Le semi-marathon d’Oloron, c’est une épreuve qui a une histoire (24è édition) et ce fut un des parcours les plus rapides de France : on a vu plusieurs fois des coureurs africains réaliser 1h02 ! Vous verrez un peu plus loin que c’est une perf’ incroyable au vu du parcours!
Cependant, le niveau pâtit de la tendance actuelle des courses sur route : baisse du niveau et du nombre de coureurs. Fut un temps où on arrivait à 2000 coureurs pour le seul semi-marathon! Pour parer à la baisse du chiffre, l’organisation a diversifié les épreuves pour proposer un 10km. Au final il y aura un peu plus de 700 coureurs sur le semi et presque 300 sur le 10km (il y avait aussi une marche).
La météo catastrophique des derniers jours nous poursuivait jusqu’à l’échauffement avec un temps frais et de la bruine. Mais pour la course, le plafond nuageux s’est levé, et il ne pleuvait plus… c’était déjà ça ! Nicolas Fernandez prendra le départ du 10km et s’imposera avec une avance suffisante sur le 2nd (48s) et 1 min sur le 3è. Son temps est de 30’39, ce qui constitue une superbe performance ! La côte dans le dernier tiers du circuit fait mal aux jambes et l’arrivée sur le stade (sur l’herbe, par les terrains de sport) n’était pas du tout évidente. Mais il tenait à placer un chrono sous les 31′, ce sera chose faite ! Le 2è est un jeune espoir espagnol (31’27 tout de même) et le 3è est bien connu, c’est Jandari Saïd, désormais vétéran, mais qui fait partie de l’équipe de France de montagne depuis plusieurs années.
Je retrouve Céline Mahalin pour quelques lignes avant le départ du semi-marathon. Pour Céline ce sera une participation malgré une période de moins bien physiquement… mais elle est vaillante ! Pour moi même, l’objectif était un rendez-vous pour valider ce qui se passait aux entraînements, c’est à dire de bonnes choses ! Le chrono, on verra bien, il paraît que le parcours n’est pas évident… Départ donné derrière un trio de deux coureurs africains et un légionnaire français d’origine africaine… des fusées aux pieds ailés pour ainsi dire ! On ne les verra qu’au départ. Derrière eux un espagnol assez grand avec une longue foulée leur emboîtera le pas d’un peu plus loin, alors qu’un groupe, dont je fais partie, se constitue derrière. Partis 5 min après le 10km, les coureurs vont devoir zig-zaguer pour se frayer un chemin. Heureusement ça ne dure pas longtemps. J’ai de bonnes jambes, je prends mes distances avant le 5è km, passant mieux les petit faux-plats et passages de ponts. Et c’est parti pour un solo !
Les jambes tournent très bien, je suis relâchée mais… où sont les kilomètres ?? Aucun repère en vue ! En fait si, mais tous les 5km. Autant dire que c’est un peu long pour se rendre compte comment se traduit l’effort dans les chiffres. Céline plus au coeur du peloton n’a pas aperçu la première borne, ce qui lui fera 10km sans repères ! En tout cas, à chaque passage, je suis en retard sur les temps espérés (1h12’04, son record). Mais il faut mettre les choses dans le contexte du terrain: après un début de circuit rapide, une côte de 300m bien raide vient calmer les ardeurs, quelques faux-plats en ville atténuent l’allure, et les petites routes de campagne bien abîmées avec des nids de poule remplis d’eau perturbent le rendu de la foulée. Ce sera donc une course pour perdre le moins possible !
Céline aura bien des difficultés dans la côte, et quelques kilomètres sont carrément plus lents. La tâche est difficile, mais elle n’abandonne pas et Nicolas en récupération de sa course viendra l’accompagner un bout de chemin. Pour ma part, ça deviendra dur physiquement à partir du 16è km, où la volonté se heurte à l’efficacité moins bonne de ma foulée qui s’affaisse. On m’annonce 4è ou 5è… Il s’avérera que l’espagnol intercalé a abandonné, me laissant ainsi la 4è place derrière Jean-Claude Niyonizigiye (1h06’52), Ruben Indongo (1h07’12) et David Chege (1h08’30). Mes 1h13’46 me semblent être un très bon résultat compte tenu du circuit peu propice aux performances ! Les jambes sont très bonnes et la forme revient aux entraînements. Céline fera 1h42’33 malgré sa forme et donc ces conditions. Le temps est plutôt pas mal, mais il lui tarde de sortir de cette période pour pouvoir enfin courir libérée ! Elle se positionne 12è et 3è dans la catégorie sénior.
Pas de bol au tirage au sort, personne ne ramènera les deux ordinateurs portables, les deux cardios, le GPS, le tableau de peintre, les deux voyages etc, etc… Mais chacun aura eu sa boîte de chocolats LINDT, miam! On pense à vous 😉
Résultats semi-marathon Oloron 2013.
Mathieu BERTOS
[nggallery id=455]
Laisser un commentaire