Si la course et l’entraînement sont les principaux outils de préparation mentale, il peut être intéressant d’utiliser certaines techniques plus scientifiques de la psychologie du sport comme l’imagerie mentale dont la mise en œuvre se fait la plupart du temps en dehors des séances d’entraînement.
L’imagerie mentale consiste en la réalisation d’un mouvement ou d’une action motrice par l’intermédiaire d’un processus mental. On peut s’imaginer en action, se regarder en action comme un spectateur externe ; à l’image des professionnels de ski ou de bobsleigh qui font la course mentalement avant le départ, imaginant les courbes et reproduisant les gestes qu’ils auront à faire durant l’épreuve.
Les bénéfices de l’imagerie mentale ne sont possibles que si l’image est nette et précise, mais aussi d’une certaine durée.
Évaluation de l’imagerie mentale
Lisez les descriptions des 4 situations sportives qui suivent. Pour chacune d’entre elles, imaginez la situation avec le plus de détails possibles, en utilisant tous les sens (vision, audition, goût, odorat), pour faire des images les plus concrètes possibles. Fermez les yeux, respirez calmement et essayer d’imaginer la situation.
Quand cela est fait, entourez le chiffre qui correspond le mieux à la qualité de l’image :
1- pas d’image.
2- image reconnaissable mais peu claire et peu persistante.
3- image moyennement claire et persistante.
4- image claire et persistante.
5- image vraiment très claire et très persistante.
Pour chaque situation, entourez le chiffre qui correspond à votre réponse pour chacune des questions suivantes :
a- avec quel degré de clarté vous êtes-vous vu pendant que vous faisiez cette activité ?
b- quelle était la clarté des sons que vous avez entendus ?
c- avec quel degré de clarté avez-vous imaginé vos sensations corporelles ?
d- avec quel degré de clarté étiez-vous conscient de votre état d’esprit ?
Situation 1 : Pratique individuelle sans aucune autre présence : choisissez une situation spécifique de course ; imaginez que vous êtes entrain de le faire, dans votre lieu d’entraînement habituel, sans personne autour. Fermez les yeux une minute et essayez de vous voir, d’entendre les sons, de sentir votre corps, d’être attentif à votre état d’esprit pendant que vous le faites.
Situation 2 : Pratique en présence d’autres personnes : choisissez la même situation, mais vous la réalisez devant votre entraîneur et vos coéquipiers. Cependant cette fois-ci, vous faites une erreur que tout le monde voit.
Situation 3 : Regardez un ami coureur : pensez à un ami coureur, ou une personne que vous connaissez, entrain d’échouer en compétition.
Situation 4 : Imaginez-vous en compétition, vous réussissez tout à fait bien ; les spectateurs et les partenaires montrent leur satisfaction.
Évaluation
Déterminez votre score d’imagerie et voyez ce que cela signifie. Additionner les valeurs de chacune de vos 4 réponses dans la dimension a, b, c et d. Pour chaque dimension le score maximum est de 20, le minimum de 4. Plus vous vous approchez de 20 dans chaque dimension, plus votre capacité d’imagerie est élevée. L’entraînement d’imagerie mentale doit être mené de façon constante, à l’entraînement, à la maison, en compétition. Ces images visualisées seront enregistrées dans la mémoire et favoriseront une haute estime de soi, une recherche du succès, ou encore la dédramatisation d’un échec.
Questionnaire de Martens (1982), traduit par Cadopi Marielle et D’arripe-Longueville Fabienne (1998)
Jérôme Sordello
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