Support des Championnats d’Aquitaine, le classique triathlon distance Olympique de Bergerac, en format Contre-La-Montre, avait lieu ce dernier dimanche de juillet. Après un trail des Côtes de Bourg assez difficile en terme de récupération musculaire et dans l’optique de l’objectif N°1 de cette fin de saison (Half IM Vichy) c’est une course qui n’est pas abordée prioritairement. Ceci dit Bergerac, et encore davantage cette année avec les « Aquitaines », ça reste une course où j’aime faire bonne figure. Et même si je sais pertinemment que je ne suis pas à 100% je pense pouvoir tirer mon épingle du jeu.
Une eau à 26/27°C c’est donc sans combi que nous effectuerons les 1500m en A/R dans la Dordogne. Mon départ est prévu à 15h10, nous sommes 4 (vagues de 3 ou 4 toutes les minutes) et je suis super serein. D’emblée j’ai une impression de bien poser ma nage, de tourner rapidement les bras tout en étant confortable au niveau ventilatoire. Cet aller s’effectue contre le courant, il faut donc aller chercher la berge opposée le plus rapidement possible et ne pas prendre, du coup, forcément le chemin le plus court. Avantage de ne pas partir groupé : nous sommes vraiment peinards pour nager et ça c’est d’enfer ! Du coup il faut aussi veiller à ne pas s’endormir et ce d’autant plus que le fait de rattraper, doubler peut être sacrément trompeur et vous embarquer dans un faux rythme. Je pense avoir été bien vigilant là-dessus. Et en atteignant la bouée la plus éloignée en environ 13′ je suis déjà assez satisfait. Mes sensations se confirment au niveau chronométrique !
Sur le retour j’essaie de rester au maximum au centre de la rivière afin de profiter un max du courant favorable. Du coup je suis (encore) plus seul car la plupart des autres concurrents se retrouve davantage à ma droite, plus près de la berge. Paradoxalement, au niveau sensations j’entends, ce n’est pas plus facile sur ce retour. Il y a un petit clapot dû au vent qui me perturbe légèrement. Mais je nage bien et peut sortir de l’eau en un peu plus de 23’ soit quasi 3′ de gagné sur le retour avec ce courant favorable. Première étape réussie, j’en suis ravi ! Je vais pouvoir aller jouer désormais sur un terrain où a priori je suis plus performant. Après une transition bien maîtrisée j’enfourche mon Speedmax, pour ce qui sera sa dernière compét’, et connais de suite une certaine difficulté à grimper les 300m de légère côte qui nous sont proposés. Mais pas d’affolement, je sais très bien que c’est plutôt normal.
Une fois sur le plat et une première partie pour sortir de Bergerac, au niveau de la chaussée, assez « pourrie » je n’ai toujours pas retrouvé un coup de pédale digne de ce nom. Là je m’inquiète un tout petit peu malgré le fait de sortir tout juste les watts visés. Reconnu quelques heures avant avec Alexandra et Lucho j’arrive à la 1ère bosse du parcours. Là nous sommes sur un billard, un bitume fraîchement refait .. c’est top ! Mais il n’y a bien que cela qui est top. En effet je suis littéralement scotché . Les gars que j’avais doublé sur le plat me double un à un. Gloupsssss … !Là je commence à sérieusement m’inquiéter pour la suite et de d’autant plus que les consignes du coach sont de faire un vélo, en tous cas la 2ème partie, sans se soucier de la course à pied derrière. Autant dire que ça doit arracher le bitume, normalement !
Bref après une succession de petites montées/descentes de 200 ou 300m nous reprenons une route en faux plat descendant pour revenir sur Bergerac. Là avec mon profil de rouleur je reprends les insolents qui avait osé me déposer quelques minutes auparavant et file à vitesse grand V. Ceci dit je sens très bien au niveau musculaire que je ne peux pas mettre la dent en moins qui me ferait aller un poil plus vite. Je songe très sérieusement à couper mon effort, fais de temps à autre quelques secondes en roue libre … mais attends tout de même le 20ème km pour faire le point. Là je suis grisé par l’ambiance et décide de repartir en me fracassant les jambes s’il le faut. Mais dès la première côte (celle de la sortie du parc) je suis super vite calmé. Les quadriceps gorgent, je n’ai pas de force.
C’est alors que je décide d’y aller aux sensations sur ce 2ème tour de 20km. Du coup ça ira mieux car je serais à presque 20% en moins de l’objectif de wattage (forcément c’est moins hard quand on appuie un peu moins sur les pédales, hein !!) . Et là dans ma tête c’est (déjà) mort pour une belle place au scratch …
En posant le vélo, et comme cela m’est déjà arrivé, je me dis que je peux tout de même rattraper le coup en sortant une belle course à pied. En fait j’y croirais pendant 400m. Le temps, après une mise en jambe tout à fait normale, de constater que, c’est confirmé, aujourd’hui je n’ai pas les jambes. Impossible pour moi d’embrayer, de passer la vitesse supérieure. Ok il fait chaud mais je ne souffre absolument pas de la chaleur. Je ne suis pas en hypo non plus … non aujourd’hui ce n’est tout simplement pas mon jour. Là encore je suis à 2 doigts de foutre le clignotant mais il y a le classement par équipe, alors je fous mon orgueil de côté et souffre en silence pour terminer ce triathlon M de Bergerac en 2h05’12.
Finalement ce sera une 10ème place au scratch (4ème aquitain) et une victoire par équipe . Entre le verre à moitié plein et à moitié vide mon cœur balance. A la fois déçu de n’avoir pu être à mon niveau, et aller titiller le top5, j’essaie aussi de ne pas oublier qu’il s’agissait d’une course de préparation sans objectif particulier. La tête est tournée vers Vichy désormais. De beaux et ardus entraînements en perspective courant août afin d’être hyper compétitif le 01 septembre 2013.
Christophe Noclain
Les résultats du Triathlon de Bergerac (M Contre la montre)
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