Deuxième occasion de porter les couleurs d‘i-run pour ma part et deuxième participation ici après le 25km remporté de justesse en 2011.
Dours (65) est un petit village situé sur les coteaux juste après Tarbes. Cette année, l’épreuve propose un 10km et un 18km trail.
S’il n’a pas des bosses énormes, le circuit a tout de même quelques montées sèches sous les arbres, et les prairies avec des herbes hautes, des descentes courtes et techniques ainsi que des passages serrés peuvent rendre l’ensemble usant. Je m’aligne sur le 18 km avec deux ou trois sorties spécifiques trail dans les jambes et une séance de fractionné. Je sens que l’énergie revient mais je suis tout de même prudent sur l’état de mon pied, qui m’a bloqué deux mois en début d’année. Petite course donc, un peloton pas bien gros, qui s’amaigrit en parallèle d’un calendrier toujours plus chargé.
Il fait enfin un temps de saison ! Me voici équipé en Adidas, short et t-shirt de trail, mais la question des chaussures est beaucoup plus importante. Je suis parti avec les Adizero XT au pied : en deux mots, la chaussure de trail légère pour les distantes courtes. La semelle Continental est terrible pour l’accroche, mais la cheville est bien dégagée. Je l’ai testée à l’entraînement et notamment sur une sortie courte en montagne. Conclusion: il faut avoir un pied sûr, car on a l’impression de courir avec des pointes d’athlé au pied ! Je voulais voir comment ça se passait en compétition, ce fut ok pour ce trail là ! Je ferais sans doute un compte rendu de ce test !
Bref, on s’élance 10 et 18km réunis dans la première descente (qui vient assez vite) à travers bois et prairie. Je suis toujours étonné de voir les coureurs s’emballer si rapidement… Malheureusement, au moment de tourner à droite en bas, un coureur se tordra méchamment la cheville. Après quelques zig-zag dans les arbres et une allure qui se calme, nous voici alignés sur un chemin au bord d’un champ. Je dois être à peu près 5è, quand je vois dans le champ sur la gauche une biche qui court et saute les hautes herbes ! « Regardez à gauche devant vous, la biche !! Ah oui! Dis donc, t’as le temps de regarder ! » Me répond un coureur. « Pour le moment, oui ! » Eh bien oui, une biche qui court à côté de moi ( 50m environ) au petit matin, ça attire mon attention ! Les chemins courts et les passages herbeux s’enchaînent, nous sommes 5 devant, dont 2 qui tournons à droite pour prendre le grand circuit. Mon compagnon d’échappée (que je connais) prend les devants, je le trouve en forme, capable de blaguer en croisant les signaleurs malgré le rythme assez élevé.
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Jusqu’au moment (vers le 9è km) où on nous oriente mal… au bout de 500m, on s’arrête. Une minute plus tard, le 3è arrive, et on cherche les balisages. Le temps passe et c’est agaçant de tout perdre ! Je pars même 300m plus loin voir si nous avons quelque chose… La course semble fichue… Puis d’autres coureurs eux aussi détournés, nous rappellent! Une deuxième course commence… Il me faut d’abord revenir sur mes compagnons d’échappée (il me faudra au moins 3 bornes !) puis revenu à leur hauteur, je les invite à m’emboîter le pas, mais visiblement je vais bien plus vite… Je ne sais pourquoi, je me lance dans une folle remontée ! Les coureurs défilent, ils m’entendent arriver et me laissent passer. Ils ne sont pas obligés!! Merci à eux! Au passage, je leur explique » vous en faites pas, il y a eu une erreur, on était 5 devant et on nous a mal orienté! on essaye de remonter…« . Ils comprennent bien la chose après s’être étonné de me voir arriver de derrière.
Je fais une super seconde moitié: j’ai du rythme sur les parties roulantes, je prend quelques risques en descente (et une gamelle, une!) et les bosses passent bien. Je suis déjà satisfait de l’effort produit! J’essaye de toucher un mot à ceux que je double, qui se voient dépasser de façon surprenante au 1er abord, mais tous sont compréhensifs. La dernière montée dans la prairie est digne d’une pente en haute montagne! Je fonce sur les 500 derniers mètres plats qui déboulent sur l’arrivée.
Je termine 3è au final ! En regardant les premiers doublés jusqu’à la 3è place, j’ai en fait dépassé 30 coureurs en 9km! Les sensations de la forme physique sont là, ajouté à cela un super mental, je suis content de ce que j’ai pu faire ! Les organisateurs ont compris le soucis qu’il y a eu, et les coureurs qui se sont retrouvés devant malgré eux ont d’eux-mêmes été signaler qu’ils n’étaient pas au avants-postes. Le classement, en accord avec tous ceux concernés, a pu être rétabli. Ce signe de sportivité, je tiens à le signaler et à l’applaudir des deux mains !! C’est quelque chose auquel je suis sensible, ainsi qu’à tous ceux que j’ai doublé et qui s’écartaient pour me laisser passer. Personne n’est obligé et c’est à nous de se débrouiller, c’est très sport !
Voilà ma matinée au pied des Pyrénées, une forme ascendante que j’espère encore meilleure d’ici deux semaines pour les prochaines courses !
Mathieu BERTOS
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