Les championnats de France de 10km se sont déroulés à Cabries (13) le samedi 13 avril dernier et plusieurs athlètes du team i-run s’étaient qualifiés.
Nous étions déjà revenus sur l’évènement grâce à Rémi Blomme (10km Cabries) et son récit, aujourd’hui c’est au travers des courses de Céline et Nico que nous revivons ces championnats de France de 10km !
« En général, les courses de grands championnats c’est le dimanche. Mais on connait le département des Bouches-du-Rhône, leur chiffre : le 13 ! Alors quand le 13 du mois tombe un samedi, la compêt est décalée…. !! Niveau organisation, ça change tout : départ veille de course, soit le vendredi, donc pose de congés en ce qui me concerne…. Le soleil et la chaleur sont au rendez vous pour ce weekend de course. Un accueil chaleureux chez mon ami Guewen sur les hauteurs de Marseille pour y passer la nuit, toujours plus convivial qu’un hôtel.
A peine arrivé, on pose les sacs et direction le lieu de compétition afin de retirer les dossards. Il n’y a personne et au moins, ça, c’est fait… Le parcours est un peu différent de d’habitude. Les 5 premiers kms sont en descente et les 5 suivants en montée. Pour mieux le repérer, petit tour de voiture sur la distance de course, voir un peu les virages, l’environnement…et hop, retour au bercail… on verra demain ! Pour Nico, le départ est à 18h30, le mien à 17h. Bon ceux qui me connaissent savent que je déteste courir sous la chaleur. Pour moi, la chaleur, c’est pour les vacances, la plage mais pas un 10 bornes…. ! Grrr. Je sais à l’avance que la course va être dure…mais bon, le chrono n’était pas l’objectif. Course de prépa pour une future course… (heureusement car vu le temps à l’arrivée, on se demande si j’ai pas couru avec un sac de 10kg sur le dos… !!!!).
Pour Nico, la chaleur est son partenaire de course, il aime ça. Pour lui, l’objectif était un peu différent, même si au niveau engagement il n’était pas dans les favoris… Mais quand Nico va sur une course, c’est pour gagner… (Les quelques jours pré compêt c’était un peu dur. Il devait partir en stage mais c’est tombé à l’eau, puis quelques mauvaises langues qui viennent encore et toujours semer la zizani… forcément, ça joue sur le mental, qu’importe le niveau de performance…). Mais bon, p’tit repas entre amis, gros dodo et demain sur la ligne d’arrivée comme d’hab on va tout donner…
Allez, « le jour s’est levé…sur cette étrange idée…je crois que je rêvais..que ce soir je courrais… », samedi matin ensoleillé, p’tit déj sur la terrasse puis repos suivi du déjeuné du sportif « pâtes…et pâtes », puis une petite sieste…et hop, c’est parti direction Cabriès. Piouf, fait trooooop chaud, j’en peux plus ! Rho la la la, quand on arrive sur les lieux, waou, y’a du beau monde…ça va être relever ! les p ‘tits shorts et brassières pour les filles sont de sortie…. Lunettes de soleil et casquettes au rendez vous, le bitume est déjà chaud bouillant, ça va fumer du pied… !
Céline : Dossard épinglé, chaussures lacées, on rejoint la ligne de départ, le coup d’envoi va être donné… Les 5 dernières min sont pour les « championnes », on annonce leurs palmarès, leur perfs, leurs objectifs… Oups, j’en suis loin… !! D’ailleurs, même de la ligne de départ j’en suis loin. C’est pas souvent, mais là, il y a déjà 30m qui me sépare de l’arche. Je retrouve les copines de la région, on papote et là….. pan… ! Ha bah faut y aller. Mais impossible de courir…allez, allez, avancez, le chrono défile, mais non, un vrai troupeau de buffle… !! Je marche, oui, oui, je marche… ! Ca y est, la foulée est donnée, les 5 premiers km ne se passent pas trop mal : je suis dans mes chronos mais avec la bouche sèche et le soleil qui cogne. Je déteste… ! Je sens l’odeur du goudron qui fond… On arrive au ravito, où c’est un beau bordel. Ha oui, faut le dire. Verre pas rempli, bouchons devant les tables. Avec le temps c’est normal que tout le monde s’accoude au bar du ravito mais quand les verres sont vides, quelle déception… Peut être que j’arrive trop tard !
Et là commence les choses sérieuses…les 5 derniers kms ça grimpe, ça grimpe. Du 5ème au 7ème, j’ai un trou. Je me relâche, je pense, je regarde le paysage. Céline n’est plus là, elle a chaud. Et d’un coup mon œil saute sur le chrono… Nooooon, mais qu’est ce que j’ai fait… ? (pour le coup, rien… !). Je parle à mes jambes, je les remotive… Même si sur les 3 derniers km, je relance bien (j’en suis contente d’ailleurs) MAIS c’est trop tard, j’ai perdu tellement de temps. Sur les 500 derniers mètres, je sors une accélération de folie, du jamais vu. Hey, je double une quinzaine de filles mais bon, pour rien.. Le chrono à l’arrivée est bidon.. 46’34….piouf, la catastrophe ! La ligne d’arrivée à peine passée, que les arbustes du côté, de mon dernier repas avalé, vont être arrosés… ! Pas grave…on oublie vite, y’a le chéri qui s’échauffe…bientôt sa course… Un p’tit verre de coca à l’arrivée, un bisou aux copines, je me change et je repars au galop (oui, me reste des forces !!! ). Rhooo bah là aussi, il y a du beau monde. La légion étrangère est venue en nombre, même les grands chefs avec les képis sont là. Ça va aller vite !
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Nico : Échauffement en solo, le soleil qui tape, j’aime ça… Un peu mal au cou suite au trajet mais ça va, je me sens en forme. L’objectif est de faire le mieux possible que ça soit niveau français qu’au niveau chrono. Je regarde les gars s’échauffer. Quelques lignes d’accélération avant le départ et hop, je rejoins le sas « élite ». Y’a l’air d’avoir des mecs costauds… ! Il y a des français mais aussi des étrangers. Ça va fausser le classement, va falloir que je me concentre plus sur les participants, que je calcule le podium. Un coup de sifflet pour nous placer, suivi d’un coup de pistolet, ça y est c’est lancé. Les premières foulées sont rapides, mais je me place en tête de course, comme j’aime. Je suis le cortège sur les 4 premiers kms. Je me sens bien, 2’50 au kilo, mes allures. Il fait beau et chaud mais pas le temps de voir le paysage, je reste concentré. Et là, sans trop comprendre, un peu avant le ravitaillement, un coup de moins bien. Je ne peux pas expliquer ce que j’ai eu… Rien à voir avec l’allure ou avec le temps, juste un moment « pas là ».
Les premiers mettent une accélération et moi dans mes pensées, je peux pas suivre et le temps que je réalise, à ces allures là, pfff, il est déjà trop tard… Du coup, à partir du 6ème, le podium est joué. Reste 4km, je finis ma course mais sans non plus me mettre dans le rouge. Mon objectif était le podium, quand celui-ci est fait, plus envie, plus de motivation. A quoi bon puiser dans les réserves sachant que beaucoup de courses m’attendent dans les mois à venir… J’ai essayé mais il y avait plus fort que moi. Du coup, je finis sur un chrono de 32’, comme pour mes sorties footing… ! Pas grave, pour moi, c’est une course comme les autres, avec ou sans titre, je reste le même. Le lendemain, j’ai rechaussé les baskets pour m’entrainer. A vrai dire, mon titre de Champion de France de semi, n’a pas non plus changé ma vie. Donc, je vais encore et encore m’entrainer, user des baskets, chauffer la piste…et espère vous surprendre sur mes prochaines courses…
Voilà, une fois les 2 courses passées, le p’tit footing de récup pour rejoindre la voiture et on reprend la route pour rentrer à Toulouse. On quitte le soleil marseillais pour la nuit fraiche toulousaine… Un bon gros dodo et on réattaque la semaine : entrainement, pas de temps à perdre ! »
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