Maël Alric, athlète sponsorisé i-run, termine sa saison de cross avec les interrégionaux.
Il va maintenant démarrer sa saison trails avec comme premier objectif, le Trail du Mont Ventoux, le 24 Mars prochain.
Il revient sur le déroulement de sa course à Saint-Yriex.
Ce week-end je me suis rendu à Saint-Yriex, à l’occasion des championnats inter régionaux de cross où un parcours sublime et un temps magnifique nous attendaient. Après des régionaux convaincants, je me suis présenté à ce cross finalement avec pas mal d’inconnus (mon état physique et psychologique)… pas vraiment eu le temps de préparer cette course. Pas grave on la fera « au talent » comme on dit souvent.
Le départ est donné à 12h45, il n’a pas fallu chaumer au départ ; en effet au bout de la première ligne droite un rétrécissement a eu le don d’allonger le peloton. Fort heureusement, je me trouve devant, maintenant « il n’y a plus qu’à » suivre le rythme imposé par le régional de l’étape, « Kamal Saidi« . Au bout d’un kilomètre, ce dernier place une première attaque dans une côte, tout le monde arrive plus ou moins à suivre, mais le peloton a tendance à s’allonger quelque peu. Le rythme est maintenu et reste très élevé. Dans la première boucle je me retrouve à naviguer entre la 3ème et la 5ème place. Toujours au contact des leaders. Je me laisse même à croire qu’aujourd’hui j’ai finalement peut-être les jambes et que je vais pouvoir jouer quelque chose dans cette course.
La fin du premièr tour arrive, je suis 5ème quelques mètres derrière un quatuor de tête composé de Kamal Saidi, Abdelatif Hadjam, Gaétan Cals, et le futur second que je ne connais pas. Pour le moment tout va bien. Je ne vais pas chercher à tenir ses extraterrestres, sous peine d’imploser.
Dans le dernier tour j’entends au micro : « Maël Alric et Jean-Baptiste Renaudie essaient de revenir sur le groupe de tête ». Étonné, je regarde vers ma droite pour vérifier les dires du speaker, pensant plutôt que c’était son frère Paul qui était à mes cotés (1’45 sur 800m l’été dernier). OK c’était bien Paul ! Je savais qu’il venait tout juste de réaliser 31min sur 10km et 48’’ sur 400m en salle. Belle palette sportive ! Donc, si j’arrive à m’accrocher, je peux revenir avec son aide sur les 4 fuyards. Malheureusement au bout de 300m avec mon acolyte je me rends compte que ça va beaucoup trop vite. Les jambes que je pensais avoir il y a encore quelques minutes ne sont pas aussi présentes. Je me laisse quelque peu distancer par les premiers. Un groupe emmené par Benjamin Alquier me rattrape. Je me mets derrière eux, en serrant les dents et en gardant à l’esprit qu’il y aura forcément un moment où ça ira mieux. Ce moment là … finalement …n’arrivera pas ! Et dans les derniers mètres je vais finir par lâcher…
Au final je finis 9ème. Au vu de la course je suis un peu déçu, mais cette frustration est vite oubliée par la qualification au France de mon pote Brahim Ouaza qui finit 23ème, il revient progressivement à son meilleur niveau. Autre bonne nouvelle qui nous arrive, l’équipe de Saint-Affrique (Francis Maury, Guillaume Goriaux, Cédric Rigal, Alix Tauriac, Brahim Ouaza et moi même) finit 6eme sur 18. On en n’espérait pas tant !!
Mon retour au club de l’ACSA est plein de surprises. Il y a 6ans, quand j’ai quitté le club, j’étais seul dans ma catégorie. Je ne m’attendais pas en revenant à trouver une ambiance comme celle-ci. On partage tous quelque chose en commun, j’ai beau être le « cadet » du groupe, ils arrivent tous malgré leurs âges avancés (rire, 30ans de moyenne) à rester assez jeune dans leur tête. Et je les en remercie. L’an prochain nul doute qu’on arrivera tous mieux préparés pour se qualifier tous ensemble au France. Preuve que l’athlétisme n’est pas qu’un sport individuel. Comme disait si bien Georges Brassens : « Les copains d’abord ».
La victoire revient à l’intraitable Kamal Saidi. Gaétan Cals et Benjamin Alquier qui sont de très bons amis finissent respectivement 3ème et 5ème . Mention spécial à Gaétan qui est aussi l’entraîneur de Benjamin !! il m’a dit, je cite : « j’y vais molo avec lui aux entraînements sinon avec le talent qu’il a, il va vite être devant moi».
Malgré ma qualification individuelle, je n’irai pas au France c’est la première fois, depuis cadet 1. Ce n’est pas à cause d’une blessure. mais tout simplement car le temps est venu de se mettre plus sérieusement à la prépa trails. La VMA courte c’est bien joli, mais à un moment, il faut savoir avaler de la côte…
Donc je pars sur une première prépa de 3 semaines avant mon premier « gros » Trail de l’année, celui du Ventoux.
Wait and see…
Maël
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