J’ai volontairement repris cette maxime présidentielle car elle parle à tout le monde. Merci M. le Président ! (en espérant que ce ne soit pas la seule fois où je lui dirais merci !). Finalement, on dit plein de belles choses concernant sa pratique de la course à pied, et… ça tarde à venir ! Mais point de politique dans cet article ! Du moins, de la politique « running » si ça existe.
Les abdos-gainage et autres atrocités, barbarie, torture… Faut s’y mettre ! Combien de fois vous vous êtes dit que vous feriez l’effort ? 10 fois ? Et combien de fois vous l’avez fait ?… 5 fois ? Quelle mauvaise foi ! Une et demie plutôt… C’est tellement dur ! C’est vrai que c’est dur, mais comme beaucoup de choses, le résultat n’est pas immédiat. Par contre, c’est bénéfique ! Un corps plus maintenu, plus solide, sera plus efficace dans l’effort. On évite de perdre l’énergie en se désarticulant à chaque impact, dans les montées ou descentes… bref, que du bonus. Alors, le changement, ce n’est pas tous les 29 février.
Le fractionné, tout le monde adore. Quel bonheur de tourner en rond sur la piste… Bon, tout d’abord, une piste n’est pas ronde ! Hop, première vérité rétablie (et quel argument de choc, me direz vous). Alors, on veut progresser en gambadant dans la nature, en suivant où les pas nous mènent, comme une abeille qui butine de fleur en fleur ? Comment dire… ça ne suffit pas, non ! De temps à autre (et pas toutes les lunes, encore une fois !) il vous faut venir faire des répétitions d’efforts à allure élevée. Le principe du fractionné c’est de découper en fraction pour garder une intensité élevée, qu’on ne pourrait obtenir en courant à la même allure en continu. Alors oui, ça picote les jambes, ça brûle les voies respiratoires, mais votre corps vous le rendra! Vous gagnerez en rythme, en tonus, en régularité. Alors, mettez-y vous-en! Euh, mettant vous-y ! Enfin bref, le tout c’est de s’y mettre, vous l’aurez compris… et de s’y tenir ! Alors, ne faites pas mentir la phrase du Président.
En course, vous partirez moins vite cette fois… et zut, encore manqué ! On fait rarement de bonnes choses en partant à fond, surtout sur 10km, trail et autre. Alors mince, contrôlez vos ardeurs! Je sais bien, ça fait plaisir d’être dans le coup pour quelques instants au moins. Concernant le résultat final, ça ne peut marcher aussi bien que vous le pouvez. Les efforts consentis en début de course peuvent avoir un effet négatif décuplé en fin de course. Si vous devez tenir un rythme de 4’30 au kilo, vous pouvez vous lancer en 4’15/4’20 mais rétablissez ensuite l’allure, sous peine de lâcher des cartouches avant la bataille finale. L’excitation du départ ne doit pas gâcher le plaisir, au final! PS: toute allusion aux problèmes qui touchent un homme sur cinq est bien sûr totalement fortuite (pour les coureurs, je n’ai pas les statistiques).
Concernant la course toujours, vous prendrez le départ en temps et en heure… Et pas garé en catastrophe à 15min du coup de pétard, direction les inscriptions où vous trouvez 20 personnes comme vous, pas le temps de passer aux toilettes (là aussi il y’a la queue !). Direction la voiture et directement en tenue, vous allez vers le dép… mince la puce! Demi-tour, en avant Guingamp, l’échauffement sera donc au final fait de vos sprints entre la voiture, l’inscription et le départ. C’est ça de partir trop juste !
Premièrement, vous ferez votre sac la veille, en prenant soin d’y mettre dedans les affaires d’avant course, de course, et d’après course. Le trajet pour rejoindre l’épreuve cherché sur Mappy : rajoutez un peu de marge, on ne sait jamais avec des travaux etc… Quoi, les GPS existent ? Oups… Bon, ça ne nous sauve pas toujours ! En tout les cas, ils ne prédisent pas les bouchons qu’il y a aux inscriptions ! Alors, pour éviter toutes ces catastrophes, prenez-vous y à l’avance, n’est-ce pas ?
Si vous promettez au moins de faire des efforts, c’est bien! Bien sûr, tout le monde ne peut tendre vers la qualité et les obligations d’un champion. On a tous nos aspirations. Cependant quand vous avez des envies de mieux, il faut s’en donner les moyens et changer certaines choses. Progresser en course à pied, ça ne se fait pas comme ça. Par contre, pour tout effort, les progrès sont visibles ! Alors, tentez le changement et dites-vous: moi coureur, je ferai des abdos pour remédier à certaines douleurs physiques et améliorer mon attitude de course. Moi coureur, je ferai du fractionné car je veux gagner en vitesse et en régularité. Moi coureur, je partirai moins vite et je contrôlerai mon allure pour atteindre le chrono voulu. Moi coureur, je ferai en sorte d’être un peu en avance pour pouvoir me préparer en toute tranquillité.
Ce sont de jolies phrases, mais il faut bien à un moment ou à un autre passer aux actes ! 😉
Mathieu BERTOS