Entre les terrasses du Lodévois (dimanche 28 Avril) et le trail des 3 rocs qui a eu lieu ce jeudi de l’ascension, il y avait 10 jours, ces derniers ont été, pour moi, assez intenses psychologiquement et physiquement. Je m’explique …
D’une part, je ne devais pas courir le trail des 3 rocs, la limitation d’inscription étant atteinte, ensuite j’ai enchainé les tuiles toute la semaine (malade, blessure ischio et genou), qui ont eu le don de m’agacer ! Retour sur ces 10 jours de pur bonheur. (Ironie)
Une participation au Trail des 3 Rocs compromise
Le Lundi 29 tout va bien, c’est mon jour de récup, j’en profite pour laisser un message à l’organisateur du trail des 3 rocs (Michel),en demandant s’il y avait un malheureux (victime d’ une blessure) ne pouvant pas prendre le départ du 22km, et de ce fait, j’aurais peut être pu récupérer un dossard. Réponse négative. Tant pis pour moi, j’avais qu’à m’inscrire plus tôt. Mardi et Mercredi, petite sortie avec mon ami Francis Maury, je me sens bien, et prévois de faire une séance de côte le week-end, (en pensant que mon prochain rdv sera le 18 Mai au Lozère Trail). Le début des soucis va débuter à partir de là. Jeudi, Vendredi, Samedi et Dimanche impossible d’aller courir, gros mal de ventre, qui laisse envisager une belle petite Gastro, GENIAL, tout ce que j’aime. De plus petite alerte sur mon ischio gauche, sur certains mouvements, je sens une douleur. Action, réaction ; je glace jeudi et vendredi.
Enfin une bonne nouvelle, Samedi matin j’apprends que Marlène et David Andrieu ont fait le nécessaire pour que je sois aligné au départ du 22km, suite au désistement de Marlène. Je les en remercie beaucoup, sans leur aide, je n’aurais pas pu prendre le départ. Marre de rester allongé, déjà deux jours que ça dure, je décide samedi à midi d’aller aider ma mère au jardinage. Aussitôt arrivé, BIM ! Je me mets la pioche dans le genou, oui je sais, vraiment pas doué. Dimanche matin au levé, c’est l’apothéose, je me retrouve toujours avec mon mal de ventre, l’ ischio qui tire toujours autant, et un genou difficilement pliable et… le sentiment d’être maudit !
Lundi 6 Mai, J – 3 avant la course, c’est décidé, je vais voir le médecin pour mon ventre, verdict : gastrite. Hein ?!? Quèsaco ?? Du coup deux jours d’arrêt de travail. Je n’irai pas travailler lundi et mardi au lycée. Mardi, le mal de genou se dissipe peu à peu, et je ne sens plus l’ischio ou très peu. Mon père veut aller faire un petit tour en courant 20’, je décide de l’accompagner afin de jauger la forme du moment. Verdict : j’ai galéré à suivre mon père. Waouuuuw là je me dis, qu’il y a quand même un problème, sans faire offense à mon paternel. Le mercredi je cours 50min, ça va mieux, les douleurs de l’ischio et du genou ont disparu, enfin une bonne nouvelle !! Le mal de ventre quand à lui, passe peu à peu, je décide donc de prendre le départ du trail des 3 rocs, et de toute façon je n’ai rien à perdre puisque je devais à la base, ne pas participer.
Jour J pour le Trail des 3 Rocs, la course
Nous avons au programme 22km 800 D+, profil plus roulant que les terrasses du Lodévois, avec 3 grosses descentes et montées. Marcel Weber, tel son homonyme Mark Webber (en formule 1), part d’entrée comme une bombe ! Pas le temps de chaumer donc, car on commence direct par 2km de montée sur bitume. On arrive avec David sur le plateau ensemble, à 200m de Marcel et Marcelin Giro est à 100m derrière nous. Au 4ème kilomètre, après être revenu sur Marcel on s’échappe avec David. Dans la descente technique qui suit, il va descendre comme un grand malade. De mon côté, je ne prends aucun risque et du coup, Marcel et Marcelin reviennent sur moi, 1km plus tard on reviendra sur David et reformera notre quatuor…
Cela fait seulement 6 km que nous sommes partis, et je me sens déjà vidé, les jambes n’y sont (DEJA) plus, le souffle s’emballe à la moindre difficulté, et dire qu’il reste encore 16km. Dans la montée suivante, longue mais sans gros dénivelé, je craque dans les premiers mètres. Je marche quasiment toute la côte, laissant partir mes copains d’échappées et avec eux, toute ambition de victoire. La partie roulante qui suit ne change rien à la donne, je n’arrive pas à trouver mon rythme.
Du 10ème au 15ème kilomètre j’ai la tête au fond du sac, je n’avance plus, à mon grand regret, l’idée d’abandonner me chatouille l’esprit. Dans un sursaut d’orgueil et en parlant à moi-même, je me dis : «P**** tu n’as jamais abandonné, ce n’est pas aujourd’hui que tu vas commencer ! » Ne me préoccupant plus des fuyards, je cours sur un rythme que je pense pouvoir tenir jusqu’à l’arrivée. Au 17ème kilomètre ; MIRACLE, je vois les 3 fuyards à 300m de moi dans une longue montée. J’avais bien repéré le profil et si mes calculs sont bons, c’est la dernière grosse difficulté. A partir de là, plus aucun calcul à faire, se donner à bloc pour essayer de rentrer sur eux. Preuve que dans le trail tout est jouable.
Je grimace, les ischios et quadri deviennent lourds, mais maintenant je ne peux plus reculer, partir dans une course poursuite et échouer si près du but, s’avèrerait un échec ! A 3km de l’arrivée, je reviens sur mon copain Marcel Weber, et je pars à la poursuite de Marcelin Giro. Sachant que le dernier kilomètre est une descente très technique, et qu’il s’avère que Marcelin est bien plus taré que moi en descente (rire), il me faut absolument le reprendre avant. On a fait une belle bagarre à distance, mais finalement je reviendrais au mieux à 50m. Dans la dernière descente sachant qu’il ne mettait impossible de le reprendre, je gère tout en vérifiant que l’ami Marcel ne revienne pas.
Au final je finis 3ème en 1h 32. C’est David qui l’emportera en 1h31, (très content pour lui et toute la famille de cette victoire), Marcelin en 1h32 et Marcel en 1h33. Je suis vraiment très content de ce podium, qu’il a fallu aller chercher avec les tripes et que j’ai cru longtemps inaccessible. C’est de bonne augure pour la suite, je sais au moins maintenant que lorsque les jambes te disent : « ciao », le mental répond présent…
Grand bravo à l’organisation qui nous a concocté un parcours magnifique. Maintenant place aux soins, pour se guérir correctement, et pour préparer au mieux le Lozère trail qui arrive à grand pas !!!
Rendez vous le 18 Mai.
Maël ALRIC
Les résultats du 22 km du Trail des 3 Rocs
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