Il vient officiellement d’être sacré vice champion de France de trail court suite à sa magnifique victoire au Sparnatrail à Epernay il y a quelques jours seulement et il s’apprête à aller prendre le départ du marathon de la Rochelle dimanche prochain. Quelle pêche !
Et si je vous dis qu’il sera également au départ de la Saintelyon le WE encore suivant, vous me croyez ? Et pourtant c’est vrai ! Jérémy Pignard est un infatigable…certains lâcheront le mot de « machine », moi je dis simplement qu’il est épatant !
A 27 ans seulement, il a déjà une carrière sportive bien remplie. Jérémy débute le sport dès son plus jeune âge, à 5 ans, ballon au pied, encouragé par sa famille qui elle aussi baignait déjà dans l’environnement du football. D’abord à Feurs, il suit ensuite son père et son frère au club d’Andrezieux jusqu’à ses 13 ans pour finalement revenir à Feurs jusqu’à sa majorité.
Passionné par ce sport, il ne pouvait imaginer en pratiquer un autre et pourtant… « Tout a commencé par un pari avec mon père et un ami à lui, Gilles Delorme. Ils revenaient de la course de Sail-sous-Couzan et mon père me disait qu’en ce moment, il était bien et qu’il était certain qu’il me battrait sur 10 km ! Etant très compétiteur j’ai voulu relever le challenge. On a donc fait le 10 km de Feurs 2 semaines plus tard ». Et à la rentrée suivante, Jérémy prenait une licence à la Foulée Forézienne en parallèle de sa licence de foot : « car le sport dit « individuel » m’effrayait un peu quand même au début ! »
Rapidement Jérémy décide de mettre le football de côté pour ne se consacrer qu’à la course à pied. Il fait 4 ans au sein de ce premier club avec une moyenne de 4 entraînements par semaine sous la houlette de Philippe Locquet puis il décide de rejoindre le FAC Andrézieux, un club où il est toujours actuellement licencié et qu’il qualifie à la fois « d’ambitieux et familial » et qu’il lui permet de continuer à grandir aux côtés d’autres grands coureurs : « J’ai la chance qu’Eric Legat accepte de m’entraîner et cela me permet de m’entraîner avec des coureurs beaucoup plus forts que moi tels que Thibaud Naêl, Yohan Colombet, Vincent Lager et Fred Debièvre… un parfait mélange pour « tirer » mon potentiel au maximum dans les années qui viennent ! »
A côté de cette vie d’athlète bien remplie, Jérémy est militaire en Gendarmerie depuis 2 ans ½ et est actuellement à l’école de Gendarmerie de Rochefort pour 6 mois afin de devenir Maréchal des Logis. Il a intégré le Team Terre de Running à sa création l’an dernier, recruté par Arnaud Borron, le team manager. « Au niveau matériel, on ne manque de rien comme on est habillé de la tête au pied ! Le fait de faire partie d’un Team permet aussi de connaître de nouveaux athlètes (comme Alexandre Daum, Stéphanie Duc et Séverine Bovero que je ne connaissais pas avant), de se perfectionner dans notre passion grâce à l’intervention des sponsors partenaires qui nous présentent leurs produits. On a la chance d’avoir David Faure comme kiné. Il fait des miracles et fait son maximum pour nous remettre sur pied en vue de nos échéances. Avec tout cela, on a forcément tous envie de perfer pour remercier Arnaud Borron de sa confiance. »
Après réflexion avec son coach, Philippe Propage, Jérémy prendra donc le départ du marathon de la Rochelle dimanche prochain dans l’espoir de battre son record personnel en réalisant un chrono entre 2h28 et 2h30. Réalisable quand on sait qu’il a cette année déjà battu ses records personnels sur 10km et semi-marathon ! Sa saison prochaine semble encore un peu floue : « Avec ma formation en école militaire actuellement, je n’ai pas encore pris le temps de me poser avec Philippe pour discuter de la saison prochaine. On fera le point pendant les vacances de Noël comme j’aurais des jours de permissions à ce moment là… ».
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Vous êtes curieux d’en savoir plus sur Jérémy ? Alors lisez la suite !
As-tu un grigri porte bonheur pour courir?
« Non, pas de grigri porte-bonheur en courant, mais je suis un peu superstitieux donc pour chaque compétition j’essaye d’avoir la serviette de mon ancien club d’athlé « La Foulée Forézienne » au fond de mon sac. Cette année, je ne l’avais pas pour l’Aubrac et la Via Romana… »
Ton meilleur souvenir sportif?
« Ma victoire à Epernay dimanche dernier pour la dernière manche du TTN. Ce fut un bon soulagement de conserver cette 2ème place en menant la course de bout en bout. Il fallait avoir les nerfs solides dans cette course à enjeu et je suis bien content d’avoir terminé la saison de cette manière après des mois de juin et juillet très compliqués pour moi. »
Ton pire souvenir?
Le 10 km de St Just St Rambert la première année où j’étais au FAC ANDREZIEUX. Je voulais tellement bien faire en voulant « exploser » mon record que c’est moi qui est littéralement « exploser » en course ! Une galère interminable à l’époque !
Une course qui te fait rêver?
La Saintélyon pour la gagner !!! Même si je l’ai déjà faite en solo et en relais, les conditions météorologiques ne sont jamais les mêmes et le fait que cela soit une course de nuit rajoute un peu de piment à la course. Ces dernières années, j’aurais aimé la préparer pour la faire en solo mais il y avait toujours des événements qui m’ont empêché de pouvoir la préparer avec un objectif de performance à la clé. Cette année n’échappera pas à la règle, mais je me consolerai, comme l’année dernière en la faisant en relais avec le Team Terre de Running. »
Un sportif de haut niveau que tu admires?
Alors quand j’ai commencé à courir en compétition pour la première fois, j’ai tout de suite été admiratif d’un coureur de ma ville natale : Damien Noailly ! Un excellent coureur qui a été international espoir de semi-marathon. C’est une personne plus connue par des adeptes de course sur route que par des traileurs. Un athlète de haut-niveau pleins d’humilité et de modestie. Une personne simple et gentille qui m’a donné de nombreux conseils en course à pied, pour que je progresse. J’ai eu de la chance de le côtoyer souvent comme on habitait dans le même lotissement. Il a été un véritable « grand-frère » de la course à pied pour moi et surtout un très bon pote maintenant avec qui j’ai plaisir à m’entraîner dès que cela est possible lorsque je suis sur Feurs.
Ta séance préférée?
Un fartleck du genre : 3 x (8 x 30 »). C’est court en temps d’effort, mais ça me permet de bien reprendre de la vitesse après des entraînements plus typés trail.
Ta paire de running préférée ?
La Mizuno Ronin car c’est une vraie pantoufle. Elle est très légère et souple pour un maximum de sensations pendant les séances et les compétitions sur route.
RDV dimanche prochain pour suivre Jérémy sur le marathon de La Rochelle alors ! 😉
Sylvaine CUSSOT
Credit photo: Eric LEGAT
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