Notre podologue, Philippe Prido vous exposait hier les causes d’une périostite. Voici aujourd’hui quelques pistes pour son traitement, sachant que cela ne peut en rien s’assimiler à un diagnostic et la consultation vers un professionnel de santé Médecin du sport kiné ou podologue s’impose toujours en cas de persistances de signes cliniques avérés.
Les traitements d’une périostite
Les moyens curatifs
- Le repos sportif d’une quinzaine de jours dans les formes récentes, et jusqu’à un ou deux mois dans les formes rebelles est difficile à faire admettre mais doit être exigé. Il reste, en effet, la base de la cicatrisation tissulaire
L’entraînement ne sera repris qu’après disparition complète de la douleur et de façon progressive (sous peine de récidive et donc de saison compromise)
- Le traitement médical par : Agent physique : le froid sous forme d’application (massage) local, biquotidien, s’avérera efficace pour les formes récentes
- Les anti-inflammatoires : en application locale (pommade) lors des crises aiguës
Dans ce cadre thérapeutique, il peut être intéressant d’y intégrer une contention simple (pour quarante huit heures et renouvelée pendant dix jours). Son mode d’action est très hypothétique, pourtant bien des sportifs de haut niveau l’ont adopté.
- La kinésithérapie, elle, représentera en l’occurrence une technique d’appoint à visée vasculaire et décontracturante. Elle sera centrée sur des étirements très progressifs des muscles douloureux; puis des exercices correctifs segmentaires visant à éviter les disharmonies gestuelles du sport incriminé ou des massages (en force) sur la zone douloureuse
- Le podologue a un rôle très important à jouer, dans le sens ou il sera là pour établir un diagnostic sur les troubles posturaux du patient en statique et une analyse de la marche et de la foulée sur tapis de course ou sur le terrain quand cela est possible. Une fois le trouble statique et dynamique analysé grâce à une captation d’images vidéos permettant de décomposer le mouvement, il réalisera des orthèses plantaires thermoformées au pied du patient permettant de compenser les carences d un geste sportif et permettant de relaxer la foulée et améliorer les appuis
- – La chirurgie quant à elle, pourra être envisagée dans les formes récidivantes chroniques
Les moyens préventifs
Enfin, la prévention reste un moyen simple et de bon sens et certainement le plus efficace pour éviter les facteurs de risque :
- La correction systématique de tous troubles statique du pied par orthèse plantaire
- La prudence concernant la pratique du sport sur des points techniques (échauffement, assouplissements, foulées)
- L’équipement : chaussures de running de qualité
- Le terrain : préférer les sols souples
En conséquence, c’est une fonction d’hygiéniste de la santé, que doit s’efforcer de remplir l’ensemble du « staff médical » (médecins du sport, podologues, kinés) auprès des entraîneurs, des athlètes et des simples pratiquants du running de loisir.
J’espère que ceux qui souffrent de périostite ont pu trouver quelques réponses grâce à ce dossier spécial. N’hésitez pas à nous poser vos questions par commentaires si vous souhaitez avoir des précisions.