Vous le savez, nous sommes de plus en plus à courir. Il est vrai que cette pratique en loisir est une des plus simples mais aussi une des plus bénéfiques pour le corps.
Cependant, les histoires sombres d’actualité racontant qu’une joggeuse s’est faite agressée pendant son footing ne manquent malheureusement pas.
On vient à se demander désormais s’il est possible de pouvoir pratiquer sereinement son activité. A ce niveau là, que pouvons nous faire?
Prendre quelques précautions: changer d’heure et de lieu dès que c’est possible, courir le plus souvent dans des lieux publics où on ne sera pas seul, prendre son portable avec soit et si l’on s’éloigne trop, prévenir du circuit que l’on compte faire.
Sur les compétitions, les coureurs ne sont pas à l’abri de tout non plus. L’autre jour pendant le 10km de Cuiaba au Brésil, le kenyan Edwin Kipsang Rotich s’est fait bousculer en pleine épreuve par un déséquilibré. Heureusement, les trois motards qui le suivaient ont immédiatement neutralisé l’individu, et le coureur a même gagné l’épreuve par la suite. Cela fait penser à la mésaventure du brésilien Vanderlei Lima pendant le marathon des JO d’Athènes en 2004, qui lui aussi s’était fait agresser par un déséquilibré… Il avait malgré tout obtenu la médaille de bronze derrière Stefano Baldini et Mebraton Keflezighi.
Rappelons que pour les JO de Rio en 2016, comme à chaque édition, la sécurité sera un point sensible de l’organisation, d’autant plus que dans cette ville très peuplée, les favelas sont tout proche du luxe du bord de mer. Un premier « test » sera effectué au Brésil en 2014, puisque le pays recevra la coupe du monde de football. Il va être bien difficile de faire mieux sur ce point sensible qu’actuellement…
Nous disions au début de l’article que de plus en plus de monde court en loisir, mais c’est aussi le cas en compétition. Le calendrier est chargé de courses en tout genre, mais certaines épreuves ont tendance à « enfler ». Quelques fois, on fleurte avec la limite: au 10 km de Nice le 6 janvier dernier, ils étaient plus de 7000 au départ. La photo au moment du coup de pistolet est très parlante: les personnes se poussent du bras ou du coude, sont pressées contre les barrières… L’incident aurait pu arriver! Visiblement, la voie du départ était bien trop petite pour accueillir autant de monde. Quelques témoignages abondent dans ce sens. Si quelqu’un se blesse ou bien tombe, les conséquences sont potentiellement mauvaises. Selon la capacité d’accueil du site ou de l’organisation, il faut limiter le nombre d’inscriptions.
On retrouve ce phénomène dans les trails, où des masses importantes de coureur s’enfoncent dans la nature, et se retrouvent bloqués à de nombreux points à cause de la petitesse de certains passages… la course se transforme en véritable procession. Ajoutez ceci aux conditions météo parfois dantesques en milieu naturel et à la difficulté du circuit… Bien que les participants soient conscients (ou pas…?) des risques, l’organisation se doit de maîtriser ce qu’il peut l’être, mais il y aura d’autres faits auxquels elle ne pourra rien.
Que ce soit en loisir ou en compétition, coureurs et organisateurs se doivent de prendre leurs précautions pour que la pratique de la course à pied puisse se faire en toute tranquillité et avec plaisir.
Mathieu BERTOS