Quand vous voyez le chiffre « 2013 », ça fait bizarre quand même, non?
Souvenez-vous dans les films des années 80-90, on imaginait cette date avec un monde rempli de vaisseaux, de robots etc…
On n’en est pas là, comme vous pouvez le constater, on se déplace toujours en voiture et dans nos bonnes vieilles runnings!
En plus, on a échappé à la fin du monde. Les Tahamuras savaient bien courir mais leurs voisins Mayas, c’était pas trop ça niveau prévision (en plus, c’était sûr qu’on passerait le 21/12/12, Marty dans « Retour vers le futur » a bien été jusqu’en 2015!).
Les films, les évènements sportifs, ce sont d’excellents moyens de mettre des repères dans le temps. Pendant que vous revivez les rétros sports de fin d’année et la rediffusion de bons vieux films, le temps court et court encore. Et quand vous remettez un pied dans le temps présent, ça fait bizarre. Les acteurs que vous admiriez ne sont plus là et les sportifs qui vous ont fait rêver ne jouent plus… Oui c’est vrai c’est un peu triste dis comme ça… Allez, pour vous consoler, je vous dirais que certains sportifs sont toujours dans leur actu: ils sont devenus consultant ou sélectionneur! C’est un plaisir d’être à l’écoute d’un Diagana ou d’un Jalabert. Pour les nostalgiques des 35 dernières années, vous pouvez toujours voir Stallone et compagnie se castagner dans Expendables 2!
Alors le temps court, et les gens courent derrière! Tiens, ça me rappelle le sketch de Devos: » Il y’en a qui courent au plus pressé, celui-ci court pour la gloire, celui-là court à sa perte…Je lui dis pourquoi courent-ils si vite? Pour gagner du temps! « . Et notre vie de runner, elle se résume un peu à ça: gagner du temps! C’est pour ça qu’on court! On veut gagner du temps en courant de plus en plus vite! Et ça marche… Toutes ces heures passées à souffrir, même si on n’a pas le temps, à aller courir coûte que coûte, ça paye un jour ou l’autre (sauf à la fin du mois comme toute passion dévorante, mais peu importe! Vous mangez votre pain blanc si par excès vous vous êtes mis dans le rouge!).
Sauf qu’en allant courir, on vit pleinement l’instant présent. L’oxygène qu’on avale par réflexe vital, sans que l’on s’en rende compte, n’a pas de saveur. Là, cela prend tout son sens. On brasse l’air à plein poumons pour nous permettre d’avancer, pour nous permettre de ressentir les efforts, de sentir notre corps. Quand on court, on occupe le temps, on occupe l’espace. Le temps ne défile pas sans raisons. N’oubliez pas de toujours garder une place pour cette activité, car la société vous enverra des années en avant sans que vous vous en rendiez compte.
Le futur? Il aura bien le temps de venir, le futur… Bien sûr pour être plus terre à terre, et par obligation matérielle, on se doit de prévoir nos futures compétitions. Mais en attendant, on peut aussi décider de partir courir, là, pour profiter de notre forme, pour aller à un endroit où l’on va peu car il fait beau, pour essayer ces nouvelles chaussures offertes par le Papa Noël!
Donc, re-situons nous un instant. Nous sommes entre Noël et le jour de l’an! Le temps court pendant que notre esprit divague d’un moment à l’autre.
Et pour une fois, arrêtons de courir, prenons le temps 🙂
Mathieu BERTOS