Ce samedi 13 avril 2013 avaient lieu les championnats de France de 10km à Cabries dans le sud est. Rémi Blomme du team i-run était du voyage et revient sur sa course et ses impressions du WE …
« Après Roanne l’an passé, l’édition 2013 des championnats de France de 10 Km n’a pas gâté notre club manceau en terme de proximité géographique : ce sera Cabriès à quelques kilomètres au nord de Marseille !
Nous prendrons donc l’avion pour faire le déplacement dans le sud de la France, avec une vingtaine d’athlètes d’Endurance 72 à son bord.
Limiter la casse
Pour ma part, les ambitions pour cette épreuve avaient été revues à la baisse. Avec pour objectif de base d’améliorer mon chrono sur la distance, j’ai vite compris qu’il serait compliqué d’y parvenir dès ces championnats, pour plusieurs raisons. D’une part la fatigue et mon manque d’entraînement, avec le début d’un stage sur Paris, mais aussi compte tenu de la difficulté du parcours qui s’annonçait handicapante pour l’ensemble des participants. Le mot d’ordre était donc plutôt de limiter la casse. Pas très stimulant mais réaliste dirons-nous !
En arrivant sur Marseille, la star était une fois de plus la météo, en de bons termes cette fois-ci, avec une douceur et un soleil bienvenu qui promettait de belles conditions de course. En constatant le relief du secteur, je me suis plutôt dit que le coin était propice au trail ! Les flyers dans le village du départ ne s’y trompaient pas, puisqu’ils étaient monopolisés par cette discipline en plein essor. Un village timide qui avait plutôt l’allure des installations d’une course régionale. Mais on le prendra comme tel en soulignant son côté convivial.
18H30, le coup d’envoi
Les licenciés de mon club avaient ouvert la voie, comme pour nous donner une source de motivation supplémentaire avant de se lancer sur ce parcours exigeant qui évoluait entre descentes, côtes et faux-plats montants. Mohamed Serbouti remportait le titre vétéran tandis que notre équipe féminine montait sur le podium national. Et il faisait tellement beau que j’étais déjà prêt à courir 3 heures avant ma course, maillot et dossard attaché ! Les lunettes de soleil étaient enfin de sortie.
Le départ fut prudent, bien décidé à ne pas chuter à l’image de certains malheureux. Sans montre, il fallait imposer un rythme au feeling et sans pression. Je sentais mon allure un peu poussive et hésitante, peinant à me caler au sein d’un groupe adapté à mon allure. Les 5 premiers kilomètres en descente et sur le plat furent rapides pour beaucoup. J’atteins pourtant la mi-course en 16’48 : assez décevant. A partir de ce moment, je sais que je ne pouvais plus espérer grand chose, alors j’ai continué sans grande conviction. Je pensais à autre chose, je me faisais des réflexions sur les coureurs qui m’accompagnaient …
C’est là que les difficultés sont arrivées avec les premières côtes. Moins menaçantes que je n’imaginais mais qui sont restées bien traumatisantes pour les cuisses. Je parviens à maintenir un bon rythme, tout en testant plusieurs positionnements, postures (notamment les bras qui me font défaut), passant même en pointe de pied jusqu’au terme de l’épreuve. Une lucidité qui me fit presque oublier de rester concentré sur la course. A mes côtés, certains tombaient comme des mouches, terrassés par un début de parcours mal digéré. Le coup de mou, de bambou, de barre (rayez la mention inutile) intervient autour du 7e kilomètre. Une petite baisse de rythme notable qui ne me lâchera qu’au dernier kilomètre, instant où je me suis décidé à accélérer pour la fin de course. Comme à mon habitude, c’est à ce moment que le tracé semble interminable et que l’on est pressé d’en finir. Je me suis tout de même surpris à réussir ma fin de course en haussant le ton, bien aidé par un club de supporters au taquet, avec un dernier 200m en 35 secondes, pour espérer décrocher la barre symbolique des 35 minutes. Raté, ce sera 35’00 tout rond !
Pas de regrets, mais du travail pour espérer
Il ne faut pas se le cacher, c’est un mauvais chrono. L’heure sera ensuite à trouver des excuses mais il n’y a aucune surprise si je prends en compte les différents paramètres de course. On peut enlever une bonne minute sans se tromper avec la difficulté du parcours, ce qui me donne une référence autour des 34 minutes. Un temps convenable qui doit correspondre à mon niveau actuel. Je ne ferais pas plus de calculs subjectifs, mais je suis certain qu’avec une préparation sérieuse et un parcours propice au chrono, la barre des 33’ pourrait être atteinte dès cette année.
Le plaisir était au rendez-vous, c’est l’essentiel, non ? lâchait-il, bien conscient que cette phrase bateau n’était là que pour cacher la petite déception d’une préparation en dents de scie. Plus sérieusement, ces week-ends sont toujours dominés par la force de notre groupe d’athlètes soudés à Endurance 72 véhiculant une ambiance excellente et offrant une vraie bouffée d’oxygène à chaque rassemblement. Voilà l’essentiel.
Reste à voir comment s’organiseront les prochains mois pour mêler au mieux mes activités et mes séances. Tout sera question de motivation. Mais avec le soutien du club, de mon groupe d’entraînement et du team I-Run, les conditions sont réunies pour aller dans ce sens ! Travailler le mental et la rage de vaincre pour balayer la résignation, c’est aussi ce qu’il me faudra afin de parfaire mes modestes ambitions au-delà des éléments techniques essentiels à améliorer.
Désormais, l’objectif reste fixé sur une petite préparation 5000m – 10 Km avec quelques dates clés pour s’attaquer à mes records. Avant cela, je prendrais le départ pour le plaisir du 10 Km au Trail Urbain Toulousain avec le Team I-Run le 5 mai prochain. Un challenge qui m’attire et auquel je suis particulièrement sensible, étant impliqué pleinement dans l’organisation d’un trail urbain avec mon club au cœur de la ville du Mans. »
Rémi Blomme
L’ensemble des résultats du championnat de France de 10km à Cabries sont en ligne sur le site de la FFA.
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