L’amorti, c’est l’un des critères qui revient le plus souvent quand on recherche une chaussure de running.
On veut être protégé, être bien dedans, et quelque chose qui va nous éviter de souffrir avec les problèmes articulaires qui se rajoutent avec l’âge, la pratique ou les problèmes de santé.
Mais alors, quel est le meilleur amorti?
Bien difficile de répondre à cette question!
En effet, il existe différents systèmes d’amorti selon les marques. De plus, chaque coureur est unique et pourra préférer un concept à un autre! Ce qui est sûr, ce que ce n’est pas forcément dû à l’épaisseur de la semelle. Il y a bien des Hoka en chaussures de trail qui ont une semelle sur-compensée alors qu’une Asics Trabucco qui est plus basse va vous protéger aussi bien.
Quelle technologie utilise les fabricants?
On ne saura encore vous donner une réponse ultra précise… vous savez pourquoi? Parce que les fabricants ne vous donneront pas les ingrédients chimiques de leur recette! Comme pourrait le faire un prof de matières scientifiques au lycée… Mais on peut tout de même dire mieux que « c’est du plastoc »! 😉
Prenons par exemple 3 marques qui auront des concept d’amorti différents: Asics, Adidas, Mizuno.
Chez Asics (et non « OASICS » comme on peut l’entendre souvent: le logo est juste placé devant le nom), vous connaissez sans doute le fameux « Gel« . C’est un terme générique, mais l’amorti Asics devrait être présenté comme ceci: « Gel®« . Car c’est un système d’amorti unique à base de betagel constitué de différents composants dont une forme de silicone, capable d’absorber l’onde de choc.
Chez Adidas, le principal concept d’amorti est l’Adiprene®. C’est une mousse visco-élastique composée à 80% de matière dite visqueuse et de 20% de matière élastique… Avec l’Adiprene+®, le pourcentage de ces composants est inversé. Dans le 1er cas, la matière absorbe les chocs, dans le 2nd, elle rebondit (d’où son positionnement à l’avant du pied.
Chez Mizuno, l’amorti c’est le Wave®. La « vague » en français, qui est en fait une plaque Pebax® (matière plastique à mémoire de forme). Elle répartit l’onde de choc au moment de l’impact mais participe en même temps à la stabilité de la chaussure en jouant sur les différences d’amplitude des vagues.
Nous retrouvons ces concepts d’amorti et ceux des autres marques sur les chaussures de trail. Cependant, ne vous attendez pas à avoir autant de « moelleux » que sur des runnings. En effet, une chaussure pour chemins ou montagne sera plus lourde à cause de sa structure renforcée et sa semelle cramponnée qui est bien sûr idéale pour accrocher sur chemins. Donc ne soyez pas surpris. Par contre, vous allez vous amuser en nature.
En ce qui concerne le minimalisme, nous en savons beaucoup plus désormais grâce à Daniel Dubois et Fred Brossard, les deux spécialistes du domaine en France. Ils vous le diront eux-mêmes: prudence et progressivité sont les maîtres mots! Il faudra très lentement passer sur des drops plus réduits (drop= différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied). Le corps a besoin de s’adapter avant de passer sur une foulée médio-pied, qui aura pour conséquence un changement de positionnement du corps. Le temps est long avant de bénéficier des effets positifs sur le squelette. D’ailleurs, le minimalisme n’est pas une fin en soit.
Nous vous invitons à faire un tour dans la boutique I-run.fr et à jeter un oeil aux fiches techniques des produits. Pour toute question, vous pouvez contacter l’équipe I-run/ U-run!
Mathieu BERTOS
Quelques images pour illustrer ces propos…