Petit débrief comme promis de mon bizut’ en tant que meneuse d’allure vu que ma première expérience fut annulée il y a cela un petit mois. Aujourd’hui, c’était l’Huma : Une course sur route réputée roulante. Donc gros objectif en concluez-vous.. Effectivement, contrat rempli en 1h sur le 10km! Rembobinons pour mieux comprendre …
Nous sommes 8 ce samedi soir, espace Robespierre à Ivry-sur-Seine aux beau milieu d’un champs de brindilles ukrainiennes, éthiopiennes et kenyanes. L’organisateur des 10km et 1/2 marathon de l’Humarathon appelle un à un les favoris de la course du lendemain car il tient à leur remettre un à les dosssards aux Elites. Vient notre tour : celui des meneurs d’allure : 40′- 45′-50′ et 1h00 pour le 10km avec départ dimanche à 9h30. 1H30 – 1H40 – 1h50 – 2h00 pour le 1/2 qui suivra 1h00 plus tard.
Et oui, je me lance dans le grand bain des porteuses de flamme. Pour les non-initiés, le job semble simple : maintenir une allure régulière afin d’aider les participants à accomplir leur objectif chronométrique, mais aussi mettre l’ambiance et remotiver sur les derniers km. Pour moi, ce sera 6’00 au km, donc au final j’arriverai après mes amis meneurs en partance pour le semi !
Dimanche matin, levée de bonne heure, mais no stress et grand appétit, je trépigne même d’impatience! Passage obligé par la boulang’ où ce ne sont pas moins de deux pains qui me font de l’œil : un pépites de chocolat noir et écorces d’orange confites, le second chocolat blanc et noisettes entières… Paix à leur âme, et surtout paix à mon estomac qui n’a jamais vu telle opulence au matin d’une course car vous vous doutez bien qu’un jour d’objectif chronométrique, le petit déj’ se fait plus consciencieux! Et puis, de l’énergie, il m’en faudra pour enfiler mon harnais qui supportera ma belle flamme verte car avec mon mètre 58, un dossard dans le dos avec marqué « suivez-moi en 1h00 » cela risque d’être limite question visibilité !
Petit bain de foule ainsi apprêtée, je me place en queue de peloton. Dans la masse, les discussion s’amorcent. Les premiers m’affirment ne pas vouloir me lâcher, les suivants espèrent ne jamais me croiser et rester devant jusqu’à l’arrivée. C’est au pas que nous nous élançons, étonnante sensation de ne pas nous retrouver chahutés au coup de pistolet. Pour nous, la ligne de départ sera franchie 14″ après les premiers. J’adore cette ambiance sans pression, on profite de chaque encouragement et les km s’enchaînent doucement tel un collier dont enfile consciencieusement les perles. Le dernier km se profile, mes amis d’une course sont invités à me fausser compagnie dans un sprint final tandis que j’accompagne la dernière de ma troupe qui semble en difficulté.
Au final, un beau 1h00’09 en réel 1h00’23 en officiel, juste le temps de saluer les meneurs du 1/2 qui sont en pleine minute de silence en mémoire aux malheureux marathoniens de Boston. Il est temps d’ôter mon harnais et mes 4 épingles à nourrice. Je saute dans la voiture direction la Vendée. 5h de route plus tard je découvre ses sentiers côtiers ainsi que le fameux passage du Gois : une course réservée à 30 coureurs triés sur le volet que je rêve d’admirer. Petite dédicace à I-Run photo à l’appui à marée descendante !
Marie Caroline Savelieff
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