Alors que nous sommes encore toutes et tous sous le choc après le drame du Marathon de Boston, j’avais envie de partager avec vous le récit de course et l’interview de Paul Fontaine.
Le 07 avril dernier Paul atteint de la mucoviscidose s’était lancé sur un défi de folie : courir le marathon de Paris (une première en France), et récolter des fonds pour son association.
Un défi vraiment réussi grâce à tous vos dons mais surtout grâce à la « gnac » et au courage de Paul qui finit son premier marathon avec un chrono des plus honorables : 4h41 !
Paul, es tu prêt à recourir un marathon ?
Oui pourquoi pas, c’est un futur défi envisageable. Je sais que je peux faire mieux niveau chrono avec la pression en moins et une préparation dans de meilleures conditions de santé. Je pense pouvoir descendre en dessous des 4h30 facilement.
Envisages tu d’autres défis?
Oui je rêve de grimper le Mont Blanc et de regarder l’Europe du haut de ses 4810m. Je ne connais pas du tout la montagne mais je suis bien encadré avec un coach de Bagnère de Bigorre, un kiné savoyard et une association basée en Haute Savoie. Peut on trouver mieux niveau symbole que de faire l’ascension du Mont Blanc et de grimper là où l’air se fait rare, avec une association qui s’appelle Ensemble au Sommet et qui œuvre contre la Mucoviscidose, maladie qui prive petit à petit d’oxygène ? Je suis déjà sur un projet d’ascension dans les Pyrénées mais je garde pour l’instant les détails du projet secrets avant de l’annoncer officiellement sur ma page facebook.
Qu’est ce que tu voudrais dire à l’équipe qui t’as accompagné tout au long de l’aventure?
Je voudrais les remercier pour le véritable tapis roulant qu’ils ont déroulé sous mes pieds pendant la course. En effet je n’avais plus qu’à courir, mon équipe gérait tout le reste. Kader portait le sac à eau et gérait mes allures pendant que Thibaut et Laurent faisaient les ravitos pour moi en me tendant les bouteilles et le Powerbar à la minute où ils jugeaient bon pour moi de me ravitailler. Je ne parle même pas du soutien moral, des petits conseils pour m’apaiser au début et des encouragements sur la fin. Je souhaite aussi remercier Marc mon coach de choc pour son programme d’entrainement qui a été tout à fait adapté à mes ambitions et mes capacités physiques tout au long de ces 12 semaines de préparation. Alicia, l’amie de Laurent a également largement contribué à ce succès en prenant en charge le côté logistique le jour J alors que submergé par la pression j’en étais incapable.
Le petit mot de la fin pour conclure?
Ce défi m’a dors et déjà appris beaucoup : Il faut prendre sa vie et sa santé en main, se fixer un cap fort, se poser les bonnes questions et se remettre en question le plus souvent possible pour, grâce à la détermination et la certitude d’y arriver, éliminer un à un, tous les obstacles qui se dressent devant nous. Attendre que la médecine trouve un traitement, attendre gentiment la prochaine cure d’antibiotique, c’est passer sa vie à attendre. Nous sommes les meilleurs spécialistes de notre maladie et nous pouvons agir pour lui défoncer la gueule au jour le jour. N’attendez plus ! Prenez des risques ! Osez !! Plantez vous, tombez, mais comme le bébé qui apprend à marcher, relevez vous toujours !! Action !! Rien n’est impossible !!! Vivez !! BATTEZ VOUS !!!
Merci:)
Le récit du marathon de Paris de Paul Fontaine est sur le site « ensemble au sommet ».
Merci Paul pour ta détermination, ta volonté, ton courage, plus qu’un marathon, un message émouvant plein d’espoir dans un monde où beaucoup ont baissé les bras. Nous espérons ici à la rédac de urun que ton message est bien passé … !!
Et puis chose que je ne fais jamais dans mes articles, une dédicace, à un ami d’enfance et sa princesse Elora.
Emeline Zenner
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