée, je suis fière de moi car je réédite ma performance de l’année dernière. Mon temps de 4’28 est anecdotique.
Après analyse, ma course a été tactiquement parfaite jusqu’aux 1300 mètres où je n’aurais pas dû me laisser enfermer. Ce qui m’aurait permis de batailler pour les deux premières places. Néanmoins, le classement final reflète les temps d’engagement d’avant la course. La logique a donc été respectée. Après mon titre de vice-championne de France de cross court acquis en mars, mon objectif estival était le 1500 mètres des championnats de France Elite. Ma préparation a consisté à un stage en altitude d’une semaine un mois avant l’échéance où j’ai pu accumuler les kilomètres et effectuer des séances de rythme. Puis dès mon retour, j’ai effectué deux courses pour me mettre progressivement dans le rythme du 1500 mètres. A commencer par un 3000 mètres en 9’20’’20 et un 1500 mètres en 4’21’’26, deux chronos à quelques centièmes de mes records. De plus, j’ai effectué quelques séances spécifiques.
Suite à cette course, il me restait à descendre sous la barre des 4’20, temps que j’avais dans les jambes mais je n’avais pas encore eu de course idéale pour le réaliser. C’est pourquoi, trois jours après j’ai participé au 1500 mètres mixte du meeting de Maisons-Laffitte. Après une course presque entièrement au 2e couloir, je finis déçue en 4’22. Il me restait alors la dernière course de l’année à Ninove, en Belgique, où j’ai pu réaliser mon nouveau record de 4’17’’56 !
Place maintenant à un peu de repos pour une nouvelle saison que j’attends avec impatience !
Alice Rocquain