Philippe Oliva se prépare intensément pour l’un de ses gros objectifs de l’année : l’Ironman de Nice. Après un stage triathlon intense à Majorque en Mars dernier, il décide de prendre un dossard le mercredi 1er Mai dernier à l’occasion du Triathlon de Saramon.
L’objectif n’étant pas de faire une véritable perf puisque Philippe est au milieu d’un cycle de préparation, donc en période de fatigue, mais de renouer avec la compétition avant sa course de dimanche prochain : l’Half Iron Man de Barcelone.
Philippe nous raconte sa course et comment il parvient tout de même à la 32ème place du Triathlon de Saramon.
« Le mois d’avril est passé avec une grosse préparation en vue de l’Ironman de Nice. Un mois sans compétition à nager, pédaler et courir… ça fait long ! Je décide donc d’épingler un dossard le 1er mai pour la traditionnelle course d’ouverture de la saison triathlon à Saramon. Le format est simple, et surtout très rapide : 750m de natation, 20 kms de vélo puis 5,4 kms de cap. Ce n’est certes pas l’orientation de ma préparation, mais se mesurer aux potes permet d’établir quelques indications sur le niveau de forme.
Je me rends donc à Saramon avec Arnaud de mon club Occitan Triath’Long, sans grandes ambitions car fatigué de mon dernier cycle d’entraînement, avec une sortie cap de 29 kms 2 jours avant ! Une formidable surprise nous attend à notre arrivée sur site, la température du lac affiche 14,4°C…aucune envie de m’échauffer avant le départ. Le tarif est sévère au coup de canon, je plonge et me retrouve le souffle court, asphyxié par une eau glaciale (on est tous dans la même galère, mais je suis un garçon un peu délicat qui aime trop la chaleur pour supporter ça !). Je respire en 2 temps car je ne peux faire mieux, je ne pense qu’à une chose, sortir au plus vite de ce lac et mettre fin à cette torture, sans penser à poser ma nage et ma technique. Le résultat est sans appel avec un chrono catastrophique.
Ma motivation reste tout de même intacte car je vais pouvoir m’exprimer sur la partie cycliste. Je retire la combinaison, enfile mon casque et monte sur le vélo pour 20 kms au max de puissance. Transit de froid, j’appuie fort sur les pédales pour me réchauffer, sans contrôler la puissance développée…grosse erreur, je suis bien au-delà de mes capacités et je sens rapidement les lactates envahir mes cuisses ! Trop tard, je ne peux les évacuer en 30min, je vais donc devoir réaliser la course avec les jambes dures. Chaque coup de pédale me rappel mon départ ambitieux…Chaque montée (et il y en a en 20 kms !) sont de véritables supplices, je ne parviens pas à avancer comme je le souhaite. A quelques mètres de la seconde transition, je commence sérieusement à m’inquiéter pour la suite. Il me reste 5 kms de cap, avec une grosse séance réalisée le dimanche, je risque de sentir mes Zoot bien lourdes !
Je pose donc le vélo, retire le casque et enfile mes toutes nouvelles Zoot Ultra TT. Formidable, elles s’enfilent très vite grâce à son système novateur de laçage, malgré les pieds humides et les mains gelées. Dès la sortie du parc, je prends un bonne allure et me rends compte que je suis bien, bien mieux qu’en vélo au niveau des sensations. N’ayant plus rien à jouer au général, je décide de prendre tout de même un bonne allure sous contrôle de la foulée et de la respiration, tout en gagnant quelques places sur un parcours difficile entre relances, faux plats et bosses. Bien qu’ayant fini 32ème (un peu loin de mes espérances), je réalise une bonne cap avec une moyenne de 3m42/km sur ce parcours loin d’être évident.
L’analyse de la course confirme bien que ma préparation est très très orientée longue distance, avec un manque cruel de PMA en vélo, nécessaire sur ce type de parcours. La satisfaction provient de ma course à pieds, et confirme le gros travail réalisé durant le mois de d’avril. Malgré la fatigue et les jambes dures en vélo, j’ai tout de même réussi à faire le transfert en cap avec une bonne foulée et vitesse de base.
Maintenant place à mon premier objectif de la saison, le Half Ironman de Barcelone le 19 mai. Les distances se rapprochent très fortement de la cible de mes entraînements (1,9 kms de natation, 90 kms de vélo, 21.1 kms de cap). Cette course viendra clôturer une première phase de travail spécifique et me permettra je l’espère de m’exprimer « presque » pleinement, car à ce jour, mes résultats en compétition ne sont pas à la hauteur de ce que je souhaitais. Il est vrai que j’ai tout misé sur l’Ironman de Nice, en me servant des courses passées comme support sans sacrifier l’entraînement (pré et post compétition), mais il ne faut pas se mentir, un bon résultat donne toujours confiance. RDV donc le 19 mai vers 12h pour le résultat !
Je tiens aussi à féliciter mon pote Antony Costes qui a remporté de fort belle manière cette course (et une de plus après le duathlon de Toulouse). On ne l’arrête plus ce jeune homme ! Vous entendrez régulièrement parler de lui, un grand avenir dans le triathlon se dessine pour cette athlète.
Prochain résumé après Barcelone dans une semaine ! »
Résultats du Triathlon de Saramon
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