Courir pour se faire plaisir ok, mais pourquoi ne pas aussi « courir pour la vie » ?
Le concept n’est pas nouveau, nombreuses sont les courses qui sont organisées également dans le but de soutenir une cause humanitaire, une association. Ainsi s’est développé le principe des dossards solidaires.
L’idée, c’est de mettre à disposition un certain nombre de dossards à des coureurs qui devront pour en obtenir un, récolter des fonds nécessaires (le montant varie en fonction des courses). Le coureur concerné va donc lancer une opération de communication en créant sa plateforme pour récolter le plus de dons possible au profit d’une association (qu’il peut choisir). On parle donc de coureur solidaire.
Nous allons dans cet article pour raconter l’histoire touchante de l’un d’eux, Jean Pascal Bolard.
« Mon histoire au départ, c’est celle d’un papa qui a vécu la perte d’un être très cher. En effet ma fille de 19 ans, en janvier 2010, est partie d’une crise cardiaque dans une salle de classe de son lycée. Ce jour là, mon coeur s’est brisé en mille morceaux…
Maëlle souffrait d’une grave malformation cardiaque, mais qui aurait pu imaginer ce départ aussi soudain. Sa myocardiopathie, diagnostiquée à l’âge de 6 ans, l’empêchait de pratiquer un sport, mais ne l’empêchait nullement de participer à différentes collectes avec son lycée pour Action contre la faim, l’association ELA ou pour le Téléthon par exemple. Comme elle ne courrait pas, elle avait décidé quand même de marcher pour ses enfants, différents comme elle. D’ailleurs elle se tournait naturellement vers eux, car malgré son handicap qui n’avait pas de visage, elle cherchait à vivre comme tous les autres adolescentes de son âge.
Cette année 2010, nous avons dû nous surpasser avec mon épouse Geneviève, pour continuer le chemin sans elle, avec nos autres enfants, Romain et Noémie. Je pratiquais déjà la course à pied en compétition depuis plusieurs années, malgré une opération en 2003, et cela était devenu une véritable thérapie pour moi. J’ai donc participé cette année là, à mes courses favorites pour promouvoir le Don d’organes auprès des jeunes : semi-marathon du Lion de Belfort-Montbéliard puis aussi la Montée du Ballon d’Alsace en Duo pour commémorer les 20 ans de Maëlle en Octobre. Des moments très intenses pour une noble cause, Maëlle souhaitant donner ses organes lors de son décès ; mais la violence de sa réanimation, n’a pas permis de transmettre ses organes. Seule la réussite de la greffe de ses cornées, à deux personnes malvoyantes, nous a permis de rester debout.
Cet ultime don de soi a véritablement soudé toutes les personnes autour de nous (et de son prénom), afin de créer une formidable chaîne d’Amour. C’est à ce moment là que l’on a fait la rencontre inoubliable de deux personnes très impliquées dans la chirurgie cardiaque lors d’une conférence sur le don d’organes à Belfort : le Professeur CABROL, et Aline Feuvrier- Boulanger, jeune fille de 22 ans greffée du cœur en 2008, auteure d’un livre époustouflant « Mon coeur qui bat n’est pas le mien ». Elle qui militait à l’époque dans la même association que nous. En 2011, l’année a été consacrée à témoigner dans les écoles, les collèges et les lycées, sur le dons d’organes, en tant que parents de donneur. Au cours du mois d’Avril, les élèves et les professeurs du Lycée Follereau de Belfort où Maëlle étudiait et préparait son Bac dans la filière Médico-social, ont rendu un hommage sincère à notre fille et aux dons d’organes.
Ils se sont donc bougés en enchaînant des défis sportifs et artistiques, pour interpeller les lycéens sur le dons d’organes, donner les bonnes informations et surtout transmettre leur choix à leurs parents en cas de décès accidentel. C’est précisément en voyant toute cette mobilisation à cette manifestation des jeunes lycéens que l’on dit « centrés sur eux-mêmes » mais qui justement se dépassent à l’occasion de grands événements, que j’ai décidé de courir mon premier marathon pour célébrer mes 50 ans. Ce qu’ils avaient fait pour Maëlle, moi aussi je pouvais le réaliser pour un enfant malade. Je suis enseignant en collège et cette année 2011, j’ai accueilli un élève souffrant de la mucoviscidose. De côtoyer cet élève très courageux lors du cross annuel m’a interpellé et m’a convaincu de courir pour une association. J’ai donc décidé d’impliquer les enseignants et surtout les élèves du collège Val de Rosemont à Giromagny ( Au pied du Ballon d’Alsace pour les cyclistes) pour qu’ils participent à la collecte et surtout pour créer un concours de dessin pour Vinda, un jeune laotien de 5 ans. Au début je voulais courir pour la Chaîne de l’Espoir dont nous sommes adhérents depuis de nombreuses années. En Février 2012 alors que j’avais déjà réservé mon dossard pour le Marathon de Paris, j’ai été interpellé par le reportage du Professeur LECA sur les enfants malades. Je me suis inscrit sur le site d’Alvarum pour collecter des fonds pour Mécénat Chirurgie Cardiaque pour opérer le Petit Vinda.
Ils ne restaient que quelques jours pour gagner un dossard, je me suis inscrit avec la forte conviction de sauver cet enfant. Nous avons donc mobilisé la famille et les amis via Internet et Facebook sur les pages dédiées à Maëlle : Pour que Maëlle continue à vivre…
Mon épouse Geneviève, sa sœur jumelle Cécile et leur amie Mireille ont alors pris la décision d’aller démarcher les commerçants, les élus de la Mairie de Bavilliers dans le Territoire de Belfort où nous résidons et aussi ceux de Danjoutin où Maëlle a grandi. Elles ont accompli un travail formidable et je les remercie du fond du cœur pour Vinda, car moi je consacrais mon temps à entraînement. Mon épouse a trouvé l’énergie au plus profond d’elle même pour aller collecter des fonds au funérarium où Maëlle avait trouvé son dernier repos. La récompense pour elle fût une première rencontre inoubliable avec le Professeur LECA et Vincianne CUSSOT, ainsi que toute l’équipe de Mécénat Chirurgie Cardiaque, les jours précédents le Marathon.
Une première remise de chèques fût alors adressé à l’association, pour la somme de 8000 €. Mais la collecte a continué jusqu’au 10 Kms de Paris, pour l’opération de Vinda qui avait eu lieu en Mai et s’était soldée par une réussite. Notre rencontre avec Vinda et sa famille d’accueil, Laurence et Jean, fût inoubliable dans les locaux de Mécénat. Nous avions fait graver la médaille du Marathon à son prénom et Vinda n’était pas peu fier de la porter autour du cou.
Lors de notre rencontre, je me souviens encore des mots du Professeur Leca qui l’auscultait: Guéri pour toujours, sans aucun médicament ; pour des parents qui ont perdu subitement leur fille, Maëlle, ce sont des mots qui résonnent particulièrement fort dans nos têtes. Fiers d’avoir participé à cette aventure 2012, qui quelques mois plus tôt, avait débuté par le Marathon de Paris, avalé en un peu plus de 5 heures 15 mn pour la première fois. Qu’importe le chrono, le défi étant de participer à cette chaîne de solidarité et de sauver Vinda. Beaucoup de générosité de notre famille, de nos amis, de parents d’enfants décédés et d’inconnus ayant souhaité s’associer à ce projet de Vie au côté des médecins, des familles et des membres de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. En mobilisant toutes ces personnes nous avons rassemblé les 10 000 € nécessaires à l’opération de Vinda.
Chaque don fût précieux : Cela a été une formidable aventure humaine, un cadeau rare que la vie vous offre parfois, changer le destin d’un enfant.
Alors je vous invite à faire le premier pas pour collecter des dons pour ces enfants du Monde, le premier engagement suivi de beaucoup d’autres je l’espère pour vous, car c’est en donnant que vous recevez puissance 1000. Inscrivez-vous sur le site de Mécénat Chirurgie Cardiaque et participez à cette formidable aventure, vous ne le regretterez pas. Pour m’aider, je vous suggère de faire un don à Mécénat Chirurgie Cardiaque pour sauver Hassan-Seydou .
Aujourd’hui ma page de collecte pour le Marathon de Paris 2013 est destinée à collecter des fonds pour Hassan Seydou, un petit malien de 2 ans. Mon choix pour les associations : Mécénat Chirurgie Cardiaque (partenaire du Marathon de Paris) et la Chaîne de l’Espoir (partenaire des 20km de Paris en Octobre). J’ai donc décidé de participer aux deux courses en 2012, avec en prime les 10 km au mois de Juin…. »