Les Foulées du Festayre, j’en avais entendu parler… 12,5 km de Biarritz à Bayonne en préambule des fêtes, ça devrait être sympa ! J’ai fait des randos sur 3 jours en la semaine précédente, je me suis donc reposé. Et puis quand on jette un oeil de plus près, c’est tout de même 4000 personnes annoncées !
Merci à Marie, amie bayonnaise, qui a été récupéré mon inscription la veille, je ne m’imaginais pas le faire au dernier moment sur la ligne de départ de Biarritz !… Déjà, se garer à Bayonne: un peu à l’arrache. Ensuite, prendre le bus qui amène les coureurs au départ : elle n’était pas là, elle a dû partir !
J’embarque… on devait être le double du nombre autorisé ! Je la trouverai finalement à 30 min du coup de pétard en bas des escaliers qui descendent en bord de mer. Thanks !!
On s’échauffe mais sans jamais partir trop loin car si on veut se placer dans les premiers…ACTION ! On n’arrive pas à faire reculer tout le monde jusqu’à la banderole, et le coup de feu est donné un peu à l’arrache, on est surpris ! Heureusement aux avant-postes. Du coup ça se passe bien et nous voilà lancés depuis le bord de mer vers la promenade. 5 fois vainqueur et athlète de qualité, Lionel Petriacq prend les devants, il reste avec nous environ 1,5km avant de filer seul vers la ligne… de délivrance, je dirais ! Car si le soleil est un peu masqué, le temps est très lourd, on ne respire pas bien, les jambes sont en « coton ». Par habitude, je sais que ça vient, mais… pas tellement au final !
Je dois être aux alentours de la 7è place avec mon copain Julien (local de l’étape). Nous avons à peu près les mêmes chronos, il sort d’une belle saison piste. Devant nous le podium est en vue. Vers le 4è km au 1er ravitaillement, après avoir observé les coureurs, je lui dis : « ils sont partis vite devant, ça faiblit un peu, on va prendre notre temps pour revenir« . Nous remontons doucement sur un coureur. « Doucement », mais ça traîne pas. C’est dur, il y a des petits écarts sur les relances, je n’évacue pas bien la chaleur, même avec les verres sur la nuque et les quelques bonnes âmes qui auront eu pitié de nous en sortant les jets d’eau ! Nous revenons sur un autre coureur, depuis longtemps juste devant nous. Nous y sommes presque. Mais au 9è km, ça explose un peu après le retour d’un concurrent de l’arrière. Malgré ça, et les faux-plats qui se succèdent et qui font mal, la 3è place est toujours en vue.
Julien nous lâche un peu, mais ne reviendra pas… Me voilà donc à la poursuite des accessits ! Mais je l’ai dur. Sur la fin, mon corps s’est mis en « mode automatique ». Je bois un verre mais je me rends compte quelques hectomètres plus loin que je ne l’ai pas jeté! Je me contenterai bien de ma 5è place, devant tout ce beau monde, mais que ça se termine bon sang ! On applaudit fort, le 4è est juste devant. Je ne connais pas le parcours et je pense qu’on arrive. J’accélère un peu, je passe 4è ! Mais c’est de l’autre côté de la rive qu’il faut aller ! Autrement dit monter sur le pont, traverser, et redescendre… OUFFF… Le concurrent me redouble. Je n’abandonne pas le duel, mais 5 ou 4 je prends, et je suis à bout de force. Sauf qu’il ne me lâche pas, et qu’à 100m le sprint ne se refuse pas…GO ! A 30m il se tourne et me voit arriver, il réagit juste à temps et je termine dans son dos !
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BILAN
Bravo à lui ! On se serre la main. Apparemment c’est un pistard. Le 3è est à une dizaine de seconde. Avec de bonnes jambes ça l’aurait fait! Mais aujourd’hui tout le monde était « moins bien » niveau sensations. Je met tout l’après-midi à me retaper, quelle fatigue! Sinon à l’heure où je vais bientôt faire ma coupure, le bilan de la course est pas mal, car pour un parcours de 12,350km (au GPS d’une dame) avec des faux-plats et quelques petites relances, je fais une moyenne de 17,85 (41min30), en gros une allure de 33’35/33’40 au 10km. Je suis content!
Dimanche reste les Crêtes du Soulor! Comme j’ai fait de la rando et une manche du challenge national, ça va passer… et puis c’est pour le fun et courir dans les traces des avions qui vont se disputer la sélection pour les mondiaux, ça va être beau!
Mathieu Bertos