31 Mars 2013, 3ème édition de cette magnifique course du Gard et 3ème participation pour ma part.
L’organisateur, Alain Gaspard, se plie en quatre pour faire de sa course un vrai caviar… D’ailleurs chaque année, le nombre de participants va grandissant ! Cette année nous étions 200.
La petite particularité c’est qu’un seul parcours est proposé, mais au moins, pas de question à se poser au moment de s’inscrire : au programme donc, 24km avec 700Md+ pour tout le monde dans ce fabuleux terrain de jeu autour du petit village de Belvezet.
15j après l’Eco-Trail de Paris, j’hésite un peu quand même, nos machines ne sont pas incassables et ça, je le sais ! C’est bien pour ça que j’ai coupé une semaine entière sans rien faire, mais justement à cause de ça, je craignais que ces 24km deviennent un enfer… Et puis finalement c’était trop tentant ! Alain m’avait fait l’honneur de me choisir marraine de sa course, je n’allais pas venir et rester sur le côté non mais ! Je prendrais donc un dossard et aviserais en fonction de la forme du jour. Le but ce n’est pas de se rentrer dedans ni de finir en rampant, mais d’avancer aux sensations en pensant aussi à la suite de la saison…
Un vendredi et samedi bien pluvieux… Mais un dimanche ensoleillé heureux ! Sur ce coup là, on est des gros chanceux. Bon pour le changement d’heure ok, c’était pas de bol, une heure de sommeil en moins… mais j’ai comme l’impression qu’il a eu pitié de nous notre cher Alain, avec un départ prévu à 9h30, ça n’oblige quand même pas à sortir du lit au milieu de la nuit ! RDV fixé dans le village typique de Belvezet, pour démarrer cette belle balade autour de ses sentiers.
Claude, l’un des speakers que l’on voit sur de nombreuses courses de la région, s’en donne à cœur joie pour annoncer le départ imminent et inviter chaque coureur à s’avancer sur la ligne de départ. Niels, le fils d’Alain, lance les dernières secondes… « 1, 2, 3, partez !! » les premières foulées en faux plat descendant, on ne peut pas vraiment dire que ça soit parti tranquillement …Du coup je suis moi aussi le mouvement. J’ai l’impression de partir trop vite mais quand j’aperçois Véréna Eisenbarth (du team i-run) au loin devant j’me dis que c’est peut être juste que je ne suis pas encore dedans. Et puis je ne peux pas aller plus vite de toute façon, les jambes lourdes, vitesse limitée, aucune envie de me mettre dans le rouge d’entrée, je n’essaye même pas de m’accrocher.
Je me cale donc à mon petit rythme de croisière qui va bien. 3ème kilo, le premier mur ! Un beau, un vrai qui t’oblige à complètement ralentir l’allure, voir même à t’aider des mains pour grimper plus efficacement. Et bien voilà, les cuisses commencent à brûler, on y est… ! Au sol, une terre épaisse et boueuse, le genre de truc qui reste collée aux baskets et qui a tendance à bien prendre la tête… Des poids sous chaque pied, et même en tapant par terre, en frottant sur l’herbe, ça ne veut pas s’en aller. Un instant j’envisage même de m’arrêter pour prendre le temps de retirer cette boue collée aux pieds et qui commence à m’agacer… Euh non, mauvaise idée.
Un début de parcours bien varié, digne d’un bon trail où il faut constamment relancer, rester concentré, regarder où on met les pieds, et ne pas oublier de se ravitailler pour ne pas sombrer du mauvais côté ! Les montées passent bien, mais à chaque descente j’ai le dos qui couine. Quelques traces restantes de l’Eco-Trail de Paris…J’ai vu l’ostéo vendredi mais il m’avait prévenu que ça allait être douloureux. Les signaleurs nous encouragent, très bon esprit comme d’habitude. 11ème kilo, on arrive au premier ravito et j’entends mes 3 p’tis Gault : « allez Sissi !!! ». Plus efficace qu’un gel pour redonner la patate d’avoir les proches sur le côté, j’vous promets !
Je suis seconde femme, mais Véréna a déjà pris de la distance. D’ailleurs je ne la reverrais pas ! Quelle pêche cette Véréna , et dire qu’au départ elle me disait ne pas être en grande forme… Qu’est ce que ça donne sur un bon jour alors ? On n’est jamais à l’abri d’un coup de moins bien, c’est certain, mais au second ravito (17ème kilo), les écarts ne se sont pas réduits, donc j’abandonne l’idée d’essayer de la remonter. Je ne sais pas comment ça suit derrière et à ce moment là je suis du coup plus soucieuse de conserver ma 2ème place sur le podium que d’envisager la première qui me paraît inaccessible aujourd’hui.
Sortie du ravito, reste 7 kilos ! Je suis bien à mon p’ti train-train. J’ai l’impression que cette allure me convient bien. Un peu frustrant parce que j’ai la sensation de pouvoir tenir longtemps comme ça, mais en même temps de ne pas pouvoir aller plus vite alors même que je sais que c’est bientôt la fin. Vitesse limitée, mes petites jambes ne sont pas assez efficaces pour envoyer vite apparemment… Fin de course sans embûches, avec un dernier beau mur à grimper avant de descendre tranquillement vers l’arrivée.
2h08 au chrono, ça veut dire 4’ de mieux que l’an dernier sur un parcours plus compliqué. Très satisfaite de cette seconde place, vraiment rien à regretter, je n’aurais pas pu rivaliser. Deux semaines après Paris je n’envisageais pas mieux. Je suis très heureuse pour Vénéra qui nous a sorti une course exceptionnelle. Elle mérite cette belle victoire !
Deux « i-run » sur un même podium, c’est plutôt sympa quoi ! 😉
Les résultats complets et les photos du Trail du Jurassic sont sur leur site internet : résultats trail du Jurassic 2013.
Sylvaine CUSSOT
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