En tant qu’humains, chacun vit les disparitions d’une certaine façon. Celle d’Alain Mimoun est triste, bien que nous ne pouvons pas dire qu’à 92 ans il n’ait pas vécu.
Sa vie et sa droiture pourra inspirer au delà de notre sport, mais sa façon de vivre la course restera quelque part ancrée en nous, pour tous ceux qui ont pu suivre ou écouter ce grand coureur. Voici quelques lignes en rimes, sans prétention. Quelques lignes, simplement …
92 ans, beaucoup de monde aimerait y arriver ! Pas vous ? Continuer à trottiner, marcher, bouger… jusqu’à que l’on ne puisse plus ! Bouger, c’est signe de vie. Alors bougeons, courons, et goûtons à ce plaisir tant que nous pouvons !
Après tant de foulées, tant de sols foulés et de foules à tes pieds,
Tu es parti rejoindre Emil ton camarade sur la ligne d’arrivée.
Désormais il manque quelqu’un dans le domaine de la course à pied,
Et de tels exploits de nos jours ne sont pas prêts d’arriver.
On ne t’as rien donné, et pourtant tu as franchi les obstacles de la vie,
Des champs de bataille aux champs de boue, l’histoire t’as suivie,
Sur la piste et sur la route, avec grand succès ton chemin tu as poursuivi,
Puis jusqu’à la fin tu as continué… tu as toujours couru, c’était ainsi !
De tes chevauchées fantastiques nous gardons les images en tête,
De tes conseils prodigués nous n’en perdions pas une miette,
Faisons que tout cela ne tombe pas aux oubliettes !
Alain Mimoun, nous n’oublierons jamais ta silhouette …
Mathieu Bertos